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Partager Partager Nous avons reçu récemment l’historienne et curatrice Luce Lebart en invitée de la semaine, à l’occasion notamment de la 19ème édition du festival Fotografia Europea qui se déroule jusqu’au 9 juin à Reggio Emilia, au nord de l’Italie. Luce Lebart est en charge de la codirection artistique aux côtés de TIM Clark et Walter Guadagnini. Elle nous a sélectionné trois expositions à ne pas rater, nous vous proposons aujourd’hui de découvrir la série « Permafrost » de la photographe Natalya Saprunova exposée au Chiostri di San Pietro. Young men from Evenki people represent by their costumes the 4 seasons of the year. Reindeer herders from oriental part of Siberia in Yakutia, their culture and environment are strongly impacted by mining and sedentarization. © Natalya Saprunova Le permafrost désigne un sol perpétuellement gelé parfois depuis des millions d’années. Provoqué par le changement climatique actuel, le dégel du permafrost, a des conséquences terribles sur le réchauffement climatique lui-même. Il en accélère dramatiquement le processus. Les terres gelées emprisonnent depuis des milliers d’années de la matière organique, végétale et animale. Avec le réchauffement climatique, le permafrost fond, et les bactéries reprennent leur travail de décomposition de la matière. Cette activité bactérienne émet principalement du dioxyde de carbone (CO2), mais aussi du méthane (CH4), les deux gaz à effet de serre (GES) les plus préoccupants dans la crise environnementale. Couvrant 20% de la surface terrestre, le permafrost se situe dans les espaces les plus froids du monde, notamment en Russie, dans sa partie sibérienne, et dans le Grand Nord Canadien. C’est dans ces régions glaciales que photographie Natalya Saprunova. Au fil de ses voyages et de ses rencontres avec les populations autochtones et avec des scientifiques, ses images témoignent des conséquences du dégel : glissements de terrain, érosion côtière, effondrement d’infrastructure, destruction de villages et altération de la qualité de l’eau potable. FE 2024, mostra Natalya Saprunova, Chiostri di San Pietro, ph outherecollective FE 2024, mostra Natalya Saprunova, Chiostri di San Pietro, ph outherecollective Natalya Saprunova a grandi dans l’Arctique russe. Elle a réalisé très jeune que « l’hiver et les conditions du froid glacial et du gel n’étaient ni un obstacle ni un fardeau, mais qu’ils faisaient partie de la vie quotidienne ». La glace est plus qu’un paysage, c’est un environnement. C’est cette proximité avec le froid qui l’a inspiré à réfléchir à la manière dont les cultures autochtones ont utilisé la glace ou l’eau solide au fil du temps pour améliorer leur vie quotidienne : « j’imagine comment les peuples du passé ont fait de ce paysage blanc quelque chose de moins fade et austère. Dans la région, les étés sont courts, les journées chaudes sont très rares. Cela m’a fait apprécier la nature pour chérir chaque instant de soleil, de verdure et de fleurs. Il est possible que ma passion pour les couleurs vienne d’ici, en plus d’apprécier toutes les nuances du blanc ». Les blanc et ses variations lumineuses virant du rose pâle au bleu pâle en passant par les jaunes orangés hantent les images de la photographe russe (qui a ayant récemment obtenue la bi nationalité française). In a cave which was dug in the permafrost mountain near Oymyakon, the coldest inhabited place in the world, a Yakut woman discovers crystals that were formed from the condensation. © Natalya Saprunova Natalya Saprunova voyage seule et à son propre compte. Elle est son propre commanditaire. Elle est hébergée tantôt chez les autochtones qu’elle rencontre et avec lesquels elle partage des moments de vie, tantôt auprès des scientifiques en mission dans ces terres reculées. Les conditions de prise de vue en extérieur sont rudes notamment par grand froid en hiver lorsqu’il fait entre -30°C et -60°C. L’appareil photo est parfois si froid qu’il lui colle au visage et l’a « brûlé». La buée de sa respiration trouble le viseur tandis que le froid humidifie en permanence ses yeux. Difficultés aussi techniques : l’obturateur de l’appareil se fige, les batteries se déchargent en 15 minutes si bien qu’elle doit en porter avec elle en grand nombre alors qu’elle est déjà chargée par tant de couches de vêtements… FE 2024, mostra Natalya Saprunova, Chiostri di San Pietro, ph outherecollective Le travail photographique de Natalya Saprunova se construit dans un temps long. Entamé en Sibérie, il se déploie désormais également dans le grand nord canadien. La jeune photographe le reconnait, photographier l’arctique l’a rendue encore plus « ecosensible » : « I’m even more careful about what I buy and consume. It makes me askmyself twice if I really need this product and how it will be recycled, what impact on nature this will have even if it is far from me ». C’est aussi ce à quoi nous invitent ses images. INFOS PRATIQUES Fotografia Europea Jusqu’au 9 juin 2024 Chiostri di San Pietro Reggio Emilia, Italie https://www.fotografiaeuropea.it/ Marque-page0
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