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Interview Gabriele Schor, directrice fondatrice de la VERBUND Collection et commissaire de « Cindy Sherman – Early Works 1975 – 1980 » au FOMU (Anvers) 6 jours ago
Partager Partager Temps de lecture estimé : 8minsÀ l’occasion des expositions consacrées à Juliette Agnel (Lauréate Prix Niépce 2023) et Gerda Paliušytė (Saison de la Lituanie en France) au Château de Tours, rencontre avec Quentin Bajac, directeur du Jeu de Paume qui fête 20 ans d’images. Malgré une fermeture due aux Jeux Olympiques, ce que regrette le directeur, l’institution fourmille de projets et se prépare à écrire un nouveau chapitre de son histoire. Parmi les chantiers engagés, la transformation de l’auditorium en salle de cinéma labélisée art & essai pour soutenir le cinéma indépendant. En ce qui concerne la programmation de la rentrée l’artiste américaine peu connue en France, Tina Barney et la cinéaste belge Chantal Akerman seront mises à l’honneur. De plus dans le cadre d’une réflexion autour des mutations de l’image, le Jeu de Paume proposera au printemps une ambitieuse exposition sur l’intelligence artificielle. Pour l’heure on se précipite au Château de Tours (hors les murs) qui lui reste ouvert tout l’été, autour de ces deux écritures sensibles du réel et au Cellier à Reims avec un focus art et sport à partir des collections de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie. À la rentrée un grand week-end festif marquera la réouverture du site Concorde les 28 et 29 septembre avec une programmation spéciale en continu que nous détaille Quentin Bajac qui a répondu à mes questions. L’Invisible. Monts d’Arrée, Bretagne, 2019 Tirage fine art sur papier Baryta d’après négatif 6×7 © Juliette Agnel Marie de la Fresnaye. Les 20 ans du Jeu de Paume, quel regard ? Quentin Bajac. Les anniversaires sont toujours l’occasion de contempler le chemin parcouru et nous avons su rester présents parmi un paysage de l’image complètement bouleversé. A l’ouverture de l’institution il n’y avait pas de smartphones, ni de réseaux sociaux. Nous sommes nés la même année que Facebook ! Nous avons, je l’espère, accompagné ces bouleversements. Un anniversaire est aussi l’occasion d’établir un bilan et de décider dans quelle direction on souhaite aller. Parmi nos priorités nous souhaitons revenir à une présence plus forte du cinéma à travers le projet d’ouverture et de transformation de notre auditorium en une vraie salle de cinéma autour d’une programmation de soutien en faveur des films d’auteur afin de développer encore davantage de synergies entre la black box du cinéma et les salles d’exposition. Nous souhaitons également continuer d’accompagner et de réfléchir aux transformations de l’image comme nous l’avons fait avec l’exposition « Supermarché des images » et bientôt l’exposition sur l’intelligence artificielle qui ouvrira au printemps prochain. Tina Barney The Daughters [Les filles] 2002MdF. Parmi les expositions de la réouverture du site Concorde : Tina Barney, le contexte et les enjeux QB. Nous cherchons toujours en équilibre entre des artistes connus et établis et des découvertes. Tina Barney figurait parmi ces grandes photographes, peu connue du grand public européen tout en étant respectée par ses pairs, y compris aux Etats-Unis où elle a un statut assez particulier. Cela faisait un moment que je souhaitais travailler avec elle et nous allons proposer la plus grande exposition jamais faite autour de sa démarche. Elle est particulièrement impliquée dans le projet et désireuse de voir sa mise en espace. © Juliette AgnelSilex. Yonne, France, 2022 Gerda Paliušytė Blue Flowers Photographies en couleur Depuis 2022 MdF. Les femmes sont aussi mises à l’honneur à Tours, notamment Gerda Paliušytė (Saison Lituanie) QB. Le projet est né au fil de mes échanges avec la commissaire Asta Vaičiulytė dans le cadre de la Saison Lituanienne, qui nous a fait découvrir ce travail. On a tout de suite été séduits en pensant que cela avait du sens à Tours autour d’une saison estivale contemporaine avec en parallèle le travail de Juliette Agnel, Prix Niepce. Nous avons imaginé que les deux expositions se répondraient et je trouve que c’est le cas. Nous avons deux écritures très poétiques et en même temps très descriptives du réel avec des identités très fortes mais des correspondances. Sont exposés des arbres, des feuilles, des pierres, des fleurs, des corps dans une sorte d’inventaire d’un monde naturel mais en même temps une volonté de transmettre une expérience non seulement physique et sensible mais de l’ordre du spirituel et du philosophique autour des énergies invisibles de la nature et des traces du temps, des mécanismes du regard, des fragilités des liens ou d’un questionnement sur le genre. Gerda Paliušytė Guys Photographies en couleur Depuis 2021 Cet automne, pour la saison historique, le Jeu de Paume/Château de Tours rendra hommage à une grande photographe : Letizia Battaglia. MdF. Le projet « Histoire de sports » au Cellier à Reims QB. Comme nous sommes malheureusement obligés de fermer le site de Concorde, nous avons cherché tout de même à participer à cet évènement olympique, le sport étant inscrit dans notre ADN. Nous l’avions fait à travers une commande passée avec le PUC (Paris Université Club) à un certain nombre de photographes de clubs amateurs au printemps dernier avec l’événement « Superpixel ». « Histoire des sports » est ainsi l’occasion de susciter un voyage ludique à travers les importantes collections de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (Ministère de la culture), l’un de nos principaux partenaires pour ce genre d’expositions. Une grande diversité d’approches est proposée à partir de pratiques amateures ou professionnelles autour de plus de 200 tirages, allant des années 1890 à 2000. Cet accord de partenariat avec Reims sur 3 ans étant lié à la candidature de Capitale Européenne 2028, qui ne s’est pas concrétisée, il ne va pas se poursuivre. MdF. Retour sur les expositions Tina Modotti et Bertille Bak : quelle réception du public ? QB. De nouveau ce sont deux expositions qui ont trouvé des lignes de convergence à partir de deux engagements politiques autour de l’image à un siècle d’écart, 1924-2024. Nous avons totalisé 90 000 visiteurs ce qui en fait une très bonne saison. Chantal Akerman Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles. 1975 © Fondation Chantal Akerman / Capricci © Adagp, Paris, 2024 MdF. Le WE spécial 20 ans à la réouverture du Jeu de Paume, Concorde QB. Nous serons heureux de célébrer notre réouverture après cette longue interruption et les 20 ans par un grand Week-end festif et gratuit sur 3 jours du 27 au 29 septembre. La presse et les institutionnels seront attendus le vendredi et le grand public tout le week-end. Un focus spécial autour des familles est prévu le dimanche. Entièrement gratuit, l’évènement sera ponctué de rencontres, de performances, de duos entre commissaires et artistes au sein des salles, d’ateliers… Le caractère festif sera encouragé par de la musique avec concert, DJ set et une boum pour les jeunes. Des tables de ping-pong seront mises à disposition dans les jardins, clin d‘œil à notre première fonction historique de jeu de paume ! L’idée est une animation en continu pour marquer ces 20 ans d’images. De plus le Jeu de Paume inaugure en décembre un nouveau rendez-vous original et gratuit, bimestriel de rencontres entre artistes et étudiants autour du processus créatif et de la représentation de la beauté en image (avec le soutien de Chanel). INFORMATIONS PRATIQUES En raison des JO, le Jeu de Paume – Paris est fermé au public jusqu’au 28 septembre 2024 Le Cellier4bis Rue de Mars, 51100 Reims ven24mai(mai 24)14 h 00 mindim25aou(aou 25)18 h 00 minHistoires de sportsExposition collectiveLe Cellier, 4bis Rue de Mars, 51100 Reims Détail de l'événementÀ l’occasion des Jeux olympiques de 2024 à Paris‚ le Jeu de Paume présente dans le cadre d’un partenariat avec Reims‚ ville labellisée « Terre de Jeux », l’exposition « Histoire de Sports » Détail de l'événement À l’occasion des Jeux olympiques de 2024 à Paris‚ le Jeu de Paume présente dans le cadre d’un partenariat avec Reims‚ ville labellisée « Terre de Jeux », l’exposition « Histoire de Sports » au Cellier. Regroupant une trentaine d’auteurs‚ cette exposition propose un regard sur la manière dont les photographes ont saisi‚ depuis la fin du XIXe siècle‚ les gestes et les lieux du sport dans des pratiques amateurs ou professionnelles. Réalisée en collaboration avec la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP)‚ elle rassemble‚ à partir de ce fonds‚ une sélection de tirages originaux et modernes par de grands noms tels que André Kertész‚ Jacques-Henri Lartigue‚ Paul Nadar‚ Marie- Paule Nègre‚ René-Jacques‚ Bruno Réquillart… Commissaires de l’exposition : Matthieu Rivallin‚ inspecteur-conseiller de la création artistique‚ adjoint à la responsable du département de la photographie de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP) Pia Viewing‚ commissaire-chercheuse au Jeu de Paume‚ assistée de Loriane Bonnet Photographies de Jules Antoine Alain Balmayer Luc Choquer René Desclée Gilles Ehrmann Renée Falcke Faut Voir Amélie Galup Jean Gaumy Gladys André Kertész François Kollar Xavier Lambours Jacques-Henri Lartigue Gustave-William Lemaire Guy Le Querrec Jean Mounicq Paul Nadar Marie-Paule Nègre Roger Parry Jean Pottier René-Jacques Bruno Réquillart Jean Roubier Lucien Roy Hervé Tardy Gérard Uféras Raymond Voinquel Martine Voyeux Émile Zola Un album édité par le Jeu de Paume en collaboration avec la Média- thèque du Patrimoine et de la Photographie (MPP) est publié à l’occasion de l’exposition‚ et distribué par les presses du réel dans les librairies de Reims. Photo : À fleur d’eau, 2000, Marie-Paule Nègre, © Donation Marie-Paule Nègre, Ministère de la Culture (France), Médiathèque du patrimoine et de la photographie, diffusion GrandPalaisRmn Photo DatesMai 24 (Vendredi) 1 h 00 min - Août 25 (Dimanche) 5 h 00 min(GMT-11:00) LieuLe Cellier4bis Rue de Mars, 51100 Reims Get Directions CalendrierGoogleCal Jeu de Paume - Château de Tours25, avenue André Malraux 37000 Tours ven14jui(jui 14)14 h 00 minjeu10oct(oct 10)18 h 00 minJuliette Agnel - Prix Niépce 2023Pierre, feuille, silexJeu de Paume - Château de Tours, 25, avenue André Malraux 37000 Tours Détail de l'événementLe Jeu de Paume consacre une exposition à Juliette Agnel, lauréate du Prix Niépce – Gens d’Images 2023 au Château de Tours, du 14 juin au 10 novembre 2024. Du Détail de l'événement Le Jeu de Paume consacre une exposition à Juliette Agnel, lauréate du Prix Niépce – Gens d’Images 2023 au Château de Tours, du 14 juin au 10 novembre 2024. Du ciel au cosmos en passant par la terre, les grottes et les icebergs, Juliette Agnel s’intéresse aux paysages de nature extrêmes, au coeur de sa pratique photographique. Après des études universitaires en arts plastiques et en ethno-esthétique, elle entre aux Beaux-Arts de Paris, puis explore le monde. Dans ses périples, elle s’immisce dans des territoires où la nature constitue une puissance insaisissable : au Soudan, dans le désert de Bárdenas en Espagne (2017) au Groenland (en 2018), et plus récemment en Martinique (en 2023). L’exposition au Château de Tours propose un dialogue de cinq séries photographiques réalisées ces dernières années qui explorent la nature profonde des paysages où cohabitent végétaux et minéraux. Cette s’exposition inaugure la saison estivale du Château de Tours, résolument contemporaine. Entre émerveillement et sublime, les photographies de Juliette Agnel captent avec sensibilité et poésie le monde qui nous entoure. À travers une démarche philosophique, presque scientifique, l’artiste dévoile les caractères imperceptibles de la nature. L’invisible (2019), série réalisée dans les monts d’Arrée, massif montagneux de la Bretagne occidentale, suggère une présence cachée : entre ombre et lumière, on distingue dans ses tirages toute l’essence mystique dont est chargé ce lieu. Pour réaliser ses clichés, la photographe n’hésite pas à explorer les profondeurs des forêts, en témoignent les paysages verdoyants de Martinique dans la série Forêt- Ancêtres (2023). En fait, son univers photographique invite à un aller-retour perpétuel entre passé et présent. Tandis que dans sa série Silex (2022), les pierres millénaires, miroirs du temps qui passe, apparaissent comme immortalisées sous l’objectif, dans la Géode de Pulpí (2022) et La Main de l’enfant (2023) la photographe s’enfonce dans les profondeurs de la Terre et de l’univers minéral pour en révéler ses couches temporaires. Enfin, l’exposition dévoile au visiteur une vidéo inédite, produite par le Jeu de Paume. Dépourvues de vérité photographique, les images de Juliette Agnel semblent porter l’empreinte d’apparitions mystiques, des présences comme des métamorphoses du temps et de l’espace. L’artiste s’imprègne des récits portés par les lieux qu’elle photographie, faisant se rencontrer des histoires invisibles pour les révéler à nos yeux. Commissariat : Marta Ponsa, assistée de Raphaëlle Braq Photo : 2019 Taharqa et la Nuit #6, © Juliette Agnel courtesy galerie Clémentine de la Féronnière, Paris DatesJuin 14 (Vendredi) 1 h 00 min - Octobre 10 (Jeudi) 5 h 00 min(GMT-11:00) LieuJeu de Paume - Château de Tours25, avenue André Malraux 37000 Tours Get Directions CalendrierGoogleCal Jeu de Paume - Château de Tours25, avenue André Malraux 37000 Tours ven14jui(jui 14)14 h 00 minjeu10oct(oct 10)18 h 00 minGerda PaliušytėTu me regardesJeu de Paume - Château de Tours, 25, avenue André Malraux 37000 Tours Détail de l'événementDans le cadre de la Saison de la Lituanie en France 2024, le Jeu de Paume présente une exposition consacrée à l’artiste lituanienne Gerda Paliušytė au Château de Tours du Détail de l'événement Dans le cadre de la Saison de la Lituanie en France 2024, le Jeu de Paume présente une exposition consacrée à l’artiste lituanienne Gerda Paliušytė au Château de Tours du 14 juin au 10 novembre 2024. Dans son travail, Gerda Paliušytė (née en 1987) s’intéresse à diverses pratiques documentaires, aux phénomènes et personnages de la culture historique et populaire et à leur relation avec la réalité sociale. Les films et les photographies de l’artiste explorent différentes formes d’intimité, ainsi que la magie et la fragilité de l’existence collective. L’exposition dévoile deux récentes séries photographiques, Guys (depuis 2021) et Blue Flowers (depuis 2022). Présentées ensemble, elles montrent les possibilités techniques et les erreurs rendues par le médium photographique et explorent la relation entre les corps et la matière, le désir et la logique qui le contraint. Cette s’exposition inaugure la saison estivale du Château de Tours, résolument contemporaine. Les corps masculins nus observés dans Guys sont abstraits, fragmentés, se fondant parfois presque complètement dans leur environnement. Ils semblent éphémères, pas nécessairement genrés, presque aléatoires. L’œuvre devient ici une partie de l’être ensemble et le regard de l’artiste soulève des questions sur l’héritage des rôles traditionnels de genre dans l’histoire de la photographie en Europe de l’Est. Le romantisme mélancolique de Guys est développé dans la deuxième série de photographies, Blue Flowers, qui présente des macro-images de roses et d’orchidées peintes en bleu. Alors que les corps masculins de Guys sont dépeints comme des corps organiques, les fleurs de Blue Flowers ressemblent à des corps érotiques marqués par le temps. Première exposition en France consacrée à cet artiste lituanienne, l’exposition fait découvrir au public des œuvres qui posent un regard sensible sur la fragilité du monde et interrogent l’héritage culturel, esthétique et social, à travers la photographie. Photo : Gerda Paliušytė Guys Photographies en couleur Depuis 2021 DatesJuin 14 (Vendredi) 1 h 00 min - Octobre 10 (Jeudi) 5 h 00 min(GMT-11:00) LieuJeu de Paume - Château de Tours25, avenue André Malraux 37000 Tours Get Directions CalendrierGoogleCal BIENTÔT AU JEU DE PAUME Jeu de Paume1, place de la Concorde 75008 Paris sam28sep(sep 28)11 h 00 min2025dim19jan(jan 19)19 h 00 minTina BarneyFamily TiesJeu de Paume, 1, place de la Concorde 75008 Paris Détail de l'événementLe Jeu de Paume met à l’honneur l’oeuvre vibrante et singulière de Tina Barney, grande figure de la photographie américaine, dont le travail, principalement autour des relations de famille, a Détail de l'événement Le Jeu de Paume met à l’honneur l’oeuvre vibrante et singulière de Tina Barney, grande figure de la photographie américaine, dont le travail, principalement autour des relations de famille, a été très peu montré en France. Tina Barney. Family Ties, qui retrace 40 ans de la carrière de l’artiste, est la plus grande rétrospective européenne à lui être consacrée à ce jour. Née en 1945, Tina Barney entreprend à la fin des années 1970 de photographier ses proches et amis. Fine observatrice des rituels familiaux, elle s’intéresse particulièrement aux relations entre les générations dans le cadre domestique. Ses portraits colorés, souvent de groupe et de grand format, qui semblent à première vue tenir de l’instantané familial, sont pour la plupart soigneusement mis en scène par l’artiste, créant des tableaux composés qui établissent un dialogue avec la peinture classique. D’autres capturent avec spontanéité des moments insaisissables d’interaction entre les sujets. Tina Barney a par ailleurs souvent photographié sur commande : ses portraits de célébrités pour la presse, magazines de mode et marques de luxe témoignent de la même complexité, sensibilité et parfois humour que dans sa pratique artistique. L’exposition, produite par le Jeu de Paume, dévoile une sélection de 55 tirages à grande échelle mêlant images en couleur et noir et blanc, clichés de ses débuts et productions inédites, oeuvres de commande et personnelles, modèles connus telle Julianne Moore ou anonymes et proches de l’artiste. C’est à la fin des années 1970 que Tina Barney élabore son approche photographique singulière. En 1981, elle passe d’un appareil photo Pentax 35mm, tenu à la main, à une chambre photographique Toyo 4×5 montée sur trépied. Tout au long des années 1980, ses premières images révèlent un monde rarement vu en photographie, offrant au public un regard intime sur la vie intérieure de la classe aisée de la côte est des États-Unis. Sur divers lieux de vacances, à l’occasion de fêtes d’anniversaire (The Children’s Party [La fête des enfants], 1986), de mariages (Bridesmaids in Pink, [Demoiselles d’honneur en rose] 1995), de barbecues (Tim, Phil and I, [Tom, Phil et moi] 1989) et de déjeuners en famille dans sa maison de Rhode Island et aux alentours, Tina Barney explore les habitudes sociales de ses sujets entre absorbement intense des uns et agitation oisive des autres. Ses modèles posent à la manière d’acteurs dans une scène de théâtre ou de cinéma, l’artiste n’hésitant pas à demander de refaire certains micro-gestes et à donner quelques directives informelles. Dans The Reception [La réception] (1985) par exemple, Tina Barney dirige avec soin les invités d’un mariage de sa soeur tout en conservant la spontanéité d’un instantané. Entre 1996 et 2004, elle voyage en Italie, au Royaume-Uni, en Autriche, en France, en Espagne et en Allemagne, s’intéressant aux types sociaux et aux coutumes plutôt qu’aux individus. Dans ces oeuvres, les motifs traditionnels sont souvent combinés à des caractéristiques plus contemporaines, les personnages de l’aristocratie et de la haute bourgeoisie européenne posant d’une manière picturale, dans une certaine tradition du portrait de groupes qui n’est pas sans rappeler les conversation pieces anglaises du XVIIIème siècle. Le grand format permet à la photographe de magnifier les détails des textures et des couleurs, des vêtements, du mobilier, des tissus et des décors de ses sujets en mettant l’accent sur la culture visuelle et matérielle qui sous-tend les choix et les goûts de ses modèles. Le parcours met également en lumière la dimension théâtrale, au coeur de son travail – une dimension qui accorde une attention particulière à la mise en scène de ses sujets et à la construction de l’espace. Synthèse originale d’une rigueur héritée de l’utilisation de la chambre photographique, de l’observation de la peinture de chevalet comme d’une pratique de l’instantané, l’oeuvre de Tina Barney est parcouru par une tentation narrative. Au début des années 1990, elle commence à travailler pour de nombreux magazines et journaux parmi lesquels : Daily Telegraph, W, Arena Homme plus, Hommes Vogue International, Vogue US… Cette pratique éditoriale l’a amenée à concentrer son attention sur la composition de ses images, dans un contexte où costumes, décors et environnements sont généralement déjà définis. S’écartant d’une approche strictement chronologique, l’exposition est organisée autour de certains thèmes qui ont traversé l’oeuvre de Barney au cours de 40 ans de carrière parmi lesquels la famille, un sujet clé depuis le tout début de sa pratique photographique en 1976, comme l’illustrent Jill and Mom [Jill et Maman](1983), une scène d’intimité où la soeur et la mère de l’artiste regardent l’appareil photo avec sérénité. Près de vingt ans plus tard, The Daughters [Les Soeurs] (2002) revisite la dynamique mère-fille dans le portrait d’une famille française. Une exposition produite par le Jeu de Paume. Commissaire : Quentin Bajac DatesSeptembre 28 (Samedi) 22 h 00 min - Janvier 19 (Dimanche) 6 h 00 min(GMT-11:00) LieuJeu de Paume1, place de la Concorde 75008 Paris Jeu de Paume1, place de la Concorde 75008 ParisEntrée 10€ / Tarif réduit 7,5€ Ouvert le mardi de 11h à 21h et du mercredi au dimanche de 11h à 19h. Get Directions CalendrierGoogleCal Jeu de Paume1, place de la Concorde 75008 Paris sam28sep(sep 28)11 h 00 min2025dim19jan(jan 19)19 h 00 minChantal AkermanJeu de Paume, 1, place de la Concorde 75008 Paris Détail de l'événementLe Jeu de Paume organise une exposition exceptionnelle et inédite consacrée au parcours et à l’oeuvre de la cinéaste, artiste et écrivaine belge Chantal Akerman (Bruxelles 1950 – Paris 2015). Détail de l'événement Le Jeu de Paume organise une exposition exceptionnelle et inédite consacrée au parcours et à l’oeuvre de la cinéaste, artiste et écrivaine belge Chantal Akerman (Bruxelles 1950 – Paris 2015). Partant de ses débuts à Bruxelles jusqu’à ses ultimes installations, l’exposition suivra un parcours riche d’images et d’archives qui ont pour vocation d’être interrogées, expliquées et transmises afin de faire découvrir ce travail artistique dense. Suivant les étapes de la carrière de la cinéaste, cette exposition se propose de reparcourir les années et les lieux que Chantal Akerman a traversés et filmés tout en embrassant les différents médiums qu’ont été le cinéma, la télévision, les écrits, et les installations. L’exposition rappellera une vie intense, surprenante, du burlesque au tragique, de la comédie musicale aux douleurs du monde. De ce parcours vers le désert, l’oeuvre post ou pré-apocalyptique de Chantal Akerman n’aura jamais été aussi radicalement et poétiquement proche de notre temps. En écho à l’exposition, le cycle de cinéma de l’automne du Jeu de Paume est entièrement consacré à Chantal Akerman. Cette exposition a été réalisée en collaboration avec Bozar et la Fondation Chantal Akerman/CINEMATEK. Commissaires : Laurence Rassel, Marta Ponsa Photo : Chantal Akerman Jeanne Dielman 1976. Film, 201 min. Collections CINEMATEK © Fondation Chantal Akerman Courtesy Fondation Chantal Akerman, CINEMATEK et Marian Goodman Gallery. DatesSeptembre 28 (Samedi) 22 h 00 min - Janvier 19 (Dimanche) 6 h 00 min(GMT-11:00) LieuJeu de Paume1, place de la Concorde 75008 Paris Jeu de Paume1, place de la Concorde 75008 ParisEntrée 10€ / Tarif réduit 7,5€ Ouvert le mardi de 11h à 21h et du mercredi au dimanche de 11h à 19h. Get Directions CalendrierGoogleCal A LIRE La révolution de l’autochrome, interview Quentin Bajac, directeur, Soizic Audouard et Elisabeth Nora (collection AN) Interview Quentin Bajac, Jeu de Paume : IMAGE 3.0, Fata Morgana, Jean Painlevé et Marine Hugonnier Réouverture du Jeu de Paume avec Michael Schmidt Entretien avec Quentin Bajac Parlement de la Photographie 2021 : Crise sanitaire, comment exposer la photographie à l’heure du tout numérique ? 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