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CinemaL'Invité.e Carte blanche à Raphaëlle Stopin : Killer of Sheep de Charles Burnett La Rédaction7 février 2018 Partager Partager Temps de lecture estimé : 4minsNotre invitée de la semaine, Raphaëlle Stopin, nous présentait hier, le projet mené entre 1993 et 2015 par la photographe néerlandaise Dana Lixenberg, à Imperial Courts, un lotissement de logements sociaux du quartier de Watts à Los Angeles. Cette œuvre photographique entre en résonance, de manière saisissante et troublante, avec un film aujourd’hui considéré comme « trésor national » par la Bibliothèque du Congrès : Killer of Sheep, de Charles Burnett. Réalisé entre 1974 et 1977, le long-métrage est tourné dans ces quelques rues et blocs coincés entre les bretelles des échangeurs, cette même enclave de laquelle nul ne semble pouvoir s’extraire. Etudiant à l’UCLA (University of California, Los Angeles), Charles Burnett est originaire de ces Imperial Courts qui n’ont déjà rien d’impériaux et décide d’y situer l’action de sa fiction, son sujet de thèse. Quand Dana Lixenberg part pour Los Angeles, les émeutes de 1992 viennent de se terminer ; quand Charles Burnett tourne Killer of Sheep, le quartier se souvient encore de celles de 1965 et de ses trente-quatre morts. La trame narrative de Charles Burnett suit la vie d’un homme, Stan, et son combat quotidien pour assurer la subsistance de sa famille. Le personnage, travaillant dans un abattoir, ne présente aucune qualité héroïque, aucun caractère d’exemplarité, pas plus que le cinéaste n’offre de perspective. C’est le flux de la vie qui se déroule dans ces quatre-vingts et quelques minutes. De longs plans fixes, contemplatifs succèdent à des instants frénétiques, hallucinatoires. Le cinéaste alterne plans serrés sur les visages et les corps, pris dans l’étau de ces logements exigus, et courses dans ces larges rues, sauts d’immeubles en immeubles, entrepris par des gamins qui semblent pour un temps faire éclater les barrières de l’enclos qu’est Imperial Courts. Killer of Sheep s’installe rapidement dans une ambiguïté des genres assumée, la fiction s’immerge dans le style documentaire, une sorte de néo-réalisme qui vient répondre à une production cinématographique mainstream quasi exclusivement blanche et à son pendant afro-américain émanant des mêmes studios hollywoodiens, le courant dit de la Blaxploitation. La caméra et le verbe sans complaisance, Charles Burnett s’inscrit dans le Black Independant Movement et le dit LA Rebellion, mouvement de cinéastes afro-américains issus de l’UCLA et met en scène l’oppression normalisée que l’industrie cinématographique prend soin de ne pas mettre en scène. Le cinéaste, à la manière de Melvin Van Peebles et son Sweet Sweetback’s Baadassss Song (1971), veille à ne pas entamer l’intégrité du projet et travaille en toute autonomie : il écrit, réalise, produit et monte son film, aidé par les étudiants de sa promotion. Le corollaire de cette indépendance, l’insuffisance de financement et l’absence de réseau de distribution, empêcheront pendant longtemps la diffusion du film. Quand Dana Lixenberg décide d’adjoindre le médium vidéo, en couleur, à son travail photographique, c’est le récit de Charles Burnett notamment qu’elle aura à l’esprit alors qu’elle tournera scènes de la vie quotidienne, encapsulant l’énergie vitale du lieu, et plans fixes laissant simplement le temps couler sur le bitume et les façades grillagées. Dans les années 2000, le parpaing d’Imperial Courts a été repeint d’un vert vibrant, un geste cosmétique pour masquer un tissu social délité. Charles Burnett et Killer of Sheep, redécouvert au festival de Sundance dans les années 1980, ont été, au cours des dernières décennies, honorés par de nombreux prix, dont le dernier attribué en 2017, l’année où les Américains élisaient un président aux sympathies avérées avec les White Suprematists, énième symptôme de la schizophrénie constitutive des Etats-Unis. Et s’arrêter là, parce que Killer of Sheep est un langage d’images et que je vous invite, avant toute chose, à les lire et à en écouter les sonorités, à la fois cinglantes – pour le constat sociologique qui s’en dégage – et éclatantes, pour l’esthétique cinématographique que Burnett y développe, avec tant de fougue, accompagné par ses acteurs et rythmé par une bande-son mémorable composée entre autres titres de ceux de Louis Armstrong, Dinah Washington et George Gershwin. Photogrammes : Killer of Sheep, Charles Burnett, 1977, 83 mn. Version VOSTF disponible chez Milestone Films. Bookmark0
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