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Partager Partager L'InterviewPhoto Circulation(s) 2019 : Rencontre avec Carine Dolek, membre du comité artistique du festival Ericka Weidmann23 avril 2019 Temps de lecture estimé : 5minsC’est à l’occasion de l’inauguration de la neuvième édition du Festival parisien Circulation(s) dédié à la jeune photographie européenne, que notre critique Marie-Elisabeth de la Fresnaye a rencontré Carine Dolek, membre du comité artistique du festival. Elle nous parle des spécificités du festival et nous présente les travaux de deux jeunes femmes photographes exposées jusqu’au 30 juin : Dina Oganova et Chloe Rosser. « Ce qui est intéressant dans le travail de Dina, au-delà du mariage forcé, c’est l’enlèvement rituel. Ces enlèvements peuvent se passer entre voisins, entre camarades de classe… et en une nuit, la jeune fille devient épouse et sa famille l’abandonne, sans aucun retour possible. Le cœur de cette problématique se passe aux portes de l’Europe. C’est ni bien, ni mal, c’est juste ainsi que ça se passe et c’est ainsi qu’elle devienne épouse et mère. C’est sociétal, les garçons sont élevés ainsi, pour être un homme ils vont devoir forcer et brutaliser une jeune femme. La brutalité est un composant de la norme masculine ». <span data-mce-type= »bookmark » style= »display: inline-block; width: 0px; overflow: hidden; line-height: 0; » class= »mce_SELRES_start »></span><span data-mce-type= »bookmark » style= »display: inline-block; width: 0px; overflow: hidden; line-height: 0; » class= »mce_SELRES_start »></span><span data-mce-type= »bookmark » style= »display: inline-block; width: 0px; overflow: hidden; line-height: 0; » class= »mce_SELRES_start »></span><span data-mce-type= »bookmark » style= »display: inline-block; width: 0px; overflow: hidden; line-height: 0; » class= »mce_SELRES_start »></span><span data-mce-type= »bookmark » style= »display: inline-block; width: 0px; overflow: hidden; line-height: 0; » class= »mce_SELRES_start »></span><span data-mce-type= »bookmark » style= »display: inline-block; width: 0px; overflow: hidden; line-height: 0; » class= »mce_SELRES_start »></span><span data-mce-type= »bookmark » style= »display: inline-block; width: 0px; overflow: hidden; line-height: 0; » class= »mce_SELRES_start »></span><span data-mce-type= »bookmark » style= »display: inline-block; width: 0px; overflow: hidden; line-height: 0; » class= »mce_SELRES_start »></span><span data-mce-type= »bookmark » style= »display: inline-block; width: 0px; overflow: hidden; line-height: 0; » class= »mce_SELRES_start »></span><span data-mce-type= »bookmark » style= »display: inline-block; width: 0px; overflow: hidden; line-height: 0; » class= »mce_SELRES_start »></span><span data-mce-type= »bookmark » style= »display: inline-block; width: 0px; overflow: hidden; line-height: 0; » class= »mce_SELRES_start »></span><span data-mce-type= »bookmark » style= »display: inline-block; width: 0px; overflow: hidden; line-height: 0; » class= »mce_SELRES_start »></span> Carine Dolek est directrice artistique, elle fait partie du noyau dur de l’association Fetart qui a donné naissance en 2011 au festival Circulation(s). L’une des rares manifestations parisiennes consacrées à la photographie ! Tout au long de l’année la douce équipe – bénévole, féminine et motivée – traverse l’Europe à la recherche des pépites qui viennent composer la nouvelle scène artistique. L’an dernier, Carine s’est rendue en Géorgie lors du festival de Kolga, où elle a découvert le poignant travail de Dina Oganova sur les enlèvements de jeunes filles. Un sujet qui, pour sûr, avait sa place cette année dans le cadre de Circulation(s)… C’est en plein cœur du 19ème arrondissement de Paris, au CENTQUATRE, que la manifestation nous donne à prendre la température des problématiques européennes contemporaines, à travers la pratique multiple de tous ces jeunes auteurs. Frozen Wavez, Dina Oganova Il est des histoires cauchemardesques qui résonnent du fin fond de l’enfance. De sa Géorgie natale, Dina Oganova se souvient de ces histoires d’hommes qui enlèvent des jeunes filles. Ces dernières perdaient tout à la fois leur famille, leur honneur et leur virginité, devenues la proie et la propriété de leur nouveau « mari », elles ne pouvaient retrouver dignité et famille. Dans la Géorgie des années 1990, les mariages forcés étaient régulièrement pratiqués, et aujourd’hui encore cette sordide coutume ne semble pas enterrée. Dina Oganova née en 1987 est originaire de Géorgie. Elle est photographe documentaire et travaille sur des projets personnels à long terme, principalement en Géorgie et dans les pays post-soviétiques. Elle est l’auteure du premier livre photo géorgien fait main en édition limitée (87) My Place, qui fait partie de la collection de plusieurs musées d’envergure dont celle du Metropolitan Museum de New York. http://dikarka.ge/ Form and Function, Chloe Rosser Forme et fonction examine notre relation au corps humain. Sous un aspect contorsionné, le corps devient presque inhumain. Sans traits identifiables, l’attention se pose sur des aspects de la forme humaine souvent ignorés. Seul signe d’humanité, une trace rouge sur la peau – griffure récente ou légère marque laissée par un vêtement. L’œuvre étudie les interactions intimes entre les silhouettes qui se soutiennent mutuellement. Dans les pièces vides où elles se trouvent, des éléments familiers indiquent qu’il s’agit de foyers habités mais délibérément nus. Des personnes de sexe, d’âge, de sexualité, de forme et de couleur de peau différents sont traitées indifféremment, telles des structures anonymes interrogeant les normes sociales d’image corporelle. À une époque saturée d’images numériquement retouchées, ces sculptures de chair invitent à porter un nouveau regard sur le corps humain. Née en 1991 et basée à Londres, Chloe Rosser est diplômée de l’université de Falmouth. Elle a été largement exposée dans tout le Royaume-Uni. Elle a été sélectionnée pour le Catlin Guide en 2014 comme l’un des “40 artistes récemment diplômés les plus prometteurs du Royaume-Uni”, et a été finaliste du Prix Renaissance Photography en 2015. En 2016, elle a gagné le Prix ArtSlant. Elle a été retenue pour la dixième édition du Prix Aesthetica Art, pour le Festival de Photo de Belfast de 2017 et choisie par les éditeurs du Life Framer en 2018. https://www.chloerosser.co.uk À LIRE Circulation(s) 2019 : Entretien avec François Cheval « Nous somme des passeurs au service du festival » INFORMATIONS PRATIQUES 104 – CENTQUATRE Paris5 Rue Curial, 75019 Paris sam20avr(avr 20)14 h 00 mindim21jul(jul 21)19 h 00 minCirculation(s) 2019Festival de la Jeune Photographie Européenne104 – CENTQUATRE Paris, 5 Rue Curial, 75019 Paris Détail de l'événement« Au sein du festival, la parole et les actes des photographes demeurent au centre du propos. Ils nous indiquent la voie à suivre, ce qui émerge de manière concrète. Ce Détail de l'événement « Au sein du festival, la parole et les actes des photographes demeurent au centre du propos. Ils nous indiquent la voie à suivre, ce qui émerge de manière concrète. Ce souci d’horizontalité et d’auto-organisation immunise le festival de tout risque de déviation autoritaire. Dans la volonté de transformation générale de la société, le fonctionnement institutionnel de l’art et de la photographie ne relève pas de l’anecdote. Dans l’organisation même du festival, le refus de l’autorité postule la suppression de la distinction entre « penseurs » et « exécutants » passifs, appelle et soutient les initiatives de tous, des techniciens aux bénévoles. L’autonomie des participants portée par des principes collectifs, des valeurs, et peut-être, des idéaux va à l’encontre du fonctionnement de nombreux festivals. Aux limites néo-libérales ou bureaucratiques qui se sont imposées dans la sphère culturelle s’opposent la capacité d’imagination du collectif, le rejet de la compétition et de la domination au sein de cette modeste expérience. […] Circulation(s) est ce que devrait être tout organisme culturel, un objet de citoyenneté. On ne résume pas une manifestation de ce type par la simple présentation « d’œuvres ». Ce festival se veut avant tout une mise à disposition de sens, c’est-à-dire le réel analysé et disséqué. En cela, ce moment qui apparaît précoce au Printemps ne sera jamais institutionnalisé. Il le souhaiterait qu’il se détruirait car l’évènement dépasse en lui-même l’idée de festival. Il génère, dans un temps court, une logique de l’action dont la nature se construit épisode après épisode, se libérant de la tradition festivalière. Il faudra qu’il s’en dégage encore en acceptant les tensions historiques. Cette volonté sécessionniste la conduira à mettre à mal les conceptions dominantes participant ainsi, à sa mesure, à refuser le présent imposé. » The Red Eye DatesAvril 20 (Samedi) 14 h 00 min - Juillet 21 (Dimanche) 19 h 00 min(GMT+00:00) Lieu104 – CENTQUATRE Paris5 Rue Curial, 75019 Paris 104 – CENTQUATRE Paris5 Rue Curial, 75019 ParisOuvert du mercredi au dimanche de 14h à 19h Get Directions CalendrierGoogleCal Favori0
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