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Partager Partager EvénementsPhoto Brésils, de l’Amazonie aux bidonvilles Ludovic Carème à la Friche Belle de Mai Ericka Weidmann11 septembre 2019 Temps de lecture estimé : 4minsJusqu’au 29 septembre, l’incroyable lieu culturel de la friche la Belle de Mai, en plein cœur de Marseille, propose au public l’exposition du photographe Ludovic Carème, orchestrée par Christian Caujolle. Au sein de ce grand espace situé au 5ème étage de la tour, le photographe retrace l’exil de ceux qui rêvent d’un avenir meilleur en quittant leur forêt d’Amazonie pour les mégalopoles brésiliennes. Un travail de plus de 10 ans se déploie sous nos yeux révélant les aberrations d’un système… « Dans cette scénographie, j’ai volontairement choisi de montrer en premier la dernière partie du travail de Ludovic sur l’Amazonie, et de finir sur la ville de São Paulo. Il était essentiel que le visiteurs repartent avec cette information absurde qu’il y a 400.000 familles qui vivent dans les rues alors qu’il y a 350.000 logements vides » – Christian Caujolle Ludovic Carème est photographe et portraitiste. En 2007, il décide de quitter la France pour le Brésil. Et il choisit précisément São Paulo, ville de tous les superlatifs. Avec ses 12 millions d’habitants, la métropole est la plus peuplée du monde, elle fait se côtoyer les plus grandes fortunes à un nombre grandissant de sans abris. Cette cité attire chaque jour des brésiliens venus des quatre coins du pays, vivant dans la plus grande précarité, et qui aspirent à un avenir meilleur au milieu des tours du centre financier du pays. Comment Ludovic Carème a t-il abordé une telle immensité ? « En me promenant pendant dix ans entre les failles de São Paulo et la voluptueuse forêt amazonienne, j’ai confronté les extrêmes qui s’attirent et se repoussent perpétuellement, l’origine et le devenir, l’humide et le sec, le savoir et l’oubli. » Porté par la curiosité, le photographe a découvert Agua Branca, une favela installée en plein cœur de São Paulo, où des centaines de personnes tentent de survivre. Les familles, jeunes ou marginaux qui y vivent sont des travailleurs pauvres, à 90%, ce sont des gens qui ont un emploi, mais qui ne gagnent pas suffisamment pour louer un appartement. Régulièrement, leur cabanes de fortune sont détruites par la police accompagnée par les services sociaux. En voyant cela, Ludovic Carème a souhaité donner un visage à cette population au désespoir, en les photographiant. Mais il s’est armé de patience. Avant de les photographier, il devait les rencontrer et gagner leur confiance. C’est ainsi que commence son projet « Brésils ». Il débute avec une série de portraits serrés pour raconter leurs histoires, il photographie les ruines des fragiles constructions de bois que le gouvernement souhaite voir disparaître. Vient ensuite une autre série de portraits, de plein pied cette fois, venant dresser un inventaire de ces travailleurs qui quittent tôt le matin leur favela pour gagner leur lieu de travail par les transports en commun. Il trouve à chaque fois la distance pour respecter ses sujets au destin tragique. Et pourtant, leur situation pourrait être pire, elle pourrait être celle de ceux que l’on appelle les « moradores de rua », les sans abri. Ce sont ceux qui ne peuvent même pas vivre dans les favelas, ils sont disséminés partout sur les trottoirs de la cité. Ludovic Carème les a photographié avec une grande pudeur, ressemblant à des sculptures, emmitouflées sous des couvertures, des plastiques ou des cartons. On estime à 400 000 les familles qui vivent ainsi à même le sol des villes, et fait surprenant, São Paulo compte environ 350 000 logements vides. Ce qui met en lumière toute l’absurdité des préoccupations sociales. C’est ainsi que Ludovic clôt cette série sur la métropole, en tirant le portrait de ces immenses tour vides, devenues le terrain de jeux des streets artistes. C’est en fin de parcours, après avoir découvert la ville, que le photographe s’est rendu en Amazonie. Il a retrouvé ceux qui, cherchant une vie meilleure, quittent leur forêt pour les grandes villes comme São Paulo. Ici, c’est comme revenir aux sources de ce qu’il a découvert là-bas. Toujours attachés aux gens, Ludovic a posé son objectif sur leurs visages. Dans cette série, il fait disparaître les fantasmes et la réalité liés aux poumons verts du continent, pour ne laisser place qu’aux individus. INFORMATIONS PRATIQUES Friche la Belle de Mai41 Rue Jobin 13003 Marseille dim30jui(jui 30)11 h 00 minven20sep(sep 20)19 h 00 minBrésilsLudovic CarèmeFriche la Belle de Mai, 41 Rue Jobin 13003 MarseilleType d'événement:Exposition,Photographie Détail de l'événementInstallé au Brésil pendant plus de dix ans, Ludovic Carème a pris à rebours le trajet de ceux qu’il a photographiés. Il a en effet commencé à dresser le portrait Détail de l'événement Installé au Brésil pendant plus de dix ans, Ludovic Carème a pris à rebours le trajet de ceux qu’il a photographiés. Il a en effet commencé à dresser le portrait de la petite favela d’Agua Branca, en plein cœur de Sao Paulo, pour finir son périple en Amazonie, là d’où sont partis ceux qui rêvaient de trouver le bonheur dans la mégapole et ont dû déchanter dans d’autres favelas. Des portraits dignes et un peu tristes, une forêt luxuriante et en butte aux agressions de l’homme, des maisons détruites, le double mouvement qui mène, partout dans le monde, les pauvres vers les villes et leur interdit les centres, tout est là, avec retenue, avec une forme de poésie aussi. Et cette évidence, n’en déplaise au chanteur, que la misère n’est pas « plus douce au soleil ». Encore moins dans le Brésil d’aujourd’hui, de plus en plus violent pour ceux qu’il marginalise. Commissariat Christian Caujolle DatesJuin 30 (Dimanche) 11 h 00 min - Septembre 20 (Vendredi) 19 h 00 min LieuFriche la Belle de Mai41 Rue Jobin 13003 Marseille Friche la Belle de Mai41 Rue Jobin 13003 MarseilleLe Lundi de 11h à 18h, du mardi au samedi de 11h à 19h et le dimanche de 12h à 19h CalendrierGoogleCal Favori3
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