Carte blanche à Maud Veith (revue FemmesPHOTOgraphes) : La photographie comme lieu de rencontre 1 jour ago
Carte blanche à Kim lan Nguyễn Thị (revue FemmesPHOTOgraphes) : Le vide et ses résonances 2 jours ago
Jeu de Paume, le festival : Interview Jeanne Mercier, commissaire, pour une émancipation des imaginaires ! 3 jours ago
Une journée au Centre Pompidou-Metz : Cerith Wyn Evans, Sud global émancipé et Katharina Grosse 1 jour ago
Centre Pompidou Metz : « Après la fin. Cartes pour un autre avenir » vers un sud global émancipé 3 jours ago
Partager Partager Temps de lecture estimé : 5minsPour sa première carte blanche, notre invitée de la semaine, la commissaire d’exposition Emeline Dufrennoy, nous dévoile l’édition 2021 du festival Mérignac Photo. Cette année c’est elle qui a été conviée à composer la programmation de la manifestation. Au total c’est une vingtaine d’artistes français et internationaux qui se rassemblent autour “Des mondes possibles”. Les expositions sont visibles jusqu’au 4 août prochain. Rubén Martín de Lucas, Iceberg Nation VI, 2018 Passage, Mohau Modisakeng, video still, 2017 – Courtesy de l’artiste et de Whatifhteworld Maryse Goudreau, Tankonautes, 2018 Depuis mercredi dernier, l’ensemble des expositions du Mérignac photo 2021 ont pu ouvrir leurs portes au public. Quelle épopée que ce projet “Des mondes possibles” dans un monde impossible !!! Une belle rencontre au détour d’un jury aux Rencontres de la photographie de Niort avec Ingrid Bourgeois, responsable pour les arts visuels à la Ville de Mérignac aurait due trouver son aboutissement au printemps 2020. Mais ce monde, si imprévisible, en aura décidé autrement… On pourrait croire alors à des lendemains incertains. Et pourtant La Ville de Mérignac aura fait preuve d’un soutien sans faille au projet, en adaptant et en maintenant contre vents et marées le cap qui nous amène aujourd’hui à pouvoir présenter ce bel événement. Vue des expositions – Michel Le Belhomme Establishing Eden, Broersen & Lukacs, 2016, Courtesy of the artists and Akinci Cette édition du Mérignac Photo a donc pour thème « Des mondes possibles ». Celui-ci se révèle d’une incroyable actualité, bien que pensé dès 2019 à la suite d’une invitation à effectuer une résidence curatoriale, où très vite j’ai été interpellée par les réalités du territoire : Histoire maritime, aérospatiale, identités et appartenances régionales, passé colonial… incertitudes et nécessités écologiques pour le futur. J’avais envie de proposer un thème qui tente d’éclairer les réalités qui sous-tendent ces enjeux, et de les replacer dans un contexte universalisé. Ainsi, « Des mondes possibles » questionne notre rapport au(x) temps, à l’interdépendance entre passé, présent et futur. C’est aussi une programmation qui propose de penser l’évolution de notre rapport aux images, leur rôle dans notre connaissance et notre compréhension du monde. Grégory Chatonsky, Je ressemblerai à ce que vous avez été III, 2021 Lionel Bayol-Themines, Wathers Rising, 2020, courtesy de l’artiste « Des mondes possibles » se déploie dans 4 lieux, et chacun d’entre eux a une couleur particulière. Cependant, s’agissant d’un sujet qui questionne justement l’arbitraire de certaines frontières mentales et/ou physiques, il paraissait important de laisser la possibilité à des connexions et interprétations multiples de se faire. Chaque œuvre, chaque lieu répond aux autres, y renvoie, essaye d’installer un dialogue, une dynamique d’associations et de rebonds où chacun pourra créer son propre récit, sa propre interprétation. Il est intéressant de relever que chacun des projets présentés par les artistes du Mérignac photo 21 sont issus de recherches au long court, des sujets qui portent durablement leurs questionnements. Tous entretiennent un rapport engagé, préoccupé sur les devenirs du monde et les cheminements qui nous y ont conduits. Vue d’exposition de Vincent Chevillon, Screamshow, 2021 Exposition de Sandrine Elberg, Stellaris, 2021 Vue d’exposition de Meryl McMaster, As Immense as the Sky, 2019 Ici se découvrent la poésie déchirante du « Passage » de Mohau Modisakeng, les territoires absurdes de Rubén Martín de Lucas, les entreprises hasardeuses de Guido van der Werve ou de Jennifer Niederhauser Schlup… Là, s’élaborent les territoires fantasmés par Juliette Agnel, Aurélien Mauplot, Sandrine Elberg, Michel Le Belhomme, Vincent Chevillon ou Thierry Fournier. À l’incertitude qui s’exprime au travers des images de Lionel Bayol-Themines, de Gideon Mendel ou de Broersen & Lukács, à la vision hallucinée des imaginaires artificiels de Grégory Chatonsky, sembleraient vouloir répondre d’autres manières d’habiter le monde, d’autres formes d’organisation, d’autres rapports au vivant et à sa hiérarchisation. Un monde fait d’utopies minuscules, qui par la voix de Nelly Monnier & d’Eric Tabuchi, réinterrogent la norme et sa transgression. Un monde où l’affirmation des interdépendances avec le vivant pourrait, comme chez Maryse Goudreau, Meryl McMaster ou Léa Habourdin, rééquilibrer notre rapport à la nature et à l’idée de communauté. Au bord de l’engloutissement, retrouver un équilibre face à la ligne d’horizon. Vue des expositions – Meryl McMaster Vue des expositions de Gideon Mendel, Drowning World Vue des expositions d’Aurélien Mauplot, Mona Fa’a’aro, 2021 Mérignac Photo 2021 : Des mondes possibles 20 artistes internationaux / 4 lieux dans la ville > 30 avril – 8 août 2021 Parc du Vivier + Médiathèque Michel Sainte Marie > 19 mai – 8 août 2021 Vieille Église + Résidence Les Fauvettes + d’infos : www.merignac-photo.com https://merignac-photo.com/ INFORMATIONS PRATIQUES ven30avr(avr 30)10 h 00 mindim08aou(aou 8)18 h 00 minMÉRIGNAC PHOTO : Des mondes possibles OrganisateurMérignac Photo Détail de l'événementQu’est-ce qui nous meut ? Quel rêve, quelle folie nous pousse à bord d’engins improbables de l’autre côté de la montagne, de l’autre côté de la mer, nous fait tourner Détail de l'événement Qu’est-ce qui nous meut ? Quel rêve, quelle folie nous pousse à bord d’engins improbables de l’autre côté de la montagne, de l’autre côté de la mer, nous fait tourner le regard vers les étoiles ? Dés/espoir de meilleurs lendemains, soif de conquête ou curiosité scientifique, les forces qui guident les utopies humaines sont innombrables. L’histoire de la représentation photographique des confins est intrinsèquement liée à l’idée d’horizon et à la limite du regard, à la quête des origines, aux projections vers l’inconnu. Dès son apparition, la photographie va accompagner l’exploration du territoire, et va aider à sa cartographie, à sa circonscription, nourrissant utopies et migrations humaines, façonnant l’idée de l’ailleurs et de l’altérité. Objets de récit indiciels, les images provoquent des représentations imaginaires, des projections fantasmées, participant à la construction des mythes fondateurs de nos sociétés contemporaines. Dans des entreprises aussi hasardeuses que fragiles, sur des embarcations lancées à l’incertitude, l’explorateur va ainsi contribuer à la fabrique de réalités alternatives, sortes de paradis perdus jamais advenus. Outil d’idéologies et vecteur de pensée dominante, le photographique remplace et transforme alors le monde par la production globalisée d’une sorte de « fiction réelle ». Les représentations du monde en sont les témoins, révélatrices d’histoires de conquêtes, d’asservissements, de dominations, d’appropriations et de mutation des territoires et des êtres. Aujourd’hui cependant, dans un contexte globalisé, le monde apparaît comme rétréci. Plus de continents inconnus, plus de territoires inconquis. l’homme semble avoir plié le temps et l’espace à sa mesure. Cartographié, scanné, numérisé, le monde nous donne la sensation d’une fin. L’image numérique démultiplie ce message par sa capacité nouvelle à étendre les points de vue et les connaissances, et à influencer les systèmes de représentation et d’information. Le flux des images guide nos imaginaires. Conjuguée au futur, cette capacité à embrasser le monde en un instant semble pourtant dérisoire. Les projections sur l’à venir convoquent dystopies et collapsologie1. L’Anthropocène cède le pas au Thanatocène2. L’image participe à la construction et à la multiplication de ces nouveaux imaginaires des possibles. Par le biais des projections, des croyances et des fantasmes sur l’avenir, de nouveaux récits s’écrivent autour de ces devenirs probables. Un déplacement s’opère. Emeline Dufrennoy, Commissaire invitée du Mérignac Photo 2021 1 – La collapsologie est un courant de pensée, apparu il y a moins de 10 ans, qui envisage les risques d’un effondrement de la civilisation dû à l’altération de son environnement par l’homme. 2 – L’Anthropocène serait la période durant laquelle l’influence de l’être humain sur l’ensemble du vivant a atteint un tel niveau qu’elle est devenue une « force géologique » majeure. Prolongeant cette idée, le Thanatocène désignerait une ère de destruction et d’écocides, avec la guerre comme origine. 4 lieux 20 artistes internationaux • Vieille Eglise Rue de la Vieille Église – 33700 Mérignac Du mardi au dimanche : 14h – 19h (sauf jours fériés) — Juliette Agnel (FR), Vincent Chevillon (FR), Sandrine Elberg (FR), Thierry Fournier (FR), Rubén Martín de Lucas (ES), Aurélien Mauplot (FR), Mohau Modisakeng (ZA), Jennifer Niederhauser-Schlup (CH), Guido van der Werve (NL) Médiathèque Michel Sainte-Marie 19, place Charles-de-Gaulle – 33700 Mérignac Les mardi, jeudi et vendredi : 13 – 19h | Le mercredi : 10h – 19h | Le samedi : 10h – 17h — Lionel Bayol-Themines (FR), Persijn Broersen & Margit Lukács (NL), Vincent Chevillon (FR), Maryse Goudreau (CA), Léa Habourdin (FR), Nelly Monnier & Eric Tabuchi (FR). Résidence des Fauvettes Bât 2, 23 bis avenue du docteur Fernand Grosse – 33700 Mérignac Du mardi au dimanche : 14h – 19h (sauf jours fériés) — Grégory Chatonsky (FR/CA) Parc du Vivier 60, avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny – 33700 Mérignac Du 30 avril au 31 mai : 8h – 19h30 Du 1er juin au 31 août : 8h – 21h Grégory Chatonsky (FR/CA), Michel Le Belhomme (FR), Meryl McMaster (CA), Gidéon Mendel (ZA) Photo : © Meryl Mc Master. On the Edge of This Immensity, 2019, Digital / Courtesy of the artist and Stephen Bulger Gallery and Pierre-François Ouellette art contemporain DatesAvril 30 (Vendredi) 21 h 00 min - Août 8 (Dimanche) 5 h 00 min(GMT-11:00) OrganisateurMérignac PhotoLearn More CalendrierGoogleCal Marque-page0
Captation Parlement de la Photographie 2021 : France Photobook, valoriser le savoir-faire de l’édition photographique française
L'Invité·e Carte blanche à Noémi Aubry (revue FemmesPHOTOgraphes) : Blackboard, Bouchra Khalili Pour la quatrième et dernière carte blanche de notre invité·e singulière, la revue FemmesPHOTOgraphes, c’est au tour de Noémi Aubry de prendre ...
L'Invité·e Carte blanche à Maud Veith (revue FemmesPHOTOgraphes) : La photographie comme lieu de rencontre Pour la troisième carte blanche de notre invité·e singulière, la revue FemmesPHOTOgraphes, c’est Maud Veith qui prend la plume. Elle a choisi ...
News Lancement du Deauville Photo Sport Festival La Ville de Deauville lance sa première édition du Deauville Photo Sport Festival qui aura lieu du 21 juin au 21 septembre ...
Carte blanche à Maud Veith (revue FemmesPHOTOgraphes) : La photographie comme lieu de rencontre 1 jour ago
Carte blanche à Kim lan Nguyễn Thị (revue FemmesPHOTOgraphes) : Le vide et ses résonances 2 jours ago
Jeu de Paume, le festival : Interview Jeanne Mercier, commissaire, pour une émancipation des imaginaires ! 3 jours ago
Une journée au Centre Pompidou-Metz : Cerith Wyn Evans, Sud global émancipé et Katharina Grosse 1 jour ago
Centre Pompidou Metz : « Après la fin. Cartes pour un autre avenir » vers un sud global émancipé 3 jours ago