Esther Woerdehoff a ouvert sa galerie en 1996, dans l’ancien fief des artistes du début du siècle dernier, Montparnasse. Un pari osé alors que la grande majorité des galeristes s’est rassemblé en plein cœur du Marais parisien. Aujourd’hui, après une période de crise sanitaire difficile, Esther annonce l’ouverture d’un nouvel espace à Genève et c’est le photographe suisse Jacques Pugin qui ouvre le bal à partir du 10 juin prochain…

La montagne bleue #7, 1995-1998 © Jacques Pugin, courtesy Galerie Esther Woerdehoff
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Sa situation géographique est idéale, la galerie Esther Woerdehoff sera située au coeur du Quartier des Bains, en voisinage avec le Mamco et le Centre de la Photographie, la Galerie occupe une surface sur deux niveaux
au 3 rue Marguerite-Dellenbach. Consacrée à la photographie, elle accueillera, en plus des artistes qu’elle défend depuis plus de 25 ans, des photographes genevois. Un retour dans son pays natal pour Esther Woerdehoff. Cette activité
« M’installer à Genève était un souhait de longue date. À la suite de la crise sanitaire, mes collectionneurs suisses, notamment de la suisse romande, n’ont pas pu venir à Paris pendant 17 mois. Maintenant c’est moi qui vais vers eux. J’ai envie d’être proche de mes clients romands. »

Pristine #2, 2015 © Jacques Pugin, courtesy Galerie Esther Woerdehoff
Après cette longue hibernation et cette année perturbée par les contraintes sanitaires, la galerie a souhaité de créer un nouveau lieu au bord du Lac Léman pour se approcher de leurs collectionneurs et amis suisses. L’ouverture de ce deuxième espace est aussi un moyen de célébrer les 25 ans de la galerie parisienne !

Sacred Site #277, 2001-2014 © Jacques Pugin, courtesy Galerie Esther Woerdehoff
Cette aventure commence par une exposition consacrée au travail de Jacques Pugin avec une sélection de ses photographies et oeuvres vidéos. Né à Genève et représenté depuis les années 1980 dans les collections publiques, Jacques Pugin a eu l’honneur d’une grande retrospective au musée Gruérien à Bulle en 2020.

Graffiti rouges #12, 1984 © Jacques Pugin, courtesy Galerie Esther Woerdehoff
Pour cette exposition d’inauguration, nous avons choisi de présenter les séries Graffiti rouges, Sacred Site, Pristine et Glaciers offsets. Réalisées entre 1984 et 2019, ces oeuvres nous prouvent l’attachement profond de Jacques Pugin au paysage et surtout son questionnement sur la trace que l’humain lui impose. Avec des approches techniques variées et toujours très maitrisées, du light painting à la manipulation numérique, Jacques Pugin propose dans ses photographies et ses vidéos une réflexion sur le temps, l’espace et le rapport complexe que l’homme entretient avec la nature.
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