L'Invité·e

La journaliste Frédérique Chapuis est notre invitée

Temps de lecture estimé : 4mins

Toutes les bonnes choses ont une fin, nous avons passé ce premier semestre 2021 à vos côtés et vous êtes de plus en plus nombreux à nous suivre chaque jour. Alors 1000 mercis ! Avant de prendre nos quartiers d’été pour un repos bien mérité, nous accueillons jusqu’à vendredi, Frédérique Chapuis, journaliste à Télérama, qui nous fera vibrer tout au long de la semaine de ses coups de cœur Arlésiens (mais pas que!), alors que le coup d’envoi de cette 51ème édition des Rencontres d’Arles a été lancé ce week-end !

Une enfance à Dakar.
Des dimanches au Louvre entre deux distributions de tracs indifféremment pour REVO ou L.O. Je n’ai finalement choisi aucun des deux partis. Je suis partie suivre les réunions de Femmes en mouvement.
De brèves études d’architecture, le temps de découvrir l’existence du livre d’Hassan Fathi « Construire avec le peuple », avant de virer vers les arts plastiques, à Saint-Charles.
La sculpture m’a tenue en éveil un temps avec l’invention de divers objets et notamment de « Graffitis sonores ». Quelques expositions personnelles mais, finalement, je ne serai pas une artiste, je parlerai pour eux.
Le hasard me fait débarquer un beau jour à Télérama.
Je travaille alors avec les jeunes et talentueux photographes des années 90, au développement d’une identité visuelle en défendant les connivences que l’image doit avoir avec le texte.
Puis, j’écris et développe une rubrique consacrée à la photographie dans les pages magazine.
L’art photographique n’a pas encore l’audience qu’on lui connait aujourd’hui…
Paris et le Grand Paris sont désormais mes territoires privilégiés pour parler, dans Sortir, de photo et d’art.
En parallèle je n’ai pas perdu de vue l’Afrique et ses artistes en travaillant avec Revue Noire à la conception de l’Anthologie de la photo africaine (Prix Nadar, 1998).
Suivront master class, livres, et expositions consacrés à des auteurs du continent.
J’ai toujours un ou deux projets sur le feu : le commissariat d’une exposition à Lyon pour cet automne, le tome 2 du livre sur Oumar Ly (photographe sénégalais), un autre sur l’un de ses concitoyens Adama Sylla, et je rêve d’un festival ambulant consacré à l’image en mouvement.
Toutes les semaines, pour Télérama Sortir, j’ai le plaisir de tenir la Rubrique photo.
Devant les images, je ne prétends être qu’une modeste passeuse d’idées, de mots d’auteurs pour éclairer une (des) histoire(s) du médium où se superposent tant de pratiques hétérogènes. Espérant ainsi donner l’envie d’aller découvrir des artistes femmes ou hommes d’ici et d’ailleurs, expérimentateurs fous ou sages classiques, témoins révoltés ou poètes qui ont tous choisi l’image pour vocabulaire.

Le portrait chinois de Frédérique Chapuis

Si j’étais une œuvre d’art :La sculpture Strange fruit de N’Dary Lo.
Si j’étais un musée ou une galerie : je réunirais tous les tableaux de Rogier van der Weyden dans une église.
Si j’étais une artiste (tous domaines confondus) : une joueuse de saxo.
Si j’étais un livre : Pylône, de William Faulkner.
Si j’étais un film : à 20 ans, Céline et Julie vont en bateau de Jacques Rivette. Aujourd’hui, Nostalghia d’Andreï Tarkovski.
Si j’étais un morceau de musique : Sa Golo, de Boubacar Traoré ou Kind of blue de Miles Davis.
Si j’étais un photo accrochée sur un mur : le cheval gris de Santu Mofokeng en couverture de Chasseur d’ombres.
Si j’étais une citation :  Amoul Solo*, on est ensemble ! (en wolof *: il n’y a pas de problème !) ;
Si j’étais un sentiment : la franchise.
Si j’étais un objet : le baobab au kilomètre 123 sur la route entre Dakar et Saint-Louis du Sénégal.
Si j’étais une expo : par exemple Oscar Munoz, Protographies, Jeu de Paume, 2014.
Si j’étais un lieu d’inspiration : un vol de pélicans au-dessus des eaux du fleuve Sénégal.
Si j’étais un breuvage : Vej, un vin orange (Bianco Antico d’Emilia Romana).
Si j’étais une héroïne : Josina Machel.
Si j’étais un vêtement :  une petite robe noire, tant qu’à faire, de chez Azzedine Alaïa.

CARTES BLANCHES DE NOTRE INVITÉE

Carte blanche à Frédérique Chapuis : Arles, Ma petite projection (mardi 6 juillet 2021)
Carte blanche à Frédérique Chapuis : Arles, « Borders » de Jean-Michel André (mercredi 7 juillet 2021)
Carte blanche à Frédérique Chapuis : Arles, Lebogang Tlhako, Sibadala Sibancane, Jardins des voyageurs (jeudi 8 juillet 2021)
Carte blanche à Frédérique Chapuis : Sète, Hughes de Wurtemberger (vendredi 9 juillet 2021)

La Rédaction
9 Lives magazine vous accompagne au quotidien dans le monde de la photographie et de l'Image.

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