L'Invité·e

Carte blanche à Frédérique Chapuis : Arles, Ma petite projection

Temps de lecture estimé : 2mins

Depuis plus de 50 ans, dans la photographie, la période estivale a toujours débuté avec le festival des Rencontres d’Arles. C’était sans compter sur la pandémie qui est venue, l’an passé, tirer un trait sur cette tradition. Cette année, le festival inaugure « l’été des Lucioles » sous la houlette de Christoph Wiesner, ancien directeur artistique de Paris Photo. Pour sa première carte blanche, notre invitée de la semaine, la journaliste Frédérique Chapuis, nous a préparé – rien que pour nous – une projection de 2 minutes, du meilleur d’Arles 2021 sur une musique originale remixée par Jean de Lardemelle.

Ma petite projection…

Chaque année, la nuit tombée, Arles offre son lot de projections.
Aujourd’hui, je me risque à l’exercice sur le tempo d’une musique remixée par Jean de Lardemelle.

Je voudrais essayer d’éviter l’écueil de l’illustration, du joli collage. Que faire avec du son et des photographies qui traitent conjointement de l’identité masculine, du genre, d’un état d’esprit africain, des émergences en photographie, du passé et du futur et de bien d’autres choses encore ? Je tente le graffiti sonore. Dans l’espace réduit d’un écran d’ordinateur ou de téléphone, provoquons l’entrechoc de la musique et de l’image ! En concentrant, dans un temps limité à deux minutes, des dixièmes de seconde d’histoires d’humanité, d’apparitions de personnages, de paysages usés par le climat ou de pures expériences photographiques glissées au milieu de cette frénésie visuelle offerte par les Rencontres photographiques d’Arles. C’est là que : Le Soudan se soulève à côté des portraits coréens et des princes de la rue, d’une histoire de la masculinité, d’un village moldave et des cailloux de la mer Morte, alors que des sacs plastiques géorgiens côtoient une humanité interstellaire et une mère de Soweto, l’art et la pandémie jouxtent les souvenirs du troisième Reich, les femmes aux Émirats ignorent la mode des corps noirs, l’exil en Méditerranée…

Toutes ces apparitions et d’autres encore composent une constellation de lueurs surgissant dans la bande défilante de ce petit objet multimédia, le temps d’Un été des Lucioles pour filer la métaphore du titre donné par Christoph Wiesner à l’édition 2021.

INFORMATIONS PRATIQUES

dim04jul(jul 4)0 h 00 mindim26sep(sep 26)0 h 00 minLes Rencontres d'Arles 2021Les Rencontres d'Arles, 32, rue du Docteur Fanton 13200 Arles

La Rédaction
9 Lives magazine vous accompagne au quotidien dans le monde de la photographie et de l'Image.

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