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Partager Partager Temps de lecture estimé : 3minsPortrait d’enfance d’Olivier Grasser Cette semaine dans notre rubrique L’Invité·e, nous accueillons Olivier Grasser, nouveau directeur de Contretype nommé en début d’année. Ce centre d’art pour la photographie et l’image contemporaine a ouvert ses portes à Bruxelles il y a 45 ans, sous l’impulsion de Jean-Louis Godefroid. Dans son projet artistique, Olivier Grasser souhaite ouvrir le champ de l’image fixe vers l’expérimentation du médium. Cette semaine est inaugurée à Contretype l’exposition « Defected Time » de Daphné Le Sergent. Olivier Grasser est né en 1962, quelque part dans le sud, au soleil, mais un soleil qu’il a néanmoins eu hâte de quitter pour aller plonger dans le bouillonnement culturel parisien. Des études d’histoire de l’art lui font découvrir la création contemporaine. Tout en développant une activité de critique et de curateur indépendant, il a la chance d’entrer simultanément dans les équipes de la Galerie du Jeu de Paume et du Centre Georges Pompidou à Paris. En 1998, il est chargé de la programmation des expositions d’art contemporain à la Maison de la Culture d’Amiens. De 2006 à 2016, il est directeur du Fonds régional d’art contemporain (FRAC) d’Alsace. Il s’installe à Bruxelles en 2017, pour être Secrétaire général de Charleroi danse. Il reprend la direction de Contretype en 2022. http://www.contretype.org/ Le portrait chinois d’Olivier Grasser Si j’étais une œuvre d’art : Metrocubo d’infinito (Mètre cube d’infini) (1966) de Michelangello Pistoletto Si j’étais un musée ou une galerie : Castel del Monte, Andria (Pouilles, Italie). Si j’étais un·e artiste (tous domaines confondus): Marcel Duchamp. Si j’étais un livre : Blonde de Joyce Carol Oates. Si j’étais un film : Barry Lindon de Stanley Kubrick. Si j’étais un morceau de musique : Sympathy fot the Devil des Rolling Stones. Si j’étais un photo accrochée sur un mur : Une photo de la série des Corps de Georges Tony Stoll. Si j’étais une citation :J’ai horreur des formules toutes faites. Si j’étais un sentiment : La joie. Si j’étais un objet : Un vase attique à figures noires. Si j’étais une expo : The New Black Vanguard, Rencontres Internationales de la Photographie d’Arles 2021. Si j’étais un lieu d’inspiration : L’île de Stromboli. Si j’étais un breuvage : Un Negroni. Si j’étais un héros : Ulysse. Si j’étais un vêtement : Une écharpe. CARTES BLANCHES DE NOTRE INVITÉ • Carte blanche à Olivier Grasser : Daphné Le Sergent à Contretype (mardi 4 avril 2023) • Carte blanche à Olivier Grasser : Création, collection et territoire (mercredi 5 avril 2023) • Carte blanche à Olivier Grasser : Des structures partenaires à Bruxelles (jeudi 6 avril 2023) • Carte blanche à Olivier Grasser : Intelligence artificielle et création (vendredi 7 avril 2023) PROGRAMMATION EN COURS ET À VENIR Contretype - Centre pour la photographie contemporaine à BruxellesCité Fontainas, 4 A - 1060 Bruxelles jeu06avr(avr 6)12 h 00 minven26mai(mai 26)18 h 00 minDaphné Le SergentDefected TimesContretype - Centre pour la photographie contemporaine à Bruxelles, Cité Fontainas, 4 A - 1060 Bruxelles Détail de l'événementRepérer la matière première derrière la représentation, c’est non seulement envisager nos images dans le lointain écho d’une économie mais aussi questionner la façon dont le regard circule à la Détail de l'événement Repérer la matière première derrière la représentation, c’est non seulement envisager nos images dans le lointain écho d’une économie mais aussi questionner la façon dont le regard circule à la surface de ces matérialités. Daphné Le Sergent Chez de nombreux·ses artistes visuel·le·s d’aujourd’hui, la pratique de l’image excède largement les enjeux de la représentation et ne se réfère plus au seul domaine de l’optique. Ces artistes abordent l’image comme un territoire de recherche où interroger notre rapport au monde, à l’aune de paramètres et de considérations pour partie extérieurs au champ de l’art. Sur cette scène ouverte, l’oeuvre de Daphné Le Sergent est une plongée sensible et conceptuelle dans une certaine épaisseur de l’image, au sens propre du terme, dans sa matérialité, à partir de laquelle elle pose des questions d’ordre artistique mais aussi politique et écologique, et plus largement sur une relation entre l’image et le devenir de notre civilisation. Développant une pratique hybride qui combine la photographie et le dessin, la vidéo et l’installation, et parfois le son, sa démarche interroge la relation entre image, mémoire et écriture. Defected Times est la première exposition de Daphné Le Sergent en Belgique. Elle présente deux ensembles d’oeuvres qui s’appuient sur deux récits parallèles sur la photographie argentique et l’image numérique, deux épisodes d’une fable sur la mémoire qui prend l’image pour objet central. Aborder l’image sous l’angle de sa matérialité, c’est poser la question de sa relation avec l’immatérialité de la mémoire. Aborder l’image comme un objet matériel, c’est enfoncer un coin dans son histoire, une histoire qui postule la transparence de la photographie face au réel, et où aujourd’hui les images sont dans leur grande majorité numériques et virtuelles. Approcher l’image selon une perspective matérialiste, c’est la voir comme une ressource terrestre et c’est envisager sa disparition. L’extinction de l’image par épuisement de la matière première qui la constitue, c’est la fiction sur laquelle s’appuie l’oeuvre de Daphné Le Sergent ces dernières années. Ainsi, la vidéo L’image extractive avance l’hypothèse que la photographie ne serait pas née avec l’invention de l’héliographie par Nicéphore Niepce en 1824, ni des progrès techniques de la révolution industrielle. Ce serait plutôt à la conquête du Nouveau Monde, au XVIème siècle, à l’exploitation intensive des ressources minières et en particulier argentifères, ainsi qu’aux flux spéculatifs propres à l’économie de marché qu’il faudrait relier son origine. Quand, au XIXème siècle, l’argent est remplacé par l’or comme métal étalon des monnaies et des échanges commerciaux, il voit son cours s’effondrer. Sa grande disponibilité, à faible coût, aurait alors permis la diffusion massive de la photographie argentique. À l’autre extrémité de la ligne temporelle de cette fiction, le Codex de 2031 est un simulacre troublant d’objet archéologique, de l’un des premiers recueils de l’humanité, rédigés en écriture hiéroglyphique et dans lesquels la civilisation Maya a encodé sa mémoire avant d’être victime de l’expansion européenne. Cet ouvrage en forme de leporello prédit la raréfaction puis la disparition du minerai d’argent, dans un futur qui nous est proche, et par voie de conséquence de la photographie argentique. Daphné Le Sergent met en tension l’histoire, le réel et l’imaginaire. Elle travestit la fiction en discours scientifique archéologique tout en la parant de la séduction des récits fondateurs. En brouillant les pistes, elle suggère aussi une nouvelle histoire de la photographie que celle écrite par les Occidentaux, qui n’est plus liée à l’idéologie progressiste de la modernité mais à son goût pour la conquête, la prédation et l’exploitation. Le cadre fictionnel troublant qu’elle a mis en place permet à Daphné Le Sergent de réaliser des oeuvres qui interrogent la relation à la mémoire. Les séries La préciosité du regard et le désir des choses rares représentent des fragments de paysages qui évoquent l’imaginaire romanesque et exotique des pionniers et des premiers chercheurs de métaux précieux. Avec ces « photos-dessins », Daphné Le Sergent invente une écriture plastique singulière qui combine les techniques du transfert photographique et du tirage jet d’encre pigmentaire à un patient travail manuel de dessin à la mine de plomb. Des zones de résolutions diverses se créent. Le crayon vient combler les lacunes de l’image là où la technique du transfert marque l’épuisement du minerai d’argent. La perte d’information et la dégradation de l’image photographique côtoient l’abstraction et la subjectivité des tracés au crayon. La photo perd de sa transparence, l’opacité du geste du dessin gagne. Deux distances de lecture apparaissent, une tension dialectique s’installe et une image intérieure se crée. Comprendre une telle image passe par une expérience particulière d’interprétation. L’image contraint le regard à se (re)construire en mettant à contribution la vision et l’imaginaire, l’optique et le tactile. Si la disparition de la photo argentique serait un véritable effacement de la mémoire occidentale, Daphné Le Sergent avance ici l’idée que s’ouvrirait dans cet effacement un nouvel espace pour l’expérience tactile et sensible. Deux conceptions de la perception sont présentes : d’une part une conception cartésienne fondée sur la photo, le sens et la représentation et d’autre part une conception physiologique reposant sur l’empreinte et la dégradation. Deux conceptions de la mémoire se croisent : celle portée par l’objectivité de la photo et celle incarnée par l’expérience sensible. Toute image est ainsi un canevas perceptif entre le donné et le sensoriel, l’information et l’expérience, le tangible et le spéculatif. Une autre fiction autour de la disparition des images sous-tend un second ensemble d’oeuvres. Le public chemine dans l’exposition, passant d’une oeuvre à l’autre comme un·e explorateur·rice découvrirait les traces d’une civilisation inconnue. Des héliographies, des photos-dessins et un intrigant « roman-photo » dévoilent progressivement des images de traces d’exploitation humaine, de ruines et de vestiges d’une culture inconnue. Les héliographies de la série Prose de circuit imprimé sont des épreuves photographiques tirées sur plaques de cuivre. Elles évoquent des micro-circuits, tels des supports archaïques de mémoire. Leur matérialité chargée altère leur lisibilité mais l’observateur attentif peut identifier dans les reflets de la surface des photographies d’exploitations minières à ciel ouvert. En regard de ces héliographies, Diluvian stories est un ensemble de photos-dessins de ruines mystérieuses, évoquant l’iconographie romantique d’une civilisation engloutie. Associant des impressions photographiques sur un papier destiné à la gravure et un travail à la mine de plomb, elles sont réalisées sur des feuilles de papier d’amate, un papier végétal ancien, d’origine mésoaméricaine, utilisé par les Mayas pour leurs codex. Pour Daphné Le Sergent, les photos-dessins, avec leur technique hybride, sont des passages de la réalité à la fiction. Enfin, Defected Times dévoile la fiction qui sous-tend toutes ces oeuvres. Ce roman graphique fait de 28 planches est conçu comme un palindrome. De la gauche vers la droite, il se présente comme le journal d’un archéologue découvrant et réinterprétant les ruines d’une société disparue, en particulier l’histoire et la disparition de ses supports de mémoire. De la droite vers la gauche, c’est le journal d’un archiviste chargé de conserver la mémoire de sa civilisation. Cette société, qui aurait entièrement dématérialisé sa mémoire pour ensuite recréer de la valeur à partir de cette immatérialité, se serait effondrée suite à la spéculation sur le cuivre, matière première nécessaire à la fabrication des supports de cette mémoire. Defected Times est une fable critique sur la matérialité des images. Olivier Grasser DatesAvril 6 (Jeudi) 23 h 00 min - Mai 26 (Vendredi) 5 h 00 min(GMT-11:00) LieuContretype - Centre pour la photographie contemporaine à BruxellesCité Fontainas, 4 A - 1060 Bruxelles Get Directions CalendrierGoogleCal Contretype - Centre pour la photographie contemporaine à BruxellesCité Fontainas, 4 A - 1060 Bruxelles ven09jui(jui 9)12 h 00 mindim27aou(aou 27)18 h 00 minDissonances visuellesUn choix d’œuvres dans la collection de ContretypeContretype - Centre pour la photographie contemporaine à Bruxelles, Cité Fontainas, 4 A - 1060 Bruxelles Détail de l'événementMarie-Noëlle BOUTIN, Elina BROTHERUS, Dirk BRAEKMAN, Sébastien CAMBOULIVE, André CEPEDA, Julien COULOMMIER, Gilbert DE KEYSER, Vicente de MELLO, Sari EMBER, Monica ENGLUND, JH ENGSTRÖM, Gilbert FASTENAEKENS, Joan FONTCUBERTA, Jean-Louis Détail de l'événement Marie-Noëlle BOUTIN, Elina BROTHERUS, Dirk BRAEKMAN, Sébastien CAMBOULIVE, André CEPEDA, Julien COULOMMIER, Gilbert DE KEYSER, Vicente de MELLO, Sari EMBER, Monica ENGLUND, JH ENGSTRÖM, Gilbert FASTENAEKENS, Joan FONTCUBERTA, Jean-Louis GODEFROID, Istvan HALAS, Dency KANE, Angel MARCOS, Alain PAIEMENT, Bernard PLOSSU, Sébastien REUZE, Serge VANDERCAM, Andreas WEINAND… Les missions comme les résidences sont nées d’un dialogue avec plusieurs photographes qui souhaitaient travailler sur Bruxelles. Il y avait donc une nécessité réelle d’instaurer ces projets, puisque les artistes le souhaitaient. Jean-Louis Godefroid Du 9 juin au 27 août 2023, Contretype présente l’exposition Dissonances visuelles, une sélection de photographies issue de sa collection. A priori, un centre d’art ou un lieu d’exposition ne possède pas de collection. La constitution et la conservation d’une collection relèvent plutôt des missions d’un musée. Contretype fait néanmoins exception à la règle et peut s’enorgueillir d’avoir pu constituer depuis sa création en 1978 une collection riche aujourd’hui de près de 250 œuvres. L’objectif de cette exposition est de remettre en lumière un patrimoine mal connu, témoin d’une histoire de près de 50 ans, et de le placer au centre des nouvelles directions de travail de Contretype. Il s’agit avant tout de rendre compte d’un projet au service des artistes depuis près de 50 ans. Premier lieu historique à présenter publiquement de la photographie en Belgique, Contretype s’est vite affirmé comme un espace incontournable pour l’image. Ardent défenseur de la photo pensée comme mode d’expression artistique plutôt que comme outil technique de documentation du réel, son fondateur Jean-Louis Godefroid a su inviter à exposer des photographes importants, pour l’histoire de la photographie en Belgique comme au niveau international. À cette époque, les échelles de valeur et de renommée n’étaient certainement pas les mêmes qu’aujourd’hui, de même qu’elles n’étaient certainement pas aussi clivantes, et Contretype a ainsi pu faire voisiner sur ses cimaises les œuvres d’artistes tels que Peter Downsbrough, Alain Géronnez, Robert Rauschenberg, Daniel Brunemer, Robert Mapplethorpe ou encore Jacques Vilet. Esprit éclairé, Jean-Louis Godefroid a également su mettre en valeur le regard photographique d’Edouard Hannon, ingénieur et homme de progrès comme pouvaient l’être à l’époque les bourgeois cultivés, pionnier du pictorialisme en Belgique et membre fondateur en 1874 de l’Association belge de photographie, dans l’hôtel particulier duquel, à Saint-Gilles, Contretype était installé. Au fil des expositions, en remerciement, des artistes ont laissé à Contretype des œuvres qui ont constitué la base de sa collection. La présence d’œuvres de Gilbert Fastenaekens, Stefan De Jaeger ou encore Dirk Braekman, datant de cette époque, traduit certainement le climat d’innovation et d’échange qui devait motiver les choix de Jean-Louis Godefroid, tel un relent de l’esprit militant et d’émulation qui avait caractérisé les salons artistiques officiels de la fin du XIXème siècle. En 1998, après 20 ans d’activité, Jean-Louis Godefroid décide de structurer son action en créant un programme de résidence artistique. À l’origine, en 1991, répondant à un désir exprimé par des artistes de « mettre leur regard à l’épreuve de la ville », il s’agit d’une simple commande, une mission comme on les appelle, intitulée 04°50°. Daniel Desmedt, Gilbert Fastenaekens, Marc Deneyer, Christian Meynen et Jacques Vilet sont invités à mener un travail sur la ville de Bruxelles. Sept ans plus tard, une seconde mission rassemblant cette fois des photographes belges et étranger.ère.s vient constituer la base du programme de résidences qui allait se développer et intitulé L’image de Bruxelles. Deux objectifs ont clairement présidé à ces résidences : constituer des archives contemporaines de Bruxelles tout en concevant Bruxelles non pas comme un cadre imposé de représentation mais comme l’un des paramètres du travail propre à chacun.e des artistes invité.e.s : Nous ne mettons pas le créateur au service des idées utilitaires. Il s’agit au contraire de fixer aux photographes des objectifs adéquats à leur pratique artistique et de favoriser les découvertes et les expériences menant à une réflexion sur le paysage urbain tant humain que bâti. (Jean-Louis Godefroid et Denis Stokkink, respectivement Directeur et Président de Contretype en 1998). Artistes d’ici et d’ailleurs, fameu.x.ses ou moins, figurent parmi les invité.e.s de Contretype au fil des années. Accueilli.e.s et hébergé.e.s à Bruxelles, ils/elles reçoivent chacun un budget pour la production de nouvelles œuvres, dont ils/elles cèdent à chaque fois un exemplaire, ou plus, à la collection de Contretype. « Dissonances visuelles », l’expression est utilisée en 2014 par le critique et historien de la photographie Michel Poivert pour définir la grande diversité des styles et des écritures photographiques qui caractérise toutes ces œuvres. Cet éclectisme est aussi le révélateur de tous les imaginaires qu’un même lieu, Bruxelles, a permis de déployer : l’affirmation d’une arythmie dans la lecture du réel. La collection de Contretype n’a pas souvent fait l’objet d’expositions. Il y a eu celle organisée en 2018 au CRP/ (Centre régional de la photographie), à Douchy-les-Mines dans le nord de la France, autre centre d’art à posséder une collection de photographies. Plus proche de nous, on se souvient de la grande exposition Brussels Unlimited, résidences d’artistes à Bruxelles, présentée à la Centrale d’art contemporain à Bruxelles en 2014. Chargée du commissariat, Danielle Leenaerts avait suivi parmi les œuvres le fil des différentes approches artistiques, des différentes conceptions de la résidence, des différents visages de Bruxelles. Cette exposition avait permis de mesurer ce qu’auront produit d’artistique et de patrimonial toutes ces années de résidences. Les résidences se poursuivent toujours à Contretype, la collection continue de s’enrichir et « l’image de Bruxelles » continue de s’étoffer. Les artistes belges ou bruxellois.es y ont leur part, car c’est du terreau bruxellois que se nourrit leur travail, même s’il n’est pas directement orienté vers la représentation de la ville. D’une certaine manière, ils ou elles construisent aussi l’image de Bruxelles. Concevoir en 2023 une exposition à partir de la collection de Contretype ne fera pas l’économie des représentations des réalités urbaines, sociales et humaines de Bruxelles. Mais il s’agira de tenter des hypothèses esthétiques, de dessiner des narrations, d’opérer des rencontres inattendues… d’agencer des dissonances ! Olivier Grasser © Bernard Plossu DatesJuin 9 (Vendredi) 23 h 00 min - Août 27 (Dimanche) 5 h 00 min(GMT-11:00) LieuContretype - Centre pour la photographie contemporaine à BruxellesCité Fontainas, 4 A - 1060 Bruxelles Get Directions CalendrierGoogleCal Contretype - Centre pour la photographie contemporaine à BruxellesCité Fontainas, 4 A - 1060 Bruxelles ven08sep(sep 8)12 h 00 mindim26nov(nov 26)18 h 00 minMichel Mazzoni & Bastiaan Van AarleAgrégatContretype - Centre pour la photographie contemporaine à Bruxelles, Cité Fontainas, 4 A - 1060 Bruxelles Détail de l'événementL’exposition Agrégat est une invitation lancée à deux artistes, Bastiaan van Aarle et Michel Mazzoni, à engager un dialogue entre leurs oeuvres et en relation avec les espaces de Contretype. Détail de l'événement L’exposition Agrégat est une invitation lancée à deux artistes, Bastiaan van Aarle et Michel Mazzoni, à engager un dialogue entre leurs oeuvres et en relation avec les espaces de Contretype. La définition du terme « agrégat » – un assemblage hétérogène d’éléments qui adhèrent solidement entre eux – donne le ton voulu pour cette exposition, qui a été conçue comme la rencontre inattendue, mais d’une véritable pertinence esthétique, entre deux pratiques radicalement différentes de la photographie. Bastiaan van Aarle, néerlandophone installé dans la région d’Anvers, développe un travail sur le paysage, prétexte à une recherche sur la grammaire de la photographie, sur ses limites et sur la manière dont elle conditionne la perception de la réalité. Sa démarche se caractérise en particulier par des investigations autour de la lumière, qu’elle soit le sujet-même ou bien la condition première d’existence de ses photos. Bastiaan van Aarle se plaît en outre à faire de la mise en exposition de ses oeuvres une expérience scénographique audacieuse, qui prolonge la prise de vue et place le visiteur au centre d’un espace-temps particulier de perception. Michel Mazzoni, francophone installé à Bruxelles, poursuit une démarche plastique et minimaliste, résolument à contre-courant de la photographie classique et entièrement vouée à l’exploration du champ visuel. Observateur assidu de son environnement, il s’attache à rendre visibles des éléments insignifiants, précaires ou délaissés, comme autant de détails du réel a priori sans importance. Jouant avec les pleins, les vides, les aspérités et les hors-champs, les ombres et la lumière, ses images fragmentées – qui pourraient être qualifiées d’impures tant elles ne respectent pas l’orthodoxie esthétique de la photo – se déploient au gré des lieux qui les accueillent, suivant des modalités toujours renouvelées de tirages (formats, jeux d’échelle…), d’impressions et d’installation sur les murs ou dans l’espace. Telles des ponctuations, elles entrent en résonance avec l’architecture et l’espace pour les rendre visuellement malléables et tenter de formaliser des moments spécifiques, suspendus dans le temps. Agrégat est un pari, un pari ludique, le pari d’un rapprochement réussi entre des oeuvres a priori inconciliables. Relevant le défi, Bastiaan van Aarle et Michel Mazzoni ont accepté l’inconfort et le risque d’un travail à 4 mains, de pousser chacun leur pensée photographique à la rencontre de celle de l’autre, allant jusqu’à concevoir ensemble l’exposition comme un unique espace de déambulation visuelle. Leur dialogue s’est engagé autour d’une édition papier de la série Waterlijn de Bastiaan van Aarle. Pour cette série, Bastiaan van Aarle intervient sur des photos de paysages familiers avec des tracés linéaires qui figurent le niveau de la mer sur ces paysages si toute la glace de l’Arctique venait à fondre. Cette dystopie visuelle met en tension deux temporalités et deux projections mentales différentes. Dans l’édition qu’il en a faite, il joue de la transparence du papier pour laisser apparaître d’une page sur l’autre le tracé des lignes. Pour l’exposition, il a traité les murs de Contretype comme les pages du livre, reportant le dessin d’un mur sur l’autre, coupant son lien avec l’image de départ mais ouvrant un nouvel espace où viennent dialoguer les gestes photographiques de Michel Mazzoni, et vice-versa. Les propositions photographiques des deux artistes se mettent mutuellement en relation, comme de faux jeux de réflexion, des plis, des déploiements et des replis… Ensemble, elles font émerger quelque chose d’une étrange beauté, comme « la beauté de la rencontre fortuite sur une table de dissection d’une machine à coudre et d’un parapluie1 ». Olivier Grasser commissaire d’exposition Michel Mazzoni Artiste plasticien, Influencé par les courants minimalistes et les écrits de J.G Ballard, il développe une oeuvre protéiforme, convoquant la mémoire et l’entropie. Il s’intéresse aux choses, souvent insignifiantes mais latentes qui transforment son quotidien. Il ne cesse d’interroger et d’étendre les possibilités de la photographie vers une pensée critique de l’image dans une constante exploration des rôles et des potentiels du matériau, à travers des techniques de production, de formats, de supports, de diffusion et d’installation dans l’espace. Ses dispositifs in situ, sont pour lui un moyen d’expérimenter avec des jeux d’échelles, de formes et de supports. Ses travaux ont été exposés à Bruxelles (La Maison des Arts, Le Botanique, La Centrale For Contemporary Art, ArtBrussels, Gallery VMS Pradhan, Anyspace Gallery, Espace Contretype,…), à l’Art dans les Chapelles (Pontivy), au Musée de la Photographie à Charleroi, à la Biennale d’Enghien, à l’Institut Français de Timisoara, à la Biennale Résonance Lyon, au Centre Photographie de Genève, à Art Rotterdam, à la biennale de Mulhouse, à la Bogardenkapel de Brugge, chez Alfa Gallery à Miami, centre d’art Nei Liicht au Luxembourg… Ils ont intégré plusieurs collections publiques et privées. Attachant beaucoup d’importance aux formes éditoriales il a réalisé une vingtaine d’éditions limitées, livres d’artiste, en auto-édition ou en collaboration avec MER.B&L, éditions Énigmatiques à Paris… Parallèlement, il réalise des interventions (ateliers/masterclass) en écoles d’art, en Belgique et en France.Il est né en France, Il vit et travaille à Bruxelles. Bastiaan Van Aarle Bastiaan van Aarle (né en 1988) vit à Mortsel, en Belgique, et travaille à l’Academie Beeld à Sint Niklaas. Il a étudié la photographie en licence et en master à l’école des arts LUCA et a effectué un stage auprès d’Olaf Otto Becker à Münich. Dans son travail, il explore les limites de la photographie, les propriétés spécifiques du médium et la manière dont elles sont liées à la perception de la réalité. Par exemple, l’effet de la lumière à travers le temps, la transformation de panneaux publicitaires envahissants en non-lieux autodestructeurs ou, comme dans Moving Mountains, le mouvement de la planète à travers le temps et l’espace. Il expérimente différentes techniques photographiques, ajoute des éléments extérieurs à l’image ou combine différentes images en un nouvel ensemble. 1 in Les chants de Maldoror – Isidore Ducasse, Comte de Lautréamont DatesSeptembre 8 (Vendredi) 23 h 00 min - Novembre 26 (Dimanche) 5 h 00 min(GMT-11:00) LieuContretype - Centre pour la photographie contemporaine à BruxellesCité Fontainas, 4 A - 1060 Bruxelles Get Directions CalendrierGoogleCal Contretype - Centre pour la photographie contemporaine à BruxellesCité Fontainas, 4 A - 1060 Bruxelles jeu07déc(déc 7)12 h 00 mindim17(déc 17)18 h 00 minPop up ExpoContretype - Centre pour la photographie contemporaine à Bruxelles, Cité Fontainas, 4 A - 1060 Bruxelles Détail de l'événementTelle ces fenêtres secondaires qui s’affichent en superposition de la fenêtre de navigation principale lors de la navigation sur Internet, Pop up Expo sera chaque année un programme court, varié Détail de l'événement Telle ces fenêtres secondaires qui s’affichent en superposition de la fenêtre de navigation principale lors de la navigation sur Internet, Pop up Expo sera chaque année un programme court, varié et intense de rencontre avec des artistes, d’accrochage de fin de résidence, de présentation de livres et d’éditions d’images… un moment joyeux pour finir l’année en beauté ! Dates7 (Jeudi) 12 h 00 min - 17 (Dimanche) 18 h 00 min(GMT-11:00) LieuContretype - Centre pour la photographie contemporaine à BruxellesCité Fontainas, 4 A - 1060 Bruxelles Get Directions CalendrierGoogleCal A LIRE Olivier Grasser, nouveau Directeur du Centre d’art pour la photographie et l’image contemporaine Contretype Favori0
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