Julien Malabry, co-fondateur de Poltred est notre invité

Cette semaine dans notre rubrique L’Invité·e, nous poursuivons notre Tour de France des galeries et des lieux d’exposition, en accueillant, Julien Malabry, photographe, enseignant et co-fondateur de Poltred ! Il s’agit du premier concept store photo basé à Lyon et inauguré en 2018 ! Il réunit une galerie d’art, une boutique et un bar café mais Poltred c’est avant tout et surtout un lieu d’échange autour de la photographie. Jusqu’à vendredi, Julien Malabry, partagera avec nous ses cartes blanches éditoriales !

Portrait d’enfance de Julien Malabry

Fils de militaire, Julien Malabry embrasse sa pratique photographique dans le cadre tout particulier de son engagement de plus de 10 ans dans l’armée française. Témoin d’un monde qui oscille entre modernité et tradition, ses images sont soutenues par un leitmotiv assumé, mais combattu, qui affirme que « l’habitude tue le regard ». Sa photographie devient alors le reflet flagrant d’un abandon mis sous silence : l’homme cesse de considérer le passé comme partie prenante du présent, son regard se désintéresse des éléments du quotidien. Julien Malabry questionne et tente de renverser ainsi un rapport particulier de l’homme au monde. Ses photographies, réalisées régulièrement au moyen format sont baignées d’une lumière blanche qui soutient une vraie force de proposition, dans l’imposition des formes.

Photographe, enseignant, essayiste et entrepreneur ; en 2017, il fonde à Lyon avec Pauline sa conjointe, POLTRED, lieu hybride dédié à la photographie. Galerie, boutique, atelier, labo, studio et bar ; la maison de la photographie de Lyon a accueilli depuis son ouverture 75 photographes dont Françoise Huguier, Nicolas Comment, Céline Villegas…

https://www.julienmalabry.com
https://www.poltred.fr

Hamidou, Tanger, circa 1885

Le portrait chinois de Julien Malabry

Si j’étais une œuvre d’art : Egalité, Fraternité de Shepard Fairey (la version restaurée avec la larme bleue ajoutée).
Si j’étais un musée ou une galerie : la rue.
Si j’étais un·e artiste (tous domaines confondus): Je ne peux pas en citer un en particulier, tous les artistes me fascinent pour ce qu’ils ont à dire et la manière dont ils le font.
Si j’étais un livre : Le Grand Cirque de Pierre Clostermann le premier livre que j’ai littéralement dévoré quand j’étais ado.
Si j’étais un film : Lost in Translation de Sofia Coppola .
Si j’étais un morceau de musique : l’ABC de Nicolas Comment.
Si j’étais un photo accrochée sur un mur : Hamidou, Tanger, circa 1885 portrait d’un jeune africain que j’ai acheté avec ma femme Pauline à la maison de la photographie de Marrakech.
Si j’étais une citation : «  Less is more  » de Mies van der Rohe.
Si j’étais un sentiment : l’amour.
Si j’étais un objet : Je ne suis pas du tout matérialiste, mais si je dois en citer un, mon Hasselblad 500cm qui m’accompagne depuis mes débuts.
Si j’étais une expo : La première exposition à POLTRED avec Céline Villegas pour tout ce qu’elle a pu rendre de possible.
Si j’étais un lieu d’inspiration : Le petit port de Mazou en Bretagne.
Si j’étais un breuvage : Un Champagne blanc de noir de la maison Pehu Simonet.
Si j’étais un héros : Jean Hily, mon grand-père.
Si j’étais un vêtement : une veste de travail aussi appelée veste de peintre.

CARTES BLANCHES DE NOTRE INVITÉ

• Carte blanche à Julien Malabry : POLTRED une idée de la photographie (mardi 27 juin 2023)
• Carte blanche à Julien Malabry : Enseignement de la photographie, échanges avec Maxime Possek (mercredi 28 juin 2023)
• Le coup de gueule de Julien Malabry : quel avenir pour la culture en France ? (jeudi 29 juin 2023)
• Carte blanche à Julien Malabry : La photographie à Lyon ne passez pas à côté ! (vendredi 30 juin 2023)

ACTUELLEMENT

Poltred, La Maison des Photographes54 Cours de la Liberté 69003 Lyon

jeu01jui10 h 00 mindim03sep(sep 3)20 h 00 minAmandine GilouxQueer naturePoltred, La Maison des Photographes, 54 Cours de la Liberté 69003 Lyon

Détail de l'événement

“Gender is a construct true love isn’t” “QUEER NATURE” représente la complexité des êtres et raconte les endroits sensibles de chacun.e.s. Nous sommes des êtres soumis à des polarités ; ce

Détail de l'événement

“Gender is a construct true love isn’t”

“QUEER NATURE” représente la complexité des êtres et raconte les endroits sensibles de chacun.e.s. Nous sommes des êtres soumis à des polarités ; ce sont nos imperfections et nos contradictions qui pétrissent notre beauté, notre charisme et notre humanité.

Cette série photographique manifeste un désir profond d’aller vers l’abolition de toutes sortes de hiérarchies entre les sexes, et, par extension, de toutes formes de discrimination liées au sexe et à la définition de son identité. Ces images sont des icônes, biberronées par une décoction de pop culture, flashs millénials, échauffourée anti-patriarcale et déconstruction de genre, travaillées avec humour et ironie, dont le but est de faire réfléchir à l’influence du genre sur l’expression de soi.

Cet engagement dans la parole queer n’est pas un effet de mode, c’est le résultat d’une émotion, le résultat de constats qui nous touchent. Il ne s’agit plus d’offrir des récits fixes, figés et rigides. Nous voulons poser des questions… des questions qui resteront ouvertes, qui accueilleront une multitude de réponses, des questions qui autoriseront les paradoxes…

Amandine Giloux a un parcours atypique et résolument artistique. Ses études en design et arts appliqués ainsi que ses nombreux voyages ont grandement façonné son identité créative. Amandine Giloux est une artiste engagée. Ses choix et collaborations reflètent sa guideline, ses convictions et idéaux. Sa rencontre avec Poltred, comme une évidence, est à l’image de son fonctionnement. Une rencontre simple, spontanée, avant tout humaine, et surtout un coup de cœur mutuel.

Amandine crée avec la classe des dilettantes, sans compromis. Elle s’adonne à ses envies et passions en surfant, hors des conventions, sur des sujets qui la portent, sans se laisser enfermer dans des cases. Elle aime déstructurer et s’amuser avec les codes du genre et de l’identité, chahuter les esprits et les idées préconçues à travers des images chromatiques et contrastées. Elle veille toujours à prôner la suggestion plutôt que la dénonciation, souvent grâce à une food porn (pornographie culinaire) travaillée et stylisée. Les aliments sont utilisés comme supports artistiques, comme symboles narratifs.

Amandine se définit, avant tout, comme une designer d’expériences visuelles. Dans chaque projet qu’elle initie ou auquel elle prend part, elle questionne une narration visuelle autour d’un triple langage : à la fois poétique pour nourrir les émotions, esthétiquement attirante pour stimuler nos sens et symbolique ou métaphorique pour parler à notre intellect ; émouvoir visuellement et gustativement.

Le travail chromatique et symbolique d’Amandine met chaque sens en éveil. Puisqu’ils sont les portes qui relient le corps à l’esprit, les sens nous délivrent des messages qui nous permettent alors d’interpréter le monde. Dès lors qu’une nouvelle histoire visuelle s’écrit, elle vient façonner notre culture, notre singularité et notre personnalité. Amandine veut offrir de nouveaux récits, qu’ils soient intimes ou politiques. De plus, l’alimentation (gimmick photographique) est aussi le terrain d’expression privilégié de nos singularités.

Dates

Juin 1 (Jeudi) 21 h 00 min - Septembre 3 (Dimanche) 7 h 00 min(GMT-11:00)

Lieu

Poltred, La Maison des Photographes

54 Cours de la Liberté 69003 Lyon

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