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Partager Partager Temps de lecture estimé : 4minsPortrait d’enfance de Juliette Agnel Nous entamons notre dernière semaine avant notre pause estivale, aujourd’hui c’est aussi le coup d’envoi de la 54ème édition des Rencontres d’Arles et pour l’occasion nous accueillons la photographe, Juliette Agnel. Tout récemment élue lauréate du célèbre Prix Niépce, Juliette inaugure les Cryptoportiques, un nouveau lieu d’exposition du festival avec sa série « La Main de l’enfant », réalisée dans les Grottes d’Arcy. Ce travail vient d’être publié chez Maison CF, éditions de la galerie Clémentine de la Féronnière. Tout au long de la semaine, Juliette donnera la parole aux photographes soudanais·es… Juliette Agnel est unique dans le paysage photographique français. C’est dans une approche philosophe globale que cette artiste s’est mise en quête de la compréhension du monde. Cette exploration la mène du ciel, inspirée par le rapport au cosmos et les forces telluriques, à la terre dans sa relation à la géobiologie et l’expérience mystique des portes de la nature et aujourd’hui sous terre, avec l’exploration de grottes préhistoriques. Elle photographie donc ce qui est invisible, et tente par son travail de transmettre ce qui est de l’ordre du ressenti et de l’intériorité. Il n’y a pas de vérité photographique dans les images de Juliette Agnel. Le calme qui en ressort en est l’exemple le plus concret, elles sont une machine à traverser le temps, qui portent aussi l’empreinte d’une évidence écologique. «L’art qui me touche tient à cette relation du réel à l’invisible, à ces forces qui nous entourent mais que nous ne voyons pas. C’est une autorisation de croire à un absolu. Au Groenland, au Soudan, dans le pays Dogon ou dans le Finistère, c’est la même quête que je poursuis inlassablement : saisir ce qui nous unit en profondeur, en rappelant que le corps de l’homme est un fragment signifiant du cosmos.» Clémentine de la Ferronière https://julietteagnel.com/projets/works Le portrait chinois de Juliette Agnel Si j’étais une œuvre d’art : le voyageur contemplant une mer de nuage de Caspar David Friedrich. Si j’étais un musée ou une galerie : Beaubourg, parce qu’il accueille (encore un peu) même le public qui ne va pas voir les expos. Si j’étais un·e autre artiste (tous domaines confondus): Pierre Huyhgue. Si j’étais un livre : Croire aux fauves de Nastaja Martin. Si j’étais un film : La grotte des rêves perdus de Werner Herzog . Si j’étais un morceau de musique : Ya Balad de Bachar Mar-Khalifé. Si j’étais un photo accrochée sur un mur : Une Sugimoto, de la série des Champs de foudre. Si j’étais une citation : « « À nos débuts nous étions très marqués par la phrase « le parti pris des choses » de Francis Ponge. j’aime bien l’idée de prendre partie pour les choses et leur donner une voix plutôt que de régner sur elles. » Lynne Cohen, 2013, lu récemment, et repensé, sur les murs de l’exposition de Marina Gadonneix et Lynne Cohen actuellement à Beaubourg. Si j’étais un sentiment : la mélancolie. Si j’étais un objet : une lampe avec une flamme qui vibre et qui vit. Si j’étais une expo : la Beauté à Avignon par Jean de Loisy. Si j’étais un lieu d’inspiration : l’Islande. Si j’étais un breuvage : le rhum ou le champagne, j’hésite … le rhum quand même. Si j’étais un héros : l’homme de l’Atlantide pour aller réfléchir sous l’eau. Si j’étais un vêtement : un maillot de bain jaune pour aller réfléchir sous l’eau. CARTES BLANCHES DE NOTRE INVITÉE • Carte blanche à Juliette Agnel : Parole aux photographes soudanais·es – Ahmed Ano (mardi 4 juillet 2023) • Carte blanche à Juliette Agnel : Parole aux photographes soudanais·es – Eythar Gubara (mercredi 5 juillet 2023) • Carte blanche à Juliette Agnel : Parole aux photographes soudanais·es – Duha Mohammed (jeudi 6 juillet 2023) • Carte blanche à Juliette Agnel : Parole aux photographes soudanais·es – Ala Kheir (vendredi 7 juillet 2023) ACTUELLEMENT Les Rencontres d'Arles32, rue du Docteur Fanton 13200 Arles lun03jul(jul 3)10 h 00 mindim24sep(sep 24)19 h 00 minLes Rencontres d'Arles 2023Un état de conscienceLes Rencontres d'Arles, 32, rue du Docteur Fanton 13200 Arles Détail de l'événementTel un relevé sismographique de notre temps, chaque année les Rencontre d’Arles se font l’écho de l’état de conscience de notre monde, aussi étrange qu’il puisse paraître. Les photographes, artistes Détail de l'événement Tel un relevé sismographique de notre temps, chaque année les Rencontre d’Arles se font l’écho de l’état de conscience de notre monde, aussi étrange qu’il puisse paraître. Les photographes, artistes et commissaires nous donnent à voir, à percevoir, avec une acuité aiguisée, les transformations que nous vivons. La prise en considération – a minima – du réchauffement climatique s’est imposée à nous, impactant directement nos habitudes. Conscient de la nécessité et de son rôle de défricheur, le festival, en collaboration avec la Cité Anthropocène de Lyon, s’est lancé cette année dans l’exploration du territoire arlésien et de son écosystème. Scientifiques, chercheurs, penseurs et artistes sont partis à sa découverte afin d’en faire un état des lieux. Choisi comme QG de cette réflexion, Ground Control, ancienne halle industrielle de la SNCF, a été au coeur de toutes les discussions ; en résulte un dispositif de reformulation de l’espace. L’exploration du territoire peut prendre de multiples formes. Ainsi, l’exposition Soleil Gris d’Eric Tabuchi et Nelly Monnier présente un corpus territorial issu du travail au long court Atlas des Régions Naturelles. Tandis que l’enquête sur la zone industrielle, autrefois fleuron de la modernité de Tarascon, menée par Mathieu Asselin au coeur de l’exposition Ici près nous en donne une tout autre vision. Entouré de Tanja Engelberts explorant le Rhône et de Sheng-Wen Lo en arpenteur camarguais ; chacun par son approche et sa sensibilité nous rappelle que cet espace entre terre et eau est à protéger, si l’on veut pouvoir continuer à en jouir dans un futur proche. Car la Camargue c’est surtout le delta et son fleuve, Yohanne Lamoulère nous propose un voyage entre étrange et réalisme à la fois hors du temps et magique. Non loin de là, aux Saintes-Maries-de-la-Mer, Lumières des Saintes explore l’histoire de ce pèlerinage sur plus d’un siècle avec ses moments joyeux mais aussi ses temps tragiques. Entre matériel vernaculaire issu d’archives et grands noms de la photographie, nombreux sont les artistes à avoir fait le voyage, de Chiki Weisz à Lucien Clergue, d’Erwin Blumenfeld à Martine Franck, pour nous faire rêver et revivre une partie de ce qui fait l’histoire de la Camargue. Marseille, terre d’arrivée et de départ, halte avant une prochaine étape, ville de passage de femmes et d’hommes venus du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne. C’est de cette histoire que témoignent les archives du Studio Rex du quartier de Belsunce que Jean-Marie Donat nous fait découvrir. Souvenir lointain et exil. Entre nos murs retrace une Histoire de l’Iran des années 1950 à nos jours tandis que la présence de la diaspora iranienne sur la côte ouest américaine est rendue visible avec Soleil of Persian Square d’Hannah Darabi. Se promener à travers l’Histoire de notre monde et de l’actualité c’est ce que propose l’exposition célébrant les 50 ans du journal Libération à l’abbaye de Montmajour. Photographie vernaculaire et archives, les supports sont multiples pour documenter une époque et scandent une partie de la programmation. En 2004, deux antiquaires découvrent 340 photographies tirages et polaroïds des années 1950 et 1960 sur un marché aux puces de New York. Ces images content l’histoire d’une Amérique, celle de la Casa Susanna, celle dont on ne pouvait parler, d’une minorité qui risquait à tout moment sa place dans la société. D’une intimité secrète naissent toutes ces photographies qui ont la particularité de représenter des hommes travestis en femme d’intérieur – telles qu’elles furent vantées par cette Amérique victorieuse de l’après-guerre. Ces images sont là pour témoigner de l’essentialité de la photographie pour l’un des premiers réseaux de la communauté LGBTQIA+. Une autre Amérique surgit, avec Gregory Crewdson, qui convie les techniques cinématographiques dans sa réalisation d’images d’un rêve en déliquescence, l’Amérique de la crise. C’est l’aboutissement de 10 ans de travail. C’est la version noire des images d’Edward Hopper, image à la Melville et représentation du polar qui tourne mal, tout comme dans l’Ami américain dont Wim Wenders nous révèle la genèse de son film dans ses polaroïds avec Dennis Hopper et Bruno Ganz. Kaléidoscopique, la richesse de la rétrospective de Saul Leiter nous invite, entre noir, blanc, et couleur, à une déambulation dans les rues de New York ; comme Diane Arbus, née la même année que Saul Leiter, en 1923, à travers une exposition présentée par LUMA Arles. Tandis qu’à la même époque, à la fin des années 1940, Agnès Varda revient à Sète après y avoir passé la période de l’occupation. Elle photographie la vie locale du quartier populaire de la Pointe courte, prémisse quelques années plus tard de son premier long métrage La Pointe courte avec Philippe Noiret et Silvia Montfort. Cette année encore, l’expérimentation traverse le champ des expositions et des thématiques. Avec le scrapbook dont l’origine de la pratique anglo-saxonne mêle la tradition de l’album photo au journal intime pour prendre une forme très cinématographique, mais également par la manipulation du médium photographique de Zofia Kulik qui vient construire une nouvelle identité féminine, pleine de symboles. Aux confins de l’expédition et de l’expérience des premiers inventeurs, Roberto Huarcaya convoque dans une pratique nocturne la technique du photogramme pour jouer de nos sens dans la représentation de la forêt tropicale péruvienne pendant que Juliette Agnel nous invite au mystère de nos origines dans les cryptoportiques, lieu antique et magique, investi pour la première fois cette année par le festival. Et pour finir une exposition, non moins importante dans la poursuite de la représentation de la création féminine, qui convoque les pays nordiques et la découverte d’une scène méconnue, de l’après-guerre à l’époque contemporaine, où une réflexion sur la relation que l’État providence a entretenue avec une certaine idée de la sororité [Søsterskap] se déploie au travers des regards de 18 photographes. Cette année, c’est l’artiste finlandaise Emma Sarpaniemi, qui signe l’affiche du festival avec son autoportrait, à retrouver à l’église Sainte-Anne. Les Rencontres d’Arles font cette année encore la part belle à l’émergence avec l’exposition Une attention particulière, réunissant l’oeuvre photographique de trois étudiants de l’École nationale supérieure de la photographie, et le Prix Découverte Fondation Louis Roederer à l’église des frères Prêcheurs, écrin du magnifique travail sur la scène du grand Sud proposé par la commissaire Tanvi Mishra, qui nous ouvre de nouveaux horizons de Kolkata au Caire, en passant par Dhaka. Avec Aurélie de Lanlay, et toute l’équipe du festival, nous vous attendons pour vous faire découvrir l’ensemble de la programmation, dès le 3 juillet à Arles. Christoph Wiesner DatesJuillet 3 (Lundi) 21 h 00 min - Septembre 24 (Dimanche) 6 h 00 min(GMT-11:00) LieuLes Rencontres d'Arles32, rue du Docteur Fanton 13200 Arles Get Directions CalendrierGoogleCal Manifesta6, rue Pizay 69001 Lyon lun22mai(mai 22)11 h 00 minlun24jul(jul 24)19 h 00 minFocusExposition collectiveManifesta, 6, rue Pizay 69001 Lyon Détail de l'événementCréées en mai 2011, la galerie et les éditions Clémentine de la Féronnière se sont développées avec la volonté revendiquée de soutenir le travail de ses photographes sur le temps Détail de l'événement Créées en mai 2011, la galerie et les éditions Clémentine de la Féronnière se sont développées avec la volonté revendiquée de soutenir le travail de ses photographes sur le temps long. La galerie représente notamment James Barnor, Martin Parr, FLORE, Peter Mitchell, Juliette Agnel et Guillaume Zuili. La galerie travaille activement avec les musées français et étrangers à l’acquisition et l’exposition des œuvres de ses artistes. L’équipe de manifesta vous attend à partir du lundi 22 mai pour le vernissage de l’exposition « Focus » » proposée par la galerie parisienne Clémentine de la Féronnière. Dans le cadre cette première exposition entièrement consacrée à la photographie nous présentons les photographes : Juliette Agnel, Marco Barbon, James Barnor, Carol Benitah, FLORE, Martin Parr et Mikiya Takimoto. DatesMai 22 (Lundi) 22 h 00 min - Juillet 24 (Lundi) 6 h 00 min(GMT-11:00) LieuManifesta6, rue Pizay 69001 Lyon Get Directions CalendrierGoogleCal Favori0
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