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Partager Partager Temps de lecture estimé : 8minsDepuis sa création, le Festival Photo La Gacilly bouscule les codes en exposant les photographes en grand format dans les rues et jardins de ce petit village du Morbihan. Chaque été, plus de 300 000 visiteurs arpentent ce véritable musée à ciel ouvert, porté par une programmation à la thématique double. Pour sa 22e édition qui s’est ouverte le 1er juin, le festival met le cap chez nos voisins d’Ouvre-Manche avec une édition « So British », tout en poursuivant son engagement pour l’écologie. À l’occasion de l’année de la mer en France, un focus particulier est consacré aux enjeux maritimes. Mélina Le Blaye, nouvelle directrice du festival, nous en dévoile les grandes lignes. Vous avez été nommée à la direction du festival à l’automne dernier, mais vous êtes en terrain connu puisque cela fait dix ans que vous faites partie de l’équipe.Quel est votre rôle aujourd’hui, en tant que directrice ? Comme vous le savez, notre festival se déroule en milieu rural. Originaire d’un village voisin de La Gacilly, j’ai grandi ici. Passionnée de culture et de langues étrangères, rejoindre l’équipe du festival a été pour moi une formidable opportunité et je me réjouis de voir son évolution au fil des années. Depuis octobre, j’en assure désormais la direction. Mon rôle consiste à coordonner l’ensemble de l’événement, tout en veillant à assurer sa pérennité financière. Cela implique de maintenir des liens de confiance tissés avec nos mécènes historiques, mais aussi de sceller de nouveaux partenariats en lien avec notre territoire. © Josh Edgoose © Gina Soden Cette 22e édition propose un focus sur le Royaume-Uni, avec une sélection de 10 photographiques britanniques ! Pourquoi ce choix ? Chaque année, notre programmation s’articule autour d’une double thématique. En premier lieu, nous mettons à l’honneur un pays ou une région du monde et de l’autre, ensuite nous proposons un focus sur les enjeux environnementaux. Ces thèmes sont définis en fonction de l’actualité, sous la direction de notre commissaire d’exposition, Cyril Drouhet. Cette année, en concertation avec le fondateur du festival Jacques Rocher, nous avons choisi le Royaume-Uni. Il nous paraissait important de mettre en avant un pays dirigé par ce nouveau souverain qui défend la planète et l’écologie dans un monde où les climatosceptiques sont encore très présents. Les expositions réunissent les regards d’une sélection de dix photographes britanniques – historiques et contemporains – pour célébrer une culture visuelle particulièrement riche et engagée. En parallèle, notre focus environnemental s’arrêtera sur les travaux de neuf photographes, avec un volet particulier sur les océans, puisque la France célèbre « l’Année de la mer ». L’écologie est inscrit dans l’ADN du festival depuis sa création. Comment cet engagement évolue-t-il dans le temps ? En effet, depuis de nombreuses années, notre mission est d’émouvoir, de sensibiliser et de partager notre espoir d’un monde plus responsable. Cette ligne conductrice est inscrite dans l’ADN du festival et nous avons à cœur de la défendre. Depuis sa création, le festival s’est engagé pour sensibiliser le public aux enjeux environnementaux, malgré les sujets graves abordés, nous tenons à cultiver l’optimisme. Nous souhaitons célébrer une écologie positive, en véhiculant des solutions porteuses d’espoir, tout en montrant la réalité telle qu’elle est, car il reste encore un long chemin à parcourir. L’importance est d’éveiller les consciences et qu’elles soient partagées par le plus grand nombre. Le renne. Février 2020.En juillet 2019, près de 200 rennes ont été retrouvés morts de faim sur l’archipel. Les pluies – de plus en plus fréquentes – forment une couche de glace sur la toundra en tombant sur la neige, empêchant les animaux de brouter.L’embrasement © Axelle de Russé Organiser un festival en plein air vous oblige-t-il à repenser vos modes de production ? Absolument. Organiser un festival en plein air nous pousse à repenser nos pratiques avec rigueur et créativité. C’est un choix d’accessibilité, mais aussi une responsabilité écologique. Nous utilisons des matériaux durables, favorisons la production locale et pensons nos installations pour qu’elles soient réutilisables. En parallèle, nous collaborons étroitement avec les laboratoires d’impression afin d’assurer une qualité d’image constante. Notre engagement envers les artistes est clair : leurs œuvres doivent garder toute leur force visuelle et chromatique, du 1er juin au 5 octobre, malgré les aléas climatiques. © Cig Harvey Comment travaillez-vous à toucher de nouveaux publics ? La Gacilly est un village rural, et rendre l’art accessible ici est déjà une mission en soi. Toutes nos expositions sont gratuites, en plein air, ce qui permet à chacun de découvrir la photographie sans contrainte de temps ou de budget. On défend une photo qui prend le temps, qui se contemple, qui interroge et qui émerveille. On s’adresse donc au plus grand nombre, que l’on soit un connaisseur de la photo ou non. On peut visiter les expositions sans contraintes temporelles ou budgétaires. On propose des visites guidées avec les photographes, puisqu’on a la chance de pouvoir les accueillir au moment du vernissage. Tout au long de l’été, notre équipe de médiateurs accompagne les visiteurs pour enrichir leur compréhension des œuvres exposées. Le festival attire chaque année plus de 300 000 visiteurs. Comment la fréquentation a-t-elle évolué ? Le festival existe depuis 22 ans, les premières éditions nécessitent du temps et de l’énergie pour trouver son public. De plus rappelons-le, la manifestation a été une sorte de révolution dans le paysage des festivals photo, parce qu’on avait l’habitude que la photographie soit présentée en intérieur et en petit format, le pari audacieux d’exposer la photo en grand format et en extérieur a bousculé les lignes. Depuis, nous avons la chance d’avoir un public fidèle qui revient d’une année sur l’autre et qui se fait ambassadeur de notre événement. Nous avions mené une étude en 2018 pour connaître nos festivaliers, il est divers et varié et provient en majorité du grand ouest et de la région parisienne, ensuite c’est un public national et international. Mais cette dynamique internationale a été freinée avec la crise du Covid, heureusement on observe depuis l’an passé, l’amorce d’un retour du public étranger… © Laurent Ballesta Les expositions sont gratuites dans le but de toucher un maximum de publics. Comment garantissez-vous la viabilité du festival ? La tenue de notre manifestation est possible grâce à l’engagement de nos mécènes et de nos partenaires. Nous avons la chance de bénéficier de subventions publiques : de l’État, de la région, du département, de la communauté de communes et de notre municipalité. Mais nous sommes forcément dans l’attente de savoir ce qui va se passer dans les années à venir, car ces subventions ne sont garanties pour personne. On peut le voir actuellement, certaines régions sont touchées par des coupes budgétaires qui menacent des structures, nous espérons pouvoir conserver ces subventions car les retombées économiques de notre festival sont importantes, elles représentent 7 millions d’euros de chiffre d’affaires sur le territoire, en direct et en indirect. L’impact est donc loin d’être négligeable. Majoritairement, nous sommes soutenus financièrement par des entreprises privées. Cela représente plus de 60% de notre budget. Il est donc crucial que nous puissions fidéliser nos mécènes et en accueillir de nouveaux chaque année. Enfin, nous sommes soutenus par les festivaliers via des dons ou encore grâce à l’achat du catalogue, c’est un soutien direct. Quels sont les temps forts de cette nouvelle édition Aspidium denticulatum, Jamaica; Anna Atkins (British, 1799 – 1871), and Anne Dixon (British, 1799 – 1877); 1853; Cyanotype Le premier temps fort a été évidemment le week-end inaugural des 7 et 8 juin où nous avons proposé comme chaque année, des rencontres avec les photographes, des conférences et des séances de dédicaces. Mais tout au long de la manifestation, nous proposons des événements ponctuels, avec les visites guidées, les médiations mais aussi et c’est une nouveauté cette année, nous organisons un atelier pour réaliser soi-même ses cyanotypes (ndlr : procédé photographique monochrome ancien), en résonance avec l’exposition consacrée à la photographe britannique Anna Atkins (1799-1871), véritable pionnière de la photographie. Il y aura également des événements à l’occasion des Journées européennes du patrimoine, qui auront lieu cette année, le 19, 20 et 21 septembre. Et encore beaucoup d’autres surprises ! Et demain, comment imaginez-vous l’avenir du festival ? Vivant ! En tout cas, je l’espère toujours aussi ancré et impliqué sur son territoire, mais avec une portée toujours plus large. Nous voulons renforcer notre engagement en faveur de l’économie circulaire et de l’accessibilité, tout en continuant d’ouvrir la scène à de nouveaux talents. C’est tout l’enjeu de notre Prix des nouvelles écritures environnementales, créé en partenariat avec Leica et le magazine De l’air. L’avenir du festival, pour moi, c’est celui d’un lieu d’éveil, d’émotion et de transmission. INFORMATIONS PRATIQUES dim01jui10 h 00 mindim05oct(oct 5)19 h 00 minFestival La Gacilly Photo 2025So British ! OrganisateurAssociation Festival Photo La Gacilly Détail de l'événementLe 1er juin approche, et avec lui, l’effervescence unique du Festival Photo La Gacilly. Très bientôt, les rues et jardins du village deviendront les pages ouvertes d’un livre d’images grandeur Détail de l'événement Le 1er juin approche, et avec lui, l’effervescence unique du Festival Photo La Gacilly. Très bientôt, les rues et jardins du village deviendront les pages ouvertes d’un livre d’images grandeur nature, où chaque photographie sera une invitation à la réflexion, à l’émotion et au dialogue. Depuis plus de vingt ans, ce Festival Photo porte une mission essentielle : offrir à toutes et à tous un accès libre et gratuit à l’art photographique. Dans un monde où l’image est omniprésente mais souvent éphémère, nous défendons une photographie qui prend le temps, une photographie qui s’expose, se contemple et interroge. Une photographie qui va à la rencontre du public, en dehors des cadres habituels, et qui transforme un village en un musée à ciel ouvert. C’est cette rencontre entre l’art et la ruralité qui fait l’âme du Festival Photo La Gacilly. Ici, l’image ne se contemple pas seulement, elle se vit : au fil des ruelles, des places et des jardins, elle dialogue avec l’espace et avec celles et ceux qui la découvrent. Chaque année, des centaines de milliers de visiteurs partagent ce moment hors du temps, où la beauté d’un regard croise la force d’un engagement. Mais un Festival ne vit pas sans celles et ceux qui le portent. Il est le fruit du travail passionné d’une équipe, du soutien indéfectible de nos partenaires, et de l’implication précieuse des bénévoles et des habitants. Grâce à eux, et grâce à vous, ce rendez-vous continue d’exister et d’évoluer, avec la volonté constante de faire grandir les regards et d’ouvrir de nouveaux horizons. Alors, que cette édition 2025 soit une nouvelle fois l’occasion de découvrir, d’apprendre, d’être touché, bousculé. De rassembler et émerveiller. Bon Festival ! Mélina LE BLAYE Directrice du Festival Photo La Gacilly EXPOSITIONS SO BRITISH ! • DON MCCULLIN La vie, la mort et ce qui reste • MARTIN PARR La Tendre Albion • TONY RAY-JONES Les Anglais dans le viseur • PETER DENCH Honni soit qui mal y pense • JOSH EDGOOSE Swinging London • TERRY O’NEILL Les légendes du rock • ANNA ATKINS CYANOTYPES • GINA SODEN Urbex, quand la nature reprend ses droits • CIG HARVEY Expériences sensorielles • MARY TURNER L’Angleterre périphérique LES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX • LAURENT BALLESTA Planète Mers • ROBERT DOISNEAU Allons voir la mer • STÉPHANE LAVOUÉ Les travailleurs de la mer • SUPRATIM BHATTACHARJEE Sundarbans, les colères de l’Océan • FRANÇOISE HUGUIER Afriques émoi • FRÉDÉRIC NOY Le monde perdu d’Udzungwa • AXELLE DE RUSSÉ Attractions polaires • COREY ARNOLD Des animaux dans la ville • FRANÇOIS FONTAINE Eden Dates1 Juin 2025 10 h 00 min - 5 Octobre 2025 19 h 00 min(GMT-11:00) OrganisateurAssociation Festival Photo La GacillyLearn More En savoir plus CalendrierGoogleCal Entretien publié dans le numéro #380 de Réponses Photo. 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