Ferit Duzyol, Président des Rencontres Photographiques de Boulogne-Billancourt, est notre invité

Portrait prise en 1962 au Studio de photographie Görçek, qui fonctionnait à Beyoğlu -Istanbul entre les années 1940 et 1970.

Cette semaine nous accueillons Ferit Duzyol, Président et co-fondateur de l’Association des Rencontres Photographiques de Boulogne-Billancourt dont la première édition a eu lieu à l’automne dernier. Plus d’un milliers de lectures de portfolio qui ont réunit de nombreux professionnel-les du monde de la photographie et 270 photographes de la France et du monde entier. À l’occasion de la révélation des lauréates 2024 – Anaïs Tondeur et Natalya Saprunova – et de l’inauguration demain, de l’exposition « Noir de carbone » chez Initial Labo , Ferit partagera avec nous toute la semaine, ses cartes blanches éditoriales autour de son expérience et des actualités du RPBB.

Je suis né le 18 septembre 1956 à Istanbul, Turquie.
Ma carrière dans le photojournalisme s’est dessinée à l’Agence de Presse Photo Sipa Press. Spécialiste de l’archivage, j’ai été l’homme de confiance de Göksin Sipahioglu, fondateur de l’agence Sipa Press et légende du photojournalisme († 2011).
Urbaniste de formation (diplômé de l’Institut d’urbanisme de Paris), d’abord documentaliste puis Responsable de la Documentation et de la recherche chez Sipa, j’ai travaillé avec une trentaine de documentalistes, créant le Service des rétrospectives. Par la suite je suis devenu photo-éditeur au sein de la rédaction. Parallèlement, mes missions se sont enrichies du rôle d’organisateur d’expositions pour l’agence. C’est ainsi que j’ai représenté Sipa Press dans de prestigieux festivals de photojournalisme et œuvré pour la diffusion et de la promotion des photographes de l’agence.
En 2017, après 26 années d’expérience à Sipa, une nouvelle aventure a commencé pour moi. En tant que Consultant en photographie j’ai crée FD+, qui a pour vocation de contribuer à la promotion de l’art et de la culture dans la ville.
Scénographe et Conseiller artistique pour le festival ”Les femmes s’exposent” à Houlgate à l’année de sa création en 2018.
J’ai travaillé en tant que Directeur artistique pour le Photo Festival Baie de Saint-Brieuc du 2019 à 2021.
J’ai été membre du Jury Photo de la Fondation Varenne, je suis également membre du Comité d’honneur de l’Association des Amis du Musée Albert-Kahn, et j’ai été Conseiller artistique et membre du Jury pour la Bourse des Rencontres des Amis du musée Albert-Kahn depuis sa création en 2017 jusqu’à 2022.
En 2022 j’ai créé avec Jean Pierre Colly, Charlotte Flossaut, Dominique Charlet et Francisco Aynard l’Association des Rencontres Photographiques de Boulogne-Billancourt dont je suis actuellement le Président.
La première édition des Rencontres Photographiques de Boulogne-Billancourt – RPBB, a été réalisée en novembre 2023 et a donné lieu à plus de 1000 lectures de portfolio entre 66 experts en photographie et 270 photographes.

https://rpbb.fr/

Le portrait chinois de Ferit Duzyol

Si j’étais une œuvre d’art : « Le pavillon Mobile Art pour Chanel » de Zaha Hadid.
Si j’étais un musée ou une galerie : « Le Musée de l’Innocence » d’Orhan Pamuk à Istanbul.
Si j’étais un·e artiste (tous domaines confondus): JR avec ses œuvres spectaculaires.
Si j’étais un livre : Paterson L’abécédaire… Le niveau de l’analphabétisme dans le monde reste toujours préoccupant.
Si j’étais un film : « Winter Sleep » de Nuri Bilge Ceylan.
Si j’étais un morceau de musique : « Boléro » de Maurice Ravel.
Si j’étais une photo accrochée sur un mur : Une photographie de la série Luminescences de Lucie Pastureau, dans laquelle une jeune fille tient une branche d’églantier devant son visage.
Si j’étais une citation :  « Ne prenez pas ma gentillesse pour une faiblesse ».
Si j’étais un sentiment : Amitié.
Si j’étais un objet : Télescope astronomique.
Si j’étais une expo : Expo qui fait le tour du monde.
Si j’étais un lieu d’inspiration : Bord de mer en Méditerranée.
Si j’étais un breuvage : Un bon Sancerre blanc.
Si j’étais un héros : Le « génie » (djinn) de la lampe merveilleuse d’Aladin capable d’accomplir toutes les volontés des autres sans limite.
Si j’étais un vêtement : Un T-Shirt noir.

CARTES BLANCHES DE NOTRE INVITÉ

• Carte blanche à Ferit Duzyol : Raymond Depardon, Berlin 1962 (mardi 21 mai 2024)
• Carte blanche à Ferit Duzyol : Des hasards heureux (mercredi 22 mai 2024)
• Carte blanche à Ferit Duzyol : Coups de cœurs finalistes des Rencontres Photographiques de Boulogne-Billancourt (jeudi 23 mai 2024)
• Carte blanche à Ferit Duzyol : Des coups de cœur des Rencontres Photographiques de Boulogne-Billancourt (vendredi 24 mai 2024)

INFORMATIONS PRATIQUES

initial Labo62, avenue Jean-Baptiste Clément 92100 Boulogne Billancourt

mar21maisam01juiAnaïs TondeurNoir de Carboneinitial Labo, 62, avenue Jean-Baptiste Clément 92100 Boulogne Billancourt

Détail de l'événement

Cette série de portraits de ciels est imprimée avec une encre composée de particules de noir de carbone, filtrées dans l’air le jour de chaque prise de vue, lors d’expéditions

Détail de l'événement

Cette série de portraits de ciels est imprimée avec une encre composée de particules de noir de carbone, filtrées dans l’air le jour de chaque prise de vue, lors d’expéditions sur la piste de nuages.

Spectres de nos sociétés industrialisées, ces particules de noir de carbone, cette matière en suspension aérienne dont Anaïs Tondeur a suivi la trace sont issues principalement de la combustion incomplète d’hydrocarbures. Ces particules micron-scopiques ne connaissent aucune frontière. Elles se dispersent avec les vents, dérivent en quelques jours le long des courants atmosphériques pour retomber à plusieurs centaines de kilomètres de leur point d’émission. De plus, si ces particules ne connaissent aucune limite géographique, elles pénètrent également l’intérieur de nos corps, déclenchant selon l’OMS plusieurs millions de décès par an.

Par la matérialité de l’image photographique, cette série de portraits des ciels invite à penser la porosité de nos corps au monde, l’entremêlement de nos existences aux grands cycles de la terre.

Ce protocole photographique est né d’une collaboration entre la photographe et les physiciens du centre de recherche de la Commission européenne.

GRACE A LEURS OUTILS DE SUIVI DES DEPLACEMENTS DE POLLUANTS DANS L’ATMOSPHERE, ANAÏS TONDEUR A PU SE MELER AUX FLUX DE PARTICULES FINES QUI ATTEIGNENT MEME LES TERRITOIRES LES PLUS SAUVAGES.

Par une expédition de 1350 km, elle a ainsi retracé le parcours d’un ensemble de particules de noir de carbone, du point où elles rencontrèrent son propre corps, sur l’île de Fair, au nord de l’Écosse, au port de Folkestone où elles furent émises.

De chaque jour de l’expédition, Anaïs Tondeur a préservé une photographie du ciel et un masque aux fibres microscopiques par lesquels elle filtrait les particules rencontrées. Des fibres des masques ces particules ont ensuite été extraites afin de les transformer en encre utilisée pour tirer chaque photographie du ciel.

Avec ce protocole sensible, la photographie émerge ainsi du médium. Composés de la matière particulaire contenue dans le ciel photographié, les tirages nous conduisent à percevoir la façon dont le médium nous relie au monde. Ils nous ramènent à notre relation à l’atmosphère. Un ciel qui ne serait plus la toile de fond de nos vies terrestres, mais, de souffle en souffle, le milieu dont nos vies dépendent.

Dates

Mai 21 (Mardi) 21 h 00 min - Juin 1 (Samedi) 5 h 00 min(GMT-11:00)

Lieu

initial Labo

62, avenue Jean-Baptiste Clément 92100 Boulogne Billancourt

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