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La 18ème édition d’Art-o-rama réunit 41 galeries, 16 éditeurs et un espace indépendant invité en provenance de 15 pays, mettant à l’honneur une centaine d’artistes en plus des artistes et designers invités du Prix Région Sud. Parmi les temps forts outre les expositions de la Friche la Belle de Mai, la présentation du livre d’Anaïd Demir, les Suffragettes de l’art et l’anthologie Some of Us, proposée par Jérôme Cotinet-Alphaize et Marianne Derrien. Le parcours privé témoigne de la vitalité de la région sud et du rôle catalyseur de la foire. Les Jeux Olympiques ne sont pas une contrainte à Marseille mais un signal fort selon Jérôme Pantalacci, directeur, qui a répondu à mes questions.

Portrait de Jérôme Pantalacci

Avec quel état d’esprit abordez-vous cette 18ème édition Art O Rama qui se tient cette année pendant les JO ?

L’arrivée de la flamme à Marseille a été un événement considérable, et fait de Marseille une destination de plus en plus prisée.

Je ne pense que cela impacte beaucoup Art-o-rama, mais nous aurons probablement tout de même un bénéfice d’image, car nous sommes étroitement lié à Marseille. Nous abordons Art-o-rama aussi sereinement et avec autant d’enthousiasme que pour les éditions précédentes. Les JO ne sont pas vraiment une contrainte car nous aurons lieu après les épreuves. Et Marseille n’accueille pas d’épreuve des Jeux Paralympiques.

Si vous deviez choisir 3 adjectifs pour qualifier la ville de Marseille ?

Difficile de se limiter à 3 adjectifs, mais je dirai Libre, Bouillonnante et Cool.

Vue Art-o-rama 2023 © Margot Montigny

Parmi les galeries participantes : quel est le taux de renouvellement ?

Le taux de renouvellement des galeries est sensiblement le même que les années précédentes de 50%.

Cela tient pour beaucoup à notre attention particulière aux jeunes galeries internationales, ainsi qu’au fait qu’Art-o-rama est une foire de projets. Les galeries se saisissent de l’opportunité pour développer une proposition curatoriale avec leurs artistes. Ce qui peut-être plus ou moins pertinent pour elles selon les années.

Vue Art-o-rama 2023 © Margot Montigny

Quels temps forts vont-ils rythmer la programmation associée ?

Pour ce qui concerne le programme de discussions, projections et performances que nous mettons en place, un temps fort sera porter à la place des femmes dans l’art contemporain, avec la présentation de deux ouvrages sortis récemment, les Suffragettes de l’Art qui regarde sous un angle historique l’évolution de leur représentation au sein de l’École des Beaux-Arts de Paris ainsi que Some of Us, une anthologie non exhaustive des artistes femmes sur la scène française depuis les années 2000.

Pour le programme des visites qui encadrent les heures d’ouverture de la foire, nous avons toujours les incontournables fondation Luma, Van Gogh, villa Noailles ou Villa Carmignac, entre autres. Et à Marseille, bien sûr la grande exposition estivale qui interroge la relation de l’art au sport, à l’initiative du Frac Sud et qui se déploie au Mucem et au [mac].

Le parcours privé regroupe 47 partenaires dans toute la région, en quoi est ce un signal fort du rayonnement de la foire ?

L’ensemble de nos partenaires culturels, dont nous relayons la programmation et qui accueillent les collectionneurs et professionnels la semaine d’Art-o-rama, sont surtout le signe de la richesse et de la qualité des expositions qui se tiennent dans un périmètre de 2 heures de voiture ou de train autour de Marseille. Cette diversité et cette exigence de programmation fait rayonner toute la région et nous sommes fiers d’y être associée. On peut la retrouver pendant tout l’été aussi grâce au guide du réseau Plein du Sud.

Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à de primo-collectionneurs ?

Je pense qu’Art-o-rama est le moment idéal pour de jeunes collectionneurs ou celles et ceux qui souhaitent acheter pour la première fois. D’abord par l’aspect curatorial des stands, dont beaucoup sont des solos ou des duos, ce qui permet d’entrer véritablement dans le travail d’un·e artiste. Art-o-rama est de plus une foire à taille humaine, où le contact avec les galeristes est beaucoup plus facile. Ils et elles sont toujours heureux·euses de prendre le temps de parler du travail des artistes exposé·e·s. Il ne faut jamais hésiter à leur poser des questions.

L’attention particulière portée à la jeune création fait également que nous sommes sur des gammes de prix abordables, encore plus avec la section Édition & design, avec des œuvres multiples, donc moins chères.

Nina Childress, Édition Sylvie décolo 2(2024)Impression pigmentaire sur Hahnemühle Photo Rag Metallic 340 gr 40 x 32cm Courtesy of Tchikebe and artist

Question plus personnelle : à quel moment remonte votre première rencontre avec l’art ?

Je suis né à Rennes, et ma première émotion face à une œuvre d’art a été à l’âge de 5 ans, devant le Nouveau-Né de Georges De la Tour, qui fait parti des chefs-d’œuvre du Musée des Beaux-arts de la ville.

Soulignons le rôle essentiel joué par Véronique Collard Bovy en tant que co-directrice d’art-à-rama qui ouvre à présent un nouveau chapitre avec la direction du centre d’art contemporain à Chateauvert (Provence Verte) depuis avril.

Galeries participantes :
Luz, Margate | Afternoon, Vancouver | BLOOM, Düsseldorf | Bombon Projects, Barcelone x Cordova, Barcelone | Brigitte Mulholland, Paris | Chiquita Room, Barcelone | Coreaú, Bordeaux | DES BAINS, Londres | DS Galerie, Paris  | Dvir, Tel Aviv/Paris/Bruxelles  | Editorial, Vilnius x Drifts, Vilnius  | ethall, Barcelone | Galerie Maubert, Paris  | Galerie Suzanne Tarasieve, Paris | Galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois, Paris  | Gian Marco Casini Gallery, Livourne | Good Weather, Chicago/Little Rock/North Little Rock | HATCH, Paris  | house of spouse, Vienne | In Situ fabienne leclerc, Romainville – Grand Paris | Isabel Hurley, Málaga  | Longtermhandstand, Budapest  | M. LeBlanc, Chicago | MICKEY, Chicago | Paulina Caspari, Munich | Public Gallery, Londres | sans titre, Paris x Union Pacific, Londres | SET ESPAI D’ART, Valence | Sherbet Green, Londres | SISSI club, Marseille | Sophie Tappeiner, Venne x City Galerie Wien, Vienne | Spiaggia Libera, Paris | Taché Art Gallery, Barcelone | Triangolo, Crémone | WVK, Zug | Xxijra Hii, Londres x Studio/Chapple, Londres | Zyrland Zoiropa, Berlin.

Projet invité Terzo Fonte, Rome/Athènes

Section Edition & design
Atelier Arcay, Paris | Atelier Vis-à-Vis, Marseille | Fondation Thalie , Bruxelles/Arles | Gilles Drouault, Paris | Keijiban, Kanazawa | La peau de l’ours, Bruxelles | La saison du Tee-shirt, Marseille | Marseille Design Méditerranée, Marseille | Modulab, Metz | Moly-Sabata / Fondation Albert Gleizes, Sablons | Nathalie Dewez x La Traverse, Marseille | Punta, Sofia x Posta, Sofia x Cable Depot, Londres | TCHIKEBE, Marseille.

INFOS PRATIQUES :
Art-o-rama
vendredi 30 aout 2024 11h – 21h
samedi 31 aout 2024 14h – 19h
dimanche 1 septembre 2024 14h – 19h
Tarifs
Billet Art-o-rama + toutes les expositions à la Friche
Plein tarif – 12 € Tarif réduit – 8 €
La Tour 3ème étage, La Cartonnerie, le Petit Plateau
Friche la Belle de Mai
https://art-o-rama.fr/fr

Marie-Elisabeth De La Fresnaye
Après une formation en littérature et histoire de l'art, Marie de la Fresnaye intègre le marché de l'art à Drouot et se lance dans l'événementiel. En parallèle à plusieurs années en entreprise dans le domaine de la communication éditoriale, elle créé son blog pour partager au plus grand nombre sa passion et expertise du monde de l'art contemporain et participe au lancement du magazine Artaïssime.

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