Carte blanche à Véronique Souben : “Monte di Pietà”, un projet de Christoph Büchel à la Fondation Prada 4 jours ago
Marie-Laure de Decker par son fils Pablo Saavedra de Decker à la MEP « Au-delà de la peur, tutoyer l’abysse de la liberté » 7 jours ago
Parlement de la Photographie 2025 : La photographie au défi de l’IAEntretien avec Sylvie Fodor, Directrice générale du CEPIC 12 juin 2025
Parlement de la Photographie 2025 : Donner à voir autrement. Entretien avec Isabelle Tessier et Coline Miailhe 11 juin 2025
L’effet boomerang : Contre l’oubli et l’indifférence, le Collectif Argos documente la lutte climatique 13 mai 2025
Masterclass Oeildeep : Il était une fois…la salle des pas perdus. Une histoire sans fin ? Un conte photographique par Djamila Beldjoudi-Calin 3 jours ago
Masterclass Oeildeep : Masterclass Oeildeep : Naître d’entre les mondes – Aux frontières de l’incarnation par Albane Noor 6 juin 2025
La Ferme du Buisson, Interview Thomas Conchou : Des spectres de Noisiel à l’indicible contemporain -Tactical Specters 3 jours ago
Habiter la faille, Fondation Fiminco, interview Ludovic Delalande, commissaire : « Embrasser l’incertitude plutôt que de la fuir » 4 jours ago
Partager Partager Temps de lecture estimé : 5minsPour sa troisième carte blanche, notre invitée de la semaine, la photographe Lynn S.K., nous livre un clin d’œil à l’ouvrage des Guerrilla Girls publié en 2016 « Les Avantages d’Etre une Femme Artiste » en nous offrant sa version sur les avantages d’être un·e photographe racisé·e. Un texte qui permet (on l’espère) une profonde réflexion sur l’inclusivité réelle des photographes racisé·es dans les médias, dans les musées, dans les galeries et partout ailleurs mais aussi sur la manière dont ils et elles sont considéré·es. Merci Lynn pour ce texte. Exposition coloniale, Marseille 1922 : [affiche] (Epreuve au format 120 x 75 cm) / [Leonetto Cappiello]. Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de FranceLes avantages d’être un·e photographe racisé·e Ce texte parle d’un vécu spécifique, mais certaines situations évoquées résonneront (parfois différemment) chez d’autres artistes minorisé·es : femmes, personnes LGBTQIA+, en situation de handicap, issu·es de milieux populaires… • Être la seule personne racisée dans un jury. Et sur l’affiche. Et dans la salle. • Apprendre que deux photographes nord-africain·es dans une expo, c’est déjà “beaucoup”. #vécu • Vivre l’expérience unique de découvrir des crânes “ethnographiques” de personnes qui auraient pu être tes ancêtres dans des collections muséales — les restitutions n’ayant commencé que dans les années 2000 • Avoir le privilège d’être recalé·e d’un gros projet, parce qu’un membre du jury aurait signalé : “on ne prend pas un·e Algérien·ne pour ça.” (témoignage réel d’un.e collègue, en off) • Être “trop politique”, même quand tu parles d’amour ou de ton grand-père. #vecuduneamie • Être invité·e à parler de la banlieue ou de la situation politique de ton pays d’origine, même si tu as vécu toute ta vie à Plouër-sur-Rance ou Palavas les Flots. • Gagner du temps : on te dira qu’il y a déjà eu “un projet sur l’exil”, ou “sur les femmes algériennes” l’année dernière. Il y avait autre chose à dire ? • Gagner du temps, bis : voir des expos sur “l’Afrique”. Sans Africain·es derrière l’appareil photo. • Éviter la pression de l’expo solo : si on montre ton travail dans un grand festival, ce sera plutôt “en groupe”. Tout le monde dans la même salle. • Travailler pour l’amour de l’art : le privilège de recevoir des invitations de groupes de travail institutionnels sur les questions de “diversité”. Sans défraiement. Par des salarié·es payé·es pour organiser ces discussions. • Ne pas subir la pression du talent. #jesuisunimmenseecrivain #yannmoix • Découvrir que “seul le talent compte”, mais qu’il se transmet par cooptation • Être sollicité-e une dizaine de fois après Black Lives Matter pour expliquer le racisme. (Alors qu’on est white passing AF) • Avoir le privilège de comprendre que même les acquisitions publiques “diversité-friendly” profitent aux mêmes cercles. L’argent public change de discours, mais pas de destinataires. • Eviter la pression du travail pour la presse : les photographe racisé·es qui travaillent régulièrement pour des médias se comptent sur les doigts de la main (et non, j’ai pas compté les portugais) • Inventer des mondes parallèles dans les marges. Respirer enfin dans des collectifs, des réseaux d’amitié, de solidarité et de résistance joyeuse. ♥ Notes de bas de page (parce que rien n’est simple) ¹ Ce texte inspiré par les Guerrilla Girls, une dose de vécu, et des conversations réelles, merci à celles et ceux qui se reconnaîtront. ♥ ² Le terme “racisé·e” provient des sciences sociales. Il désigne les personnes auxquelles une société attribue une appartenance raciale, souvent de manière hiérarchisante, en fonction de leur origine, de leur couleur de peau ou d’autres marqueurs perçus. C’est une catégorie politique, construite par un système, non une identité choisie ou essentielle. J’ai longtemps hésité à l’utiliser. Il me dérange parfois — parce que je refuse d’être réduite à cette assignation. Mais il nomme un rapport de pouvoir et en l’absence de mots précis, les réalités qu’il désigne risquent de rester invisibles. Références et ressources ♥ Parité, diversité : l’art contemporain français a un retard considérable » – France Culture https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/affaire-en-cours/parite-diversite-l-art-contemporain-francais-a-un-retard-considerable-8406850 « Le talent est une fiction » – Samah Karaki Essai sur les biais sociaux liés à la notion de “talent” et leur impact dans les milieux élitistes. https://www.editions-jclattes.fr/livre/le-talent-est-une-fiction-9782709669382 Contemporaines Plateforme engagée pour une meilleure représentation des artistes femmes et minorisé·es dans l’art contemporain. https://contemporaines.fr/ La Part des Femmes collectif engagé pour la promotion de l’égalité et de la diversité dans le domaine de la photographie. https://la-part-des-femmes.com Diversify Photo Répertoire international de photographes issu·es de groupes sous-représentés, destiné à favoriser une meilleure représentation dans les médias et l’industrie visuelle. https://diversify.photo Les Assises de la Diversité – think thank Troisième Lieu – Festival d’Avignon 2024 Rencontres et réflexions collectives sur les freins systémiques à la diversité dans le spectacle vivant. https://festival-avignon.com/fr/edition-2024/programmation/les-assises-de-la-diversite%E2%80%AF-349120 AJAR – Association des Journalistes Antiracistes et Racisé·e·s Association œuvrant pour plus de diversité dans les médias français. https://ajaracisees.fr AJL – Association des Journalistes LGBTQIA+ Association défendant les représentations justes et éthiques des personnes LGBTQIA+ dans les médias. https://www.ajlgbt.info « Le monde de l’art à l’épreuve de ses marges » – Fabula Dossier universitaire interrogeant les tensions entre art institutionnel et pratiques issues des marges. https://www.fabula.org/actualites/110707/le-monde-de-l-art-a-l-epreuve-de-ses-marges.html Waly Dia 👑 – Les sujets de division A LIRE ÉGALEMENT Parlement de la Photographie 2024 : Vers une photographie plus inclusive Entretien avec Cathy Bouvard et Hélène Jayet Marque-page0
Parlement de la Photographie 2025 : Festivals de photographie. Entretien avec Amélie Samson et Anthony Jean
L'Invité·e Carte blanche à Véronique Souben : l’ENSP aux Rencontres d’Arles Pour sa quatrième et dernière carte blanche, notre invitée de la semaine, Véronique Souben, directrice de l’École nationale supérieure de la photographie, ...
L'Invité·e Carte blanche à Véronique Souben : “Monte di Pietà”, un projet de Christoph Büchel à la Fondation Prada Pour sa troisième carte blanche, notre invitée de la semaine, Véronique Souben, directrice de l’École nationale supérieure de la photographie, revient sur ...
Actu Art Contemporain Interview avec Clément Nouet. Sophie Calle au Mrac Occitanie : une évidence Depuis le mois d’avril, l’artiste Sophie Calle investit l’ensemble des salles d’exposition temporaire du Musée régional d’art contemporain Occitanie à Sérignan. L’artiste ...
S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles de Maryam Ashrafi par Brigitte Trichet (éditions Hemeria)
Carte blanche à Véronique Souben : “Monte di Pietà”, un projet de Christoph Büchel à la Fondation Prada 4 jours ago
Marie-Laure de Decker par son fils Pablo Saavedra de Decker à la MEP « Au-delà de la peur, tutoyer l’abysse de la liberté » 7 jours ago
Parlement de la Photographie 2025 : La photographie au défi de l’IAEntretien avec Sylvie Fodor, Directrice générale du CEPIC 12 juin 2025
Parlement de la Photographie 2025 : Donner à voir autrement. Entretien avec Isabelle Tessier et Coline Miailhe 11 juin 2025
L’effet boomerang : Contre l’oubli et l’indifférence, le Collectif Argos documente la lutte climatique 13 mai 2025
Masterclass Oeildeep : Il était une fois…la salle des pas perdus. Une histoire sans fin ? Un conte photographique par Djamila Beldjoudi-Calin 3 jours ago
Masterclass Oeildeep : Masterclass Oeildeep : Naître d’entre les mondes – Aux frontières de l’incarnation par Albane Noor 6 juin 2025
La Ferme du Buisson, Interview Thomas Conchou : Des spectres de Noisiel à l’indicible contemporain -Tactical Specters 3 jours ago
Habiter la faille, Fondation Fiminco, interview Ludovic Delalande, commissaire : « Embrasser l’incertitude plutôt que de la fuir » 4 jours ago
Masterclass Oeildeep : Il était une fois…la salle des pas perdus. Une histoire sans fin ? Un conte photographique par Djamila Beldjoudi-Calin