Marie-Laure de Decker par son fils Pablo Saavedra de Decker à la MEP « Au-delà de la peur, tutoyer l’abysse de la liberté » 4 heures ago
Sitor Senghor, nouveau directeur artistique de la Foire AKAA pour son 10ème anniversaire 5 heures ago
Marie-Laure de Decker par son fils Pablo Saavedra de Decker à la MEP « Au-delà de la peur, tutoyer l’abysse de la liberté » 4 heures ago
Parlement de la Photographie 2025 : La photographie au défi de l’IAEntretien avec Sylvie Fodor, Directrice générale du CEPIC 4 jours ago
Parlement de la Photographie 2025 : Donner à voir autrement. Entretien avec Isabelle Tessier et Coline Miailhe 5 jours ago
Parlement de la Photographie 2025 : Le statut des photographies dans les collections, entre document et œuvre d’art. Entretien avec Isabelle-Cécile Le Mée et Edouard de Saint-Ours 6 jours ago
L’effet boomerang : Contre l’oubli et l’indifférence, le Collectif Argos documente la lutte climatique 13 mai 2025
Letizia Battaglia, Une vie de lutte. “Je m’empare du monde où qu’il soit” aux éditions Actes Sud 30 avril 2025
Masterclass Oeildeep : Masterclass Oeildeep : Naître d’entre les mondes – Aux frontières de l’incarnation par Albane Noor 6 juin 2025
Sitor Senghor, nouveau directeur artistique de la Foire AKAA pour son 10ème anniversaire 5 heures ago
Tipping Point, la scène belge à Marseille (suite) : Entretien avec Adrien Grimmeau, co-commissaire 3 jours ago
Nouveau Printemps de Toulouse : « Faire famille » avec Yandé Diouf, commissaire invitée par Kiddy Smile, Interview 4 jours ago
Un nouveau chapitre pour la galerie Wolff au 3 rue Penthièvre dans le Triangle d’or parisien, Interview exclusif Jocelyn Wolff ! 5 jours ago
Partager Partager Temps de lecture estimé : 5minsPortrait d’enfance de Véronique Souben Cette semaine, dans notre rubrique L’Invité·e, nous recevons Véronique Souben, directrice de l’École nationale supérieure de la photographie. Nommée à la tête de l’institution arlésienne il y a moins d’un an, elle a précédemment dirigé pendant plus de dix ans le FRAC Normandie. Aujourd’hui, elle entend impulser une nouvelle dynamique à l’ENSP, en affirmant les axes de transversalité, de recherche, d’expérimentation, tout en inscrivant la photographie dans les enjeux contemporains liés à la décentralisation des regards, ainsi qu’aux mutations technologiques et écologiques du médium. Avant de prendre la direction de l’Ecole nationale supérieure de la photographie d’Arles en octobre 2024, Véronique Souben a dirigé pendant plus de dix ans le Fonds Régional d’Art Contemporain Normandie Rouen. Elle y a notamment mené une politique active autour de la photographie à travers des expositions monographiques d’artistes photographes de renommée nationale tels que Gilles Saussier, Isabelle Le Minh et internationale avec Geert Goiris, Anne Collier ou encore Darren Almond. Elle y a conçu également des expositions thématiques d’envergure dédiées au médium comme « La photographie s’enseigne t-elle? » ou « La photographie à l’épreuve de l’abstraction » qu’elle a enrichi de colloques et d’éditions. Portrait de Véronique Souben © Gregoire d’Ablon Précédant cette orientation vers la photographie, Véronique Souben -qui a mené un double cursus universitaire en France et Allemagne-, a collaboré avec des institutions françaises et allemandes comme le MAMVP lors de la rétrospective Gerhard Richer en 1993, le Centre Pompidou pour « L’Empreinte » en 1997, la Neue Nationale Galerie de Berlin dans le cadre de l’exposition « Ein jahrhundert kunst in deutschland » en 1999, le Centre d’art de Meymac pour « Récits » 2002 et « Ambiance Magasin » 2001. Le travail de recherche qu’elle réalise sur les rapports entre art, mode et design à l’occasion d’ « Ambiance Magasin », et du colloque qu’elle conçoit en parallèle avec l’école d’art et de design de Limoges, l’a conduit à rejoindre en 2003 le musée d’art et design Marta Herford en Allemagne en tant que commissaire responsable des expositions. Aux côtés de son directeur, Jan Hoet, elle y élabore et supervise le programme inaugural du musée avec l’exposition « My (private) Heroes » 2005 puis des projets privilégiant les dialogues entre art moderne, art contemporain et design tel que, « Modernism: Designing a New World »avec le V&A, Design Matrix avec les designers Vog+ Weizzeneger, Tupperware avec le design museum de Gant, la monographie de Pascal Marthine Tayou, les performances de Marina Abramovic avec l’Independant Group Perfomers ou encore des expositions de groupe consacrée à la jeune scène européenne. Aujourd’hui , en tant que directrice de l’ENSP, elle entend à l’appui de ces expériences interdisciplinaires et européennes, donner une nouvelle impulsion à l’école en développant des approches plus ouvertement transversales et transnationales où la recherche, l’expérimentation, la question de la décentralisation des regards, des nouvelles pensées technologiques et écologiques ont une place centrale pour le médium. Elle souhaite également y renforcer les approches éditoriales, curatoriales, l’intérêt pour les archives et les nouvelles technologies tout en intégrant plus fortement la professionnalisation et la dimension internationale au sein du cursus. https://www.ensp-arles.fr/ Le portrait chinois de Véronique Souben Si j’étais une œuvre d’art : Blumen 1994 de Gerhard Richter. Si j’étais un musée ou une galerie : Museum Insel Hombroich en Allemagne. Si j’étais un·e artiste: Hannah Höch (artiste dada féministe et pionnière du collage photo). Si j’étais un livre : « The third Mind » 1965 de William S. Burroughs et Brion Gysin. Si j’étais un film : « Les Idiots » de Lars van Trier. Si j’étais un morceau de musique : Discret Music de Brian Eno. Si j’étais une photo accrochée sur un mur : un nuage de Stieglitz (pour imaginer les autres). Si j’étais une citation : « Agit dans ton lieu, pense avec le monde ! » Edouard Glissantn. Si j’étais un sentiment : la curiosité. Si j’étais un objet : la poignée de porte Wittgenstein. Si j’étais une expo : « Conflict, Time, Photography » à la Tate Modern en 2014. Si j’étais un lieu d’inspiration : le Mont Ventoux (pour son aspect lunaire). Si j’étais un breuvage : un vin blanc minéral. Si j’étais un héroïne : Ann Lee (de Parreno). Si j’étais un vêtement : un pleats please d’Issey Miyakey. CARTES BLANCHES DE NOTRE INVITÉE • Carte blanche à Véronique Souben : La photo à l’épreuve de l’abstraction (mardi 17 juin 2025) • Carte blanche à Véronique Souben : La Guerre de la Langouste et Génération Ensp (mercredi 18 juin 2025) • Carte blanche à Véronique Souben : “Monte di Pietà”, un projet de Christoph Büchel à la Fondation Prada (jeudi 19 juin 2025) • Carte blanche à Véronique Souben : l’ENSP aux Rencontres d’Arles (vendredi 20 juin 2025) INFORMATIONS PRATIQUES Les Rencontres d'Arles32, rue du Docteur Fanton 13200 Arles lun07jul(jul 7)10 h 00 mindim05oct(oct 5)19 h 00 minLes Rencontres d'Arles 2025Images IndocilesLes Rencontres d'Arles, 32, rue du Docteur Fanton 13200 Arles Détail de l'événementPhoto : Tony Albert (Kuku Yalanji), David Charles Collins et Kieran Lawson. Super-héros de Warakurna #1, série Super-héros de Warakurna, 2017. Avec l’aimable autorisation des artistes / Sullivan+Strumpf. « Nos identités Détail de l'événement Photo : Tony Albert (Kuku Yalanji), David Charles Collins et Kieran Lawson. Super-héros de Warakurna #1, série Super-héros de Warakurna, 2017. Avec l’aimable autorisation des artistes / Sullivan+Strumpf. « Nos identités […] ne sont pas enracinées dans un seul territoire. Elles s’étendent, se métissent, se déplacent et se recréent sans cesse. » Dans l’esprit de la pensée d’Édouard Glissant, qui célèbre l’entrelacement des cultures et la richesse des rencontres, cette nouvelle édition du festival propose d’explorer l’image sous une forme polyphonique. Ici, la photographie ne se limite pas à un regard exotisant : elle inscrit l’ailleurs dans une dynamique d’échange et de « traduction culturelle », prolongeant la réflexion de l’anthropologue Alban Bensa. La photographie y est envisagée comme un outil de résistance, de témoignage et de transformation sociale face aux crises contemporaines. L’engagement traverse l’ensemble de la programmation de cette 56e édition. De l’Australie au Brésil, en passant par l’Amérique du Nord et les Caraïbes, tandis que le monde est ébranlé par la montée des nationalismes, l’essor du nihilisme et les crises environnementales, les regards photographiques proposés offrent un contrepoint essentiel aux discours dominants, célébrant la diversité des cultures, des genres et des origines. À travers un dialogue entre scène contemporaine et émergente, photographie vernaculaire et modernisme, les expositions présentées dans le contexte de la Saison Brésil-France 2025 célèbrent la richesse artistique du pays latino-américain. L’exposition Futurs ancestraux propose une réflexion sur la mémoire et l’identité : en réinterprétant des archives visuelles, les artistes interrogent l’héritage colonial et les luttes des communautés afro-brésiliennes, indigènes et LGBTQIA+. Par un regard critique, les représentations sont redéfinies et ouvrent de nouvelles perspectives sur l’Histoire et le futur, tandis que les débats sur la restitution du patrimoine et la réécriture des récits fondateurs s’intensifient. Avec Retratistas do Morro, le fonds de 250 000 négatifs des photographes João Mendes et Afonso Pimenta dévoile le quotidien de la communauté de Serra à Belo Horizonte, la plus grande et ancienne favela brésilienne. Cette dynamique se prolonge avec l’exposition consacrée à Claudia Andujar, dont le militantisme trouve ses sources dans les luttes des années 1960 et 1970, avant qu’elle ne dédie son travail au peuple indigène Yanomami. Quant au Foto Cine Clube Bandeirante (FCCB) fondé en 1939 à São Paulo, il illustre une période charnière de la photographie moderniste brésilienne, traversée par l’art néo-concret, le Cinema Novo ou encore la bossa nova. Un autre continent révèle un panorama fascinant de sa création photographique, émanant d’artistes autochtones ou de sa scène artistique contemporaine. On Country : photographie d’Australie explore la relation profonde et spirituelle que les peuples premiers entretiennent avec leurs terres, bien au-delà de la notion géographique. Ce lien, qui transcende l’histoire coloniale et la modernité, s’exprime dans des œuvres où la photographie devient un outil de transmission et de résilience face aux désordres climatiques et politiques qui menacent cet héritage culturel. La question des territoires et de leurs mutations traverse également d’autres zones géographiques. US Route 1 revisite le projet inachevé de Berenice Abbott. Anna Fox et Karen Knorr poursuivent cette exploration de la route mythique reliant le Maine à la Floride, révélant les mutations profondes des États-Unis – fractures économiques, crise migratoire et tensions identitaires – accentuées par les récents bouleversements politiques. Avec Raphaëlle Peria, lauréate du programme BMW Art Makers, c’est par l’entremise de souvenirs d’enfance que la traversée d’une étendue est évoquée, nous menant aux abords du canal du Midi. L’exposition consacrée au photographe de référence Louis Stettner relie quant à elle les continents américain et européen, explorant son rôle de passeur entre Street Photography américaine et photographie humaniste française. À travers 150 images et documents inédits, son engagement social et politique ainsi que la diversité de ses expérimentations artistiques se déploient sous un angle nouveau. Ses images traduisent une profonde sensibilité aux réalités sociales, une approche que l’on retrouve également dans l’œuvre de Letizia Battaglia. L’artiste italienne a capturé avec une intensité inégalée la violence de la mafia sicilienne, tout en magnifiant la beauté et le souffle de vie de Palerme. Son travail résonne face aux menaces croissantes pesant sur le journalisme d’investigation et la liberté de la presse, un sujet sensible dont s’empare Carine Krecké, lauréate du Luxembourg Photography Award, en interrogeant notre regard sur l’information et la mémoire des conflits. Parmi les présences marquantes de cette édition, Nan Goldin, lauréate du Prix Women In Motion 2025 et figure emblématique du festival, revient avec une proposition inédite qui témoigne de son écriture visuelle singulière, sans concession, notamment autour du lien familial et amical. Ce qui relie les individus relève de relations complexes. Diana Markosian, Keisha Scarville, Camille Lévêque ou encore Erica Lennard explorent ces différents liens, façonnés à la fois par des dynamiques sociales, culturelles et politiques. Les travaux de Carmen Winant et Carol Newhouse ou encore de Lila Neutre élargissent les contours de la notion de parenté [kinship] en intégrant des héritages identitaires et émotionnels, déconstruisant ainsi les frontières entre famille biologique et famille élective. Dans un registre mémoriel empreint d’actes de révolte et d’aspirations à l’émancipation, Agnès Geoffray interroge notre rapport à l’histoire à travers son travail sur les institutions de placement pour jeunes filles mineures en France. Par des recompositions photographiques et textuelles, elle redonne voix et présence à celles qui furent qualifiées d’« inéducables », questionnant les normes sociales de leur temps et mettant ainsi au jour des pans ignorés du passé. Dans le sillage de ces récits oubliés, la richesse des images anonymes s’impose à travers la collection Marion et Philippe Jacquier. Composée de près de 10 000 tirages anonymes et amateurs, elle offre un vaste corpus d’histoires visuelles où se mêlent intime, documentaire et insolite. Cette exploration de la photographie vernaculaire révèle des fragments de vies passées et des instantanés du quotidien. L’entrelacement entre photographie et autres champs disciplinaires s’incarne à travers l’exposition Yves Saint Laurent et la photographie, conçue avec le Musée Yves Saint Laurent Paris, à partir de ses collections. Proposant une immersion dans l’univers du couturier, elle explore son rapport aux photographes de son temps et ses inspirations intimes. Entre rigueur et audace graphique, sa mode trouve dans la photographie une nouvelle dimension, oscillant entre pensée et émotion. Enfin, le festival poursuit sa volonté de mettre en lumière les talents émergents. L’exposition du Prix Découverte 2025 Fondation Louis Roederer, sous le commissariat de César González-Aguirre, prolonge ses réflexions sur les enjeux contemporains de la photographie et retrouve ses quartiers à l’Espace Monoprix. Avec Aurélie de Lanlay et toute l’équipe du festival, nous vous donnons rendez-vous à Arles, dès le 7 juillet, pour découvrir une édition vibrante et engagée, où l’image s’affirme, plus que jamais, comme un espace de prise de conscience et de réinvention. Christoph Wiesner Dates7 Juillet 2025 10 h 00 min - 5 Octobre 2025 19 h 00 min(GMT-11:00) LieuLes Rencontres d'Arles32, rue du Docteur Fanton 13200 ArlesOther Events Get Directions CalendrierGoogleCal Marque-page0
Marie-Laure de Decker par son fils Pablo Saavedra de Decker à la MEP « Au-delà de la peur, tutoyer l’abysse de la liberté »
L'Invité·e Carte blanche à Catherine Rebois, chercheuse et théoricienne Pour sa quatrième et dernière carte blanche, notre invitée de la semaine, l’artiste, chercheuse et théoricienne nous propose une plongée sensible et ...
L'Invité·e Carte blanche à Catherine Rebois : Topographie de l’art, une galerie atypique Pour sa troisième carte blanche, notre invitée de la semaine, l’artiste, théoricienne et commissaire d’exposition, Catherine Rebois, nous fait découvrir la galerie ...
L'Invité·e Carte blanche à Catherine Rebois : un travail photographique et une approche singulière Pour sa deuxième carte blanche, notre invitée de la semaine, l’artiste photographe, enseignante et commissaire d’exposition Catherine Rebois, nous propose un focus ...
S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles de Maryam Ashrafi par Brigitte Trichet (éditions Hemeria)
Marie-Laure de Decker par son fils Pablo Saavedra de Decker à la MEP « Au-delà de la peur, tutoyer l’abysse de la liberté » 4 heures ago
Sitor Senghor, nouveau directeur artistique de la Foire AKAA pour son 10ème anniversaire 5 heures ago
Marie-Laure de Decker par son fils Pablo Saavedra de Decker à la MEP « Au-delà de la peur, tutoyer l’abysse de la liberté » 4 heures ago
Parlement de la Photographie 2025 : La photographie au défi de l’IAEntretien avec Sylvie Fodor, Directrice générale du CEPIC 4 jours ago
Parlement de la Photographie 2025 : Donner à voir autrement. Entretien avec Isabelle Tessier et Coline Miailhe 5 jours ago
Parlement de la Photographie 2025 : Le statut des photographies dans les collections, entre document et œuvre d’art. Entretien avec Isabelle-Cécile Le Mée et Edouard de Saint-Ours 6 jours ago
L’effet boomerang : Contre l’oubli et l’indifférence, le Collectif Argos documente la lutte climatique 13 mai 2025
Letizia Battaglia, Une vie de lutte. “Je m’empare du monde où qu’il soit” aux éditions Actes Sud 30 avril 2025
Masterclass Oeildeep : Masterclass Oeildeep : Naître d’entre les mondes – Aux frontières de l’incarnation par Albane Noor 6 juin 2025
Sitor Senghor, nouveau directeur artistique de la Foire AKAA pour son 10ème anniversaire 5 heures ago
Tipping Point, la scène belge à Marseille (suite) : Entretien avec Adrien Grimmeau, co-commissaire 3 jours ago
Nouveau Printemps de Toulouse : « Faire famille » avec Yandé Diouf, commissaire invitée par Kiddy Smile, Interview 4 jours ago
Un nouveau chapitre pour la galerie Wolff au 3 rue Penthièvre dans le Triangle d’or parisien, Interview exclusif Jocelyn Wolff ! 5 jours ago
Marie-Laure de Decker par son fils Pablo Saavedra de Decker à la MEP « Au-delà de la peur, tutoyer l’abysse de la liberté »