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Portrait d’enfance de Véronique Souben

Cette semaine, dans notre rubrique L’Invité·e, nous recevons Véronique Souben, directrice de l’École nationale supérieure de la photographie. Nommée à la tête de l’institution arlésienne il y a moins d’un an, elle a précédemment dirigé pendant plus de dix ans le FRAC Normandie. Aujourd’hui, elle entend impulser une nouvelle dynamique à l’ENSP, en affirmant les axes de transversalité, de recherche, d’expérimentation, tout en inscrivant la photographie dans les enjeux contemporains liés à la décentralisation des regards, ainsi qu’aux mutations technologiques et écologiques du médium.

Avant de prendre la direction de l’Ecole nationale supérieure de la photographie d’Arles en octobre 2024, Véronique Souben a dirigé pendant plus de dix ans le Fonds Régional d’Art Contemporain Normandie Rouen. Elle y a notamment mené une politique active autour de la photographie à travers des expositions monographiques d’artistes photographes de renommée nationale tels que Gilles Saussier, Isabelle Le Minh et internationale avec Geert Goiris, Anne Collier ou encore Darren Almond. Elle y a conçu également des expositions thématiques d’envergure dédiées au médium comme « La photographie s’enseigne t-elle? » ou « La photographie à l’épreuve de l’abstraction » qu’elle a enrichi de colloques et d’éditions.

Portrait de Véronique Souben © Gregoire d’Ablon

Précédant cette orientation vers la photographie, Véronique Souben -qui a mené un double cursus universitaire en France et Allemagne-, a collaboré avec des institutions françaises et allemandes comme le MAMVP lors de la rétrospective Gerhard Richer en 1993, le Centre Pompidou pour « L’Empreinte » en 1997, la Neue Nationale Galerie de Berlin dans le cadre de l’exposition « Ein jahrhundert kunst in deutschland » en 1999, le Centre d’art de Meymac pour « Récits » 2002 et « Ambiance Magasin » 2001. Le travail de recherche qu’elle réalise sur les rapports entre art, mode et design à l’occasion d’ « Ambiance Magasin », et du colloque qu’elle conçoit en parallèle avec l’école d’art et de design de Limoges, l’a conduit à rejoindre en 2003 le musée d’art et design Marta Herford en Allemagne en tant que commissaire responsable des expositions. Aux côtés de son directeur, Jan Hoet, elle y élabore et supervise le programme inaugural du musée avec l’exposition « My (private) Heroes » 2005 puis des projets privilégiant les dialogues entre art moderne, art contemporain et design tel que, « Modernism: Designing a New World »avec le V&A, Design Matrix avec les designers Vog+ Weizzeneger, Tupperware avec le design museum de Gant, la monographie de Pascal Marthine Tayou, les performances de Marina Abramovic avec l’Independant Group Perfomers ou encore des expositions de groupe consacrée à la jeune scène européenne.

Aujourd’hui , en tant que directrice de l’ENSP, elle entend à l’appui de ces expériences interdisciplinaires et européennes, donner une nouvelle impulsion à l’école en développant des approches plus ouvertement transversales et transnationales où la recherche, l’expérimentation, la question de la décentralisation des regards, des nouvelles pensées technologiques et écologiques ont une place centrale pour le médium. Elle souhaite également y renforcer les approches éditoriales, curatoriales, l’intérêt pour les archives et les nouvelles technologies tout en intégrant plus fortement la professionnalisation et la dimension internationale au sein du cursus.

https://www.ensp-arles.fr/

Le portrait chinois de Véronique Souben

Si j’étais une œuvre d’art : Blumen 1994 de Gerhard Richter.
Si j’étais un musée ou une galerie : Museum Insel Hombroich en Allemagne.
Si j’étais un·e artiste: Hannah Höch (artiste dada féministe et pionnière du collage photo).
Si j’étais un livre : « The third Mind » 1965 de William S. Burroughs et Brion Gysin.
Si j’étais un film : « Les Idiots » de Lars van Trier.
Si j’étais un morceau de musique : Discret Music de Brian Eno.
Si j’étais une photo accrochée sur un mur : un nuage de Stieglitz (pour imaginer les autres).
Si j’étais une citation : « Agit dans ton lieu, pense avec le monde ! » Edouard Glissantn.
Si j’étais un sentiment : la curiosité.
Si j’étais un objet : la poignée de porte Wittgenstein.
Si j’étais une expo : « Conflict, Time, Photography » à la Tate Modern en 2014.
Si j’étais un lieu d’inspiration : le Mont Ventoux (pour son aspect lunaire).
Si j’étais un breuvage : un vin blanc minéral.
Si j’étais un héroïne : Ann Lee (de Parreno).
Si j’étais un vêtement : un pleats please d’Issey Miyakey.

CARTES BLANCHES DE NOTRE INVITÉE

Carte blanche à Véronique Souben : La photo à l’épreuve de l’abstraction (mardi 17 juin 2025)
Carte blanche à Véronique Souben : La Guerre de la Langouste et Génération Ensp (mercredi 18 juin 2025)
Carte blanche à Véronique Souben : “Monte di Pietà”, un projet de Christoph Büchel à la Fondation Prada (jeudi 19 juin 2025)
Carte blanche à Véronique Souben : l’ENSP aux Rencontres d’Arles (vendredi 20 juin 2025)

INFORMATIONS PRATIQUES

lun07jul(jul 7)10 h 00 mindim05oct(oct 5)19 h 00 minLes Rencontres d'Arles 2025Images IndocilesLes Rencontres d'Arles, 32, rue du Docteur Fanton 13200 Arles

La Rédaction
9 Lives magazine vous accompagne au quotidien dans le monde de la photographie et de l'Image.

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