Carte blanche à Freddy Coudray : La résidence de création photographique, mise en place d’un volet de production 3 avril 2024
« Art Paris Art Fair 2024 en forme Olympique ! » : Interview exclusif Guillaume Piens, Commissaire général 18 mars 2024
Trois mers et quatre terres, un objet proteiforme de Stéphane Charpentier et Damien Daufresne 3 avril 2024
Masterclass Oeildeep : « Entre Ciel et Sable, les cabines de plage des Hauts de France » par Barbara Grossmann 15 mars 2024
Art Brussels 2024 : Interview exclusif Nele Verhaeren « Si 40 ans est une étape importante dans la vie d’une personne, c’est également le cas pour Art Brussels … » 3 avril 2024
Lucile Hitier, Centre d’art contemporain l’ar[T]senal : « L’art est un vecteur de lien social et de réinsertion merveilleux qu’il faut encourager et protéger » 2 avril 2024
ArtVivantOtherSide WHERE ARE THE F*****% LIMITS ? Virgin Territory Marjory Duprés29 mai 2017 Partager Partager Temps de lecture estimé : 3minsRire et avoir peur. D’un instant à l’autre, la pièce Virgin Territory impose son rythme, alternant brutalité et lyrisme de la dérision. Dans le cadre de l’édition 2017 des Rencontres Internationales de Seine Saint Denis, la chorégraphe Charlotte Vincent et huit interprètes adultes et adolescents développent un propos appuyé, fatalement dérangeant, sur le genre, la pulsion sexuelle et la construction capitaliste de nos rapports au désir. Cela commence par des chiens. Leur présence brutale, hostile, ridicule, renforcée par un dispositif de proximité quadri-frontale. Cette animalité décomplexée dévoile en un prélude le tissage du reste de la pièce. Le travestissement et la thématique du double n’auront de cesse de se déployer. A travers perruques, talons aiguilles, téléphones portables, culottes et produit désherbant, les accessoires jouent le jeu paradoxal de la mise à nu. Sur la scène d’un banal jardin, banal comme la violence ordinaire, banal comme des chiens, des figures se répètent et trahissent le mécanisme d’une intériorisation insidieuse, portée par des actes reconnaissables. La chorégraphe s’appuie sur des stéréotypes pour défoncer le tabou. On ne sait jamais vraiment quand et si on a le droit de rire. Ni si le rire est jaune, franc ou bombe retardée pour plus tard. Une bimbo traverse le plateau. Un couple du Moyen Age mime l’amour courtois version porn. Des êtres augmentés de ballons se déhanchent lascivement. Et l’on se prend en photo, toujours. C’est la fête. Toujours l’humour vient compenser le drame. Les personnages courent à perdre haleine et se plaquent au sol. Transformation d’une énergie horizontale, effrénée, métaphore d’une société en pleine vitesse qui engendre ses monstres. Derrière la joie, les rires, tout déraille, à tout instant. La vitalité du ridicule rejoint la dérision du désespoir pour saisir le spectateur. Et terrasser le dragon. C’est à tout un système capitaliste, à la fois hyper-sexualisé et hyper-normé, que la pièce s’attaque en tentant de restituer à l’homme, la femme et l’enfant leurs parts d’humanité. La pièce va crescendo, dénonçant la reproduction inépuisable des modèles. La culture du selfie, la quête de jouissance et de domination, la concurrence généralisée des corps. La pièce met mal à l’aise tant elle met à jour la volonté d’asservissement à la source de nos imaginaires libidinaux. Morsure du plaisir. Boite de Pandore. Colère de Barbe Bleue. Les corps laissent place aux chuchotements, surtout ne pas crier : voix d’un homme qui contacte fébrile une adolescente fébrile. Compte rendu d’une enquête effarante sur les pédophiles, comme vous, comme moi, sur internet. Extraits d’une discussion où une adolescente confie la difficulté d’une relation simple avec l’autre sexe. Lassitude de n’être qu’une salope. Une poupée avec qui l’on joue, démantibulée, disponible, jetable. Et les chiens qui reviennent. Restez là, les enfants, surtout, ne bougez pas. La mise en scène corrosive du regard renverse l’injonction : sortir de ces modèles devient un enjeu de survie du groupe. Non pas survie morale, petit arrangement avec sa conscience, mais survie de l’humanité. Où sont les limites ? Pour ne pas être un chien. Pour ne pas traiter les autres comme des chiens. Des chiennes. L’émancipation dans la contrainte. Pour jouer. INFORMATIONS PRATIQUES Virgin Territory Dans le cadre des Rencontres Internationales de Seine Saint Denis Vincent Dance Theatre Les 27 et 28 mai 2017 Mains d’oeuvres 1 Rue Charles Garnier 93400 Saint-Ouen http://www.rencontreschoregraphiques.com/festival/vincent-dance-theatre http://www.vincentdt.com/project/virgin-territory/ Favori0
Actu Art Contemporain Saison d’art 2024, Domaine de Chaumont-sur-Loire « Et si le Domaine de Chaumont-sur-Loire se rapprochait, cette année, de l’esprit des Jardins de Bomarzo, avec quelques monstres et quelques ...
Actu Art Contemporain La Contemporaine de Nîmes, nouvelle triennale : ouverture Ouverture cette semaine de la nouvelle triennale de la création contemporaine confiée à Anna Labouze & Keimis Henni, directeurs artistiques. Cette édition ...
Interview Art Contemporain Art Brussels 2024 : Interview exclusif Nele Verhaeren « Si 40 ans est une étape importante dans la vie d’une personne, c’est également le cas pour Art Brussels … » Pour son 40ème anniversaire Art Brussels voit les choses en grand, outre les 176 galeries participantes en provenance de 31 pays sont ...
Carte blanche à Freddy Coudray : La résidence de création photographique, mise en place d’un volet de production 3 avril 2024
« Art Paris Art Fair 2024 en forme Olympique ! » : Interview exclusif Guillaume Piens, Commissaire général 18 mars 2024
Trois mers et quatre terres, un objet proteiforme de Stéphane Charpentier et Damien Daufresne 3 avril 2024
Masterclass Oeildeep : « Entre Ciel et Sable, les cabines de plage des Hauts de France » par Barbara Grossmann 15 mars 2024
Art Brussels 2024 : Interview exclusif Nele Verhaeren « Si 40 ans est une étape importante dans la vie d’une personne, c’est également le cas pour Art Brussels … » 3 avril 2024
Lucile Hitier, Centre d’art contemporain l’ar[T]senal : « L’art est un vecteur de lien social et de réinsertion merveilleux qu’il faut encourager et protéger » 2 avril 2024