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Partager Partager EvénementsPhoto Festival Portrait(s) à Vichy (2nde Partie) Pascal Therme22 juin 2018 Temps de lecture estimé : 13minsLe Festival PORTRAIT(S) à Vichy vient d’ouvrir ses portes au public pour tout l’été, jusqu’à au 9 Septembre, établissant dans sa Sixième édition, la grande qualité de ses choix éditoriaux et le voyage qu’il propose au sein de la thématique assez large du portrait, une dizaine d’écritures authentiques et assumées se proposent à la lecture. [suite de notre article publié le 21 juin] River Eden © Mattia Zoppellaro À voir le travail de reportage de Mattia Zoppellaro, dans une scénographie distributive de Sylvie Meunier, sur deux grands murs, le regard embrasse la totalité des photographies exposées pour revenir ensuite sur certaines. « Chaque année, le premier week-end de juin, cette communauté se rassemble dans la petite ville d’Appleby, au Nord de la Grande-Bretagne, pour vendre des chevaux, faire la fête et célébrer sa culture. À mi-chemin du documentaire social et de l’essai personnel, le travail de Mattia Zoppellaro s’attarde sur les corps et les visages qu’il inscrit dans l’espace de vastes paysages, traduisant par ses images hautes en couleur la liberté d’esprit et de mouvement de cette population nomade. » dit le dossier de presse. Nous sommes ici face à une série d’images qui a pour thème les Gitans d’Irlande, d’Écosse, du pays de Galles et d’Angleterre. Mattia est un narrateur, un portraitiste de l’intensité de ces gitans britanniques en pleine fête, il en isole certains pour un portrait individuel, et « croque » les groupes assis sur l’herbe, en train de partager sandwichs et bières, femmes assises devant une caravane, scène vue de loin, communauté ébouriffée et joyeuse, jeunes femmes perchées sur un mur de brique, se laissant « draguer » par deux garçons très entreprenants. Tout y est, des mouvements, des corps, des intentions et des regards, de l’action, sans fard, le photographe est un complice admis et respecté, ainsi son regard peut il retenir cette tranche de vie, tout ce qui traverse la communauté, de moments extraits, donnant lieu à une série de portraits « les yeux dans les yeux ». Le photographe se laisse lentement happé par ce qu’il se passe, voyage, identifie, échange afin de rendre ces personnalités mémorables, témoigne de cette part libre et heureuse de la vie là, où elle passe. Une sorte de fraternité s’exprime surtout après l’anecdote qu’il raconte dans l’interview. il fait partie de cette « gypsy community » Ce qui saute aux yeux, dans ces photographies est l’extrême liberté des scènes retenues, une séduction opère chez le photographe, il file son sujet dans ce parti-pris d’écoute et de justesse, sa photographie engouffre la réalité, toute la réalité de ces instants dédiés au vent et à la fête. les yeux dans les yeux….coude à coude. Mais écoutons le…. Fany Dupêchez a confié à Sylvie Meunier la tâche de mettre en espace ces deux expositions, celle de Mattia Zoppellaro et celle de Thomas Sauvin qui, sur la base des Huit cent mille négatifs ramenés de Chine, a entrepris de réaliser, des éditions surprenantes, thématisées à partir de ce fond gigantesque. Il sera question de la Chine Populaire dans sa vie quotidienne, la vraie Chine donc, totalement passée sous silence… Sylvie explique quelle a été sa tâche et comment elle a fait ses choix…assez contributif si l’on y songe pour donner aux photographies et aux vidéos, leur dimension souhaitée, parti-pris d’accessibilité des oeuvres à la lecture… Thomas Sauvin expose Beijing Silvermine « Beijing Silvermine est un projet mené par Thomas Sauvin, un collectionneur et éditeur français qui vit entre Paris et Pékin. Depuis 2009, il a ravivé la mémoire de la Chine ordinaire en sauvant de la destruction plus de 800 000 négatifs, qu’il a classés par thèmes, époques et styles. Des premiers films Kodak grand public apparus en 1935 en Europe mais bien plus tard en Chine, jusqu’à l’essor du numérique dans les années 2000 qui signe la fin de la pellicule, les photographies qu’il a recueillies dressent le portrait vivace d’une Chine de l’après révolution culturelle, qui goûte pour la première fois aux loisirs et à la société de consommation. » source Dossier de presse Thomas Sauvin présente ici une sélection assez large, scénographiée par Sylvie Meunier, de près de 300 images ainsi que les publications auxquelles elles ont donné lieu. Nous sommes entre art contemporain et installations, un visage de la Chine inconnue, prend forme dans une richesse documentaire sans précédent, et sommes toutes, très ludique, tout autant « politique ». Voici que ces photographies, achetées au kilo, entre 1985 et 2005, dévoilent le visage d’une Chine qui s’amuse, boit, fume, vit a l’occidentale. Apparaissent tour à tour des scènes festives , anecdotiques, la cigarette y joue un grand rôle comme l’alcool ou la consommation. Bref un mode de vie qui se laisse approcher à travers ses téléviseurs, objets importants de l’intérieur chinois, Frigidaires, voitures, rien à envier à l’Oncle Sam et à la course à la consommation des années 50/60. Sylvie Meunier a su traduire cet effet d’échelle, a su transposer ce que les cinq éditions miracles, non pas des livres au sens classique, mais des tours de passe passe dans une approche beaucoup plus novatrice, ont de moderne et contemporain. Ces livres objets introduisent un autre rapport à la photographie, ici un paquet de cigarettes rouge renferme non pas des cigarettes mais des petits tirages colorés, là un livre noir aux alvéoles qu’il faut ouvrir soigneusement contient des tirages de petits formats issus de la vie quotidienne chinoise des années 90/2000; Toute la « banalité » fait ici image, document et apparait comme un petit miracle face à la propagande des années de plomb. Qu’y avait-il derrière le miroir, qui étaient les chinois, cette exposition tire le voile sur ces réalités bien communes, une fois dévoilée, c’est sans doute la raison qui nous fait apprécier la fraicheur de cette découverte et des éditions de Thomas. Denis Dailleux, Persan-Beaumont. Exposition Portrait(s), Vichy de Denis Dailleux © Pascal Therme L’ histoire que rapporte Denis Dailleux dans l’interview est extrêmement intéressante. Cette série de portraits d’enfants et d’adolescents, issus de la banlieue de Persan-Baumont date d’une trentaine d’années, à l’heure ou celui-ci n’était pas encore le photographe qu’il est devenu. Ce sont ses premiers pas, une forme d’ auto-initiation au reportage « social » dans le prétexte, mais voilà qu’une image profonde s’éprend et s’épanouit dans une pureté formelle et dans un tracé magique. Cette série d’une quinzaine de portraits en noir et blanc est un peu un fondement, intemporel, se rapprochant pour certaines images d’August Sanders et de toute une tradition américaine d’avant-guerre. Images intemporelles et rigoureuses, ces portraits ont quelque chose d’inaltérables, de fondamental, c’est un choc d’une grande douceur en même temps, tant ils s’installent profondément dans la mémoire, comme de « grandes photographies » qui condensent les êtres et la situation de la lumière, de l’instant où tout fait sens. Refaire cette expérience aujourd’hui ne serait pas possible, toute une réalité sociale et politique a transformé en profondeur le contexte, les banlieues, les cités. Ce qu’il s’y passe n’est plus photographiable dans les mêmes termes. Un autre rapport social s’est installé qui prend le réel à rebrousse-poil. C’est pourquoi, au delà du documentaire, l’approche fondamentalement humaniste de Denis Dailleux est un élément important de cette photographie là. Les visages se donnent à voir, Denis reçoit ces corps d’enfants, d’adolescents qui font silence et pourtant crient silencieusement une violence sourde et solitaire dont ils sont l’objet et qu’ils réfractent , dans une attitude contrariée ou apparait en même temps cette solitude des égarés, des bannis, des hooligans et une certaine fierté triste, lancinante. Un beau livre en témoigne, paru chez le bec en l’air eds. Mark Seliger 30 ans de Photographie et une Monographie aux éditions Abrams. Les petites rues jusqu’aux berges de l’Allier, une dizaine de minutes à pied, conduisent à la rétrospective des portraits des personnalités mondiales, Obama de dos, Kurt Cobain, Jeremy Irons…. Mark Seliger collabore au fil de ces trente ans passés avec la presse luxe, de Vogue à Vanity Fair, de GQ à Rolling Stone avec pas moins de cent vingt cinq couvertures du magazine Rolling Stone. L’exposition est assez conséquente, on retrouve Tom Hanks, le Dalaï lama, Sean Penn en mauvais garçon, Billy Irvin, Jeff Bridges, Vickyana Torres, torride, Kim Kardashian en madone dénudée, ou Catherine Deneuve et Pharell Williams dans un palace parisien, Brad Pitt portant une robe, épaules dénudées, gueule d’ange, semble s’échapper d’une vielle bagnole américaine, chaque portrait, assez décalé et non conforme aux standards, porte une fiction, une mise en scène. La raison en est sans doute de trouver l’improbable moment où l’image parait. Un air de provocation séduisante donne une impertinence étoilée au photographe, qui ne cesse de transgresser les codes de la bienséance et du bon goût. Ses portraits cherchent au delà de l’image à parler des mythologies personnelles et livre un théâtre de situations abrasif. Testant la puissance de ses images à sa capacité innée de déporter les standards du genre, une monographie parait aux éditions Abrams, pour célébrer ces trente années de travail et cette photographie inattendue, mais espérée. Quand le monde craque… Heloïse Berns, Premier Prix pour sa série Seule avec toi Exposition Portrait(s), Vichy de Héloïse Berns © Pascal Therme Le festival a attribué son premier prix au travail d’Héloise Berns pour sa série Seule avec toi, un travail sur la gémellité, d’autant plus touchant qu’il s’agit de ses propres filles. Exposée à la médiathèque, un trouble apparait quand les deux visages, les deux corps identiques se doublent systématiquement comme une répétition, une réplication. Héloïse parle d’un monde à part, d’une relation très excluante, les jumelles partageant, au delà du compréhensible, des attitudes et des sensations sans passer par la parole. Un monde redoutable s’est ouvert et ce travail a permis à la photographe de pouvoir assumer cette identité double et autonome, autarcique, touchant parfois à une forme d(autisme. Les photographies sont simples et faciles d’approche, mais elles cachent cependant une sorte de fascination devant la porte close. Héloise Berns déclare d’ailleurs dans un texte: « La gémellité est quelque chose de tout à fait particulier, auquel j’ai le bonheur d’être confrontée. Mais ça reste une intrigue, une question, quelque chose que je ne peux saisir qu’en partie, et de l’extérieur. Je veux montrer cette intrigue, quelque chose d’extraordinaire mais qui m’échappe partiellement, et dont il semble qu’on peut résumer le mystère par l’idée qu’on est seul à deux. Ce fut donc une chance incroyable pour la photographe que je suis de photographier mes jumelles : elles sont tellement ensemble qu’elles ne prennent absolument pas en considération le fait que je les photographie ! » A LIRE Portrait(s) à Vichy (1ère Partie) INFORMATIONS PRATIQUES Portrait(s) Le Rendez-vous photographique de la ville de Vichy Du 15 juin au 9 septembre 2018 https://www.ville-vichy.fr/agenda/portraits-2018 Marque-page0
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