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Partager Partager L'InterviewPhoto Immanquables Promenades photographiques 2020. Interview avec Stéphane Damant, commissaire Marie-Elisabeth De La Fresnaye9 septembre 2020 Temps de lecture estimé : 7minsSi vous avez la nostalgie de l’ambiance d’Arles d’il y a quelques années quand on pouvait encore savourer le temps des rencontres, alors précipitez-vous à Vendôme ! Odile Andrieu a eu l’intuition et la ténacité nécessaires pour faire de ces 16èmes Promenades photographiques le festival pointu et immanquable de l’été ! Convivialité et défrichage de talents sont les maitres mot 2020 sous le signe de l’Asie et de la biodiversité. International et local, le festival élargi à de nouveaux lieux emblématiques du territoire vous en donne plein la vue que vous soyez amateurs de nature (jardins et parcs), de patrimoine (églises ou châteaux) ou de photographie et tout en respectant les règles en vigueur. Rencontre avec l’une des têtes chercheuses de ce petit miracle de l’après confinement : Stéphane Damant qui accompagne Odile Andrieu cette année dans la programmation artistique, étant un spécialiste pan-asiatique (fondateur du magazine Subshine). Sa sélection pour le Manège Rochambeau offre un panorama prospectif d’une grande cohérence avec des artistes encore très peu exposés en France. Il revient sur sa méthode de travail et ses critères de choix tout en concertation avec Odile Andrieu, l’âme infatigable de ces Promenades qui peut être fière du chemin parcouru. Comment avez-vous accueilli la proposition d’Odile Andrieu et avez-vous construit ensemble cette proposition ? L’idée était de proposer comme un versus du regard habituellement porté sur l’Asie par le biais d’un regard européen en l’occurrence très majoritairement français en écho avec un regard asiatique sur des problématiques sociétales, culturelles et anthropologiques locales. Nous avons volontairement choisi de ne pas croiser nos sélections mais plutôt de les confronter avec les travaux édités. En ce qui concerne Odile Andrieu, je pense qu’elle a pu puiser dans ses nombreuses années de direction artistique du festival, dans ses nombreux coups de cœur qu’elle avait mis en réserve. De mon côté j’ai nourri ma programmation à partir du webzine que j’ai fondé sur la photographie pan-asiatique Subshine (//subshine.org ), et une fois ma sélection faite, Odile a tranché sur ce qui résonnerait par rapport à ses propositions. Quels ont été vos critères de choix face à ce qui pouvait représenter un large possible, le Manège Rochambeau n’étant pas extensible à l’infini ? Mes choix ont été très instinctifs et nous avons préféré ne pas nous imposer de ligne trop rigide au départ. L’accord et les confrontations se sont faits sur des critères aussi bien temporels, qu’esthétiques ou thématiques et suivant des modalités qui se déplaçaient. Pour simplifier je dirais que comme l’Asie et la Chine évoluent extrêmement vite, cela induit toute une imagerie comme avec, dans cette salle, les photos d’Alain Le Bacquer qui datent d’il y a 10 ans et attestent déjà de l’histoire d’un pays en développement. Le choix s’est fait assez spontanément de les mettre en confrontation avec Alex Huanfa Cheng qui a une approche très intemporelle, ironique et grinçante sur les glissements du réel chinois face à ces mutations rapides. D’un côté nous avons l’histoire vue par un occidental à laquelle répond les travaux très contemporains mais relativement indatables d’Alex Huanfa Cheng. En terme de scénographie, les artistes ont-ils été partie prenante ? Oui les artistes étaient associés à la maquette de façon très régulière et au cours de nombreux échanges très constructifs et agréables. Comment avez-vous réussi le défi que représentait d’exposer parallèlement un artiste à la chapelle Saint-Jacques, lieu patrimonial très emblématique ? La force du lieu était en totale adéquation avec le travail de Max PAM qui dégage une forme de sacralité y compris dans le trivial et la transgression étant un photographe assez provocateur. Il a en effet autant photographié les temples hindous que les bordels ! La chapelle était l’écrin rêvé pour révéler ce travail. Dans ce lieu Gothique flamboyant l’évocation des autels bouddhistes et de l’œil omniscient de Max Pam, un simple examen médical mais qui renvoie aux grands yeux des stupas, participait d’un même mouvement et d’une même énergie. Les réactions des spectateurs se sont trouvées partie prenante et en adéquation immédiate avec cette dynamique. Le maintien de ces Promenades a été un soulagement on imagine, comment avez-vous vécu cette période ? Paradoxalement assez sereinement car l’idée pour nous était de continuer à travailler, à avancer plus que de mettre en perspective et au pire face à un réel revers, nous avions une édition prête pour l’année suivante, que nous aurions pu enrichir et remanier au besoin. C’était notre état d’esprit et Odile avait une sorte de conviction, de foi en l’évènement. Il n’y a donc pas eu de mon côté une pression trop forte. Comment s’opère pour vous la transition entre le digital avec le magazine Subshine et ces projets curatoriaux ? Il y a eu une vraie fluidité à mon sens et l’existence en ligne est juste un stade avant l’incarnation. C’est la meilleure des options possible. Entre le online et la vraie vie, ce ne sont que des allers et retours et je ne conçois pas l’un sans l’autre. Subshine me sert comme une sorte d’éventail de propositions que j’essaie autant que possible d’incarner. Multiplier ces allers et retours est une piste que la période que l’on a vécue va juste affirmer et aider à développer. Quel a été l’impact du COVID sur l’ensemble de vos activités ? Même si ces projets curatoriaux sont menés à leur terme, je continue en parallèle mes projets en lien avec l’édition et la presse. L’impact du COVID sur un secteur déjà aussi fragilisé est à ce jour pas encore tout à fait quantifiable mais si une chose se dessine d’ors et déjà, c’est la résurgence de la proximité avec la nécessité de circuits courts. Et même je suis l’incarnation du contraire, ce supplément d’imaginaire, ces mondes possibles que j’essaie de rendre palpables via ces photographes lointains vont aussi gagner en importance. Je me positionne résolument sur l’idée de niche avec des choses pointues qui vont sans doute dans le futur proche être à contre-courant mais néanmoins nécessaires à cette émulation, à notre curiosité pour des nourritures différentes. Je reste donc confiant. L’annulation de Arles redistribue-t-elle de fait les cartes du jeu selon vous ? Ce serait une conséquence très intéressante et positive évidemment, Arles étant le paquebot derrière lequel se trouve beaucoup d’autres embarcations très intéressantes, c’est le moment d’en faire partie. En termes de publications des Promenades, qu’en est-il à l’heure de la pandémie ? C’est un domaine que la crise a totalement remis en cause. Habituellement les Promenades prévoient une halle dédiée aux libraires et éditeurs photo, ce qui n’a pas été possible cette année et les artistes y ont été confrontés également, comme Laura Bonnefous qui a vu l’édition de son livre être décalée. A Paris, quelles sont les galeries que vous jugez pertinentes dans cette mise en avant et soutien de la scène asiatique ? J’apprécie particulièrement le travail de la galerie parisienne inbetween (www.inbetweengallery.com) dirigée par Luigi Clavareau pour lequel j’ai beaucoup d’affection, étant un outsider complet du monde de l’art et de la photographie. Prospecteur pétrolier, il réinjecte l’argent qu’il gagne dans cette galerie très pointue en terme de photographie japonaise et par extension aussi de photographie asiatique. Comment jugez-vous notamment ces initiatives de niche types comme la foire Asia Now qui se concentre sur les artistes asiatiques, n’est-ce pas essentialiser ces artistes en quelque sorte ? C’est une bonne question et j’aurai tendance à y répondre de manière un peu candide sans doute en considérant qu’il y a de la place pour tout le monde et que même si certaines démarches sont plus spéculatives il y beaucoup à retirer de cette formidable ouverture. Encore une fois il s’agit de se nourrir d’ailleurs et différemment. INFORMATIONS PRATIQUES sam04jul(jul 4)10 h 00 mindim20sep(sep 20)19 h 00 min16ème édition des Promenades PhotographiquesEloge de la Lenteur OrganisateurAssociation Promenades photographiques Détail de l'événementPour beaucoup, l’art asiatique se résume aux enluminures chinoises ou japonaises, que nous confondons d’ailleurs, avec les mangas pour les plus jeunes ou les temples d’Angkor pour les voyageurs. Pierre Détail de l'événement Pour beaucoup, l’art asiatique se résume aux enluminures chinoises ou japonaises, que nous confondons d’ailleurs, avec les mangas pour les plus jeunes ou les temples d’Angkor pour les voyageurs. Pierre Desproges résume bien, au fond, ce qu’est l’Extrême-Orient dans l’imaginaire occidental : Comment reconnaître un chinois nationaliste d’un chinois communiste ? C’est impossible, on dirait des Japonais. Odile Andrieu Verguin et Stéphane Damant ont donc fait le pari de changer notre vision de l’Asie et d’en découvrir les mille facettes, à travers les regards de photographes qui la documentent et le travail d’artistes venus d’Extrême-Orient. Une nouvelle fois, les Promenades Photographiques vont modifier notre perception de notre environnement, nous ouvrir sur le monde mais aussi parcourir, cette année, notre département. De Meslay à Blois, en passant par Sasnières, en collaboration avec l’Office de Tourisme de Vendôme, l’association crée Convergence en s’emparant de la thématique Les Végétales et propose une déambulation à la découverte des patrimoines loir-et-chériens. Cette nouvelle incitation aux voyages ne saurait être possible sans les bénévoles et l’équipe professionnelle qui se sont affairés, dans des conditions si particulières cette année. Cette 16ème édition permettra de faire vivre notre territoire cet été encore. Retrouver ce festival sonne enfin comme un retour à la vie que l’on vienne de France ou du monde entier. L’art alimente nos passions, développe notre intelligence, étaye notre libre arbitre. Les photographes exposés, ainsi que les étudiants du Campus, vont nous aider, à leur façon, à nous préparer pour ce nouveau monde, celui d’après la pandémie… Je remercie enfin tous nos partenaires, privés ou publics, financiers ou artistiques. Sans leur engagement à nos côtés, souvent déterminant, il n’y aurait pas de festival. Télécharger le Progamme DatesJuillet 4 (Samedi) 10 h 00 min - Septembre 20 (Dimanche) 19 h 00 min(GMT+00:00) OrganisateurAssociation Promenades photographiquesLearn More CalendrierGoogleCal A LIRE : Covid-19 et les festivals : Entretien avec Odile Andrieu, Les Promenades Photographiques Un Festival droit dans ses bottes Éloge de la Lenteur aux Promenades Photographiques de Vendôme 1/2 L’Éloge de la Lenteur aux Promenades Photographiques de Vendôme 2/2 Rencontre avec Sarah Moon dans le cadre des 15èmes Promenades Photographiques de Vendôme Rencontres aux Promenades Photographiques de Vendôme #FestivalDeLété : Les Promenades Photographiques de Vendôme Favori0
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