Pour nous les photographes et quelque soit notre âge, en découvrant les oeuvres de nos confrères, avec leur démarche, leurs images, de vrais coup de foudre sont toujours possibles et à Vevey, dans ce nouvel appartement baptisé “Espace images Vevey” c’est sans doute un peu ce qui m’est arrivé ce mercredi 22 septembre 2021. Après vous avoir présenté l’exposition du centenaire de l’Illustré, aujourd’hui, découverte de l’exposition « Icons » !
Icons!
Le nom résonne déjà pour moi comme quelque chose d’un peu sacré. Alors, en pénétrant dans ce nouvel espace dédié à l’image contemporaine, je découvre de grandes photographies. En m’approchant ce sont des images gravées dans ma mémoire qui reviennent devant mes yeux.
Des images de plus d’un mètre et pas n’importe quelle image!.
Ces photographies savamment reconstituées vont réveiller des souvenirs pour tous les visiteurs.
A une époque où des logiciels de post production destinés à la photo numérique proposent des trucages de toutes sortes, deux photographes devenus maquettistes hors pairs ont, par leur idées créatrices de reconstitutions, décidé de nous interroger sur notre regard et particulièrement quant à certaines images qui sont devenues des “icônes”, celles qui ont, pour beaucoup d’entre nous, marqué dans un temps très précis, des évènements devenus médiatiques.
C’est ici toute notre mémoire collective qui se fait jour.

Exposition Icons, in situ, Gare CFF, Espace Images Vevey © Jacques Revon
Leurs créations sont troublantes d’authenticité. Dans l’image qu’ils nous donnent à voir, ils ne nous cachent rien, bien au contraire. On pénètre immédiatement dans leur studio de Zurich, où l’on découvre petit à petit tous les outils qui leur ont permis de concevoir et de construire la maquette d’une photo mondialement connue, celle d’une actualité passée qu’ils ont choisie de nous montrer à nouveau.

Exposition Icons, in situ, Gare CFF, Espace Images Vevey © Jacques Revon

Exposition Icons, in situ, Gare CFF, Espace Images Vevey © Jacques Revon
Avec des éclairages précis, des matière diverses, polystyrène, plastique, ciment, coton, aluminium, peinture, colle, fil, et des dizaines d’outils comme des perceuses, des pinceaux, des cutters, des bombes de couleurs, des trépieds, des panneaux, bref de multiples éléments avec lesquels ils font revivre la photographie. Par exemple, celle d’un grand photographe reporter comme la photo, signée de Robert Capa, durant la guerre d’Espagne en 1936 ou celle encore d’un inconnu prise par un touriste lors du terrible Tsunami de 2004.
Et il y a en a beaucoup d’autres, toutes plus fortes les unes que le autres.
Superbe exposition qui devait voir le jour l’année dernière à Paris mais qui, à cause de la pandémie n’a pas pu franchir la frontière entre notre pays et la Suisse.
Sans doute verrons nous un jour en France, ce fabuleux travail de ces deux grands photographes maquettistes: Jojakim Cortis et Adrian Sonderegger.
Leurs oeuvres sont vraiment originales et ont l’intérêt de nous interroger sur des évènements passés qui ont marqué l’histoire de notre monde.