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Partager Partager Temps de lecture estimé : 5minsPour sa deuxième carte blanche, notre invité de la semaine, le photographe et fondateur d’Ithaque, Alexandre Arminjon revient sur la genèse de ce lieu de rencontre paradoxal qu’il a inauguré en 2020 en plein cœur du Marais. En plus de proposer au public des expositions, ce lieu hybride accueille des résidences d’artistes et organise des ateliers photos pour les collégiens de quartiers prioritaires (ce que l’on nommait auparavant les Zones Urbaines Sensibles). Parmi les photographes résidents, il a reçu l’artiste brésilien Dirceu Maues ou encore la photographe mexicaine Margot Kalach. Au début de ma pratique de tirage, j’étais tout à fait épaté et émerveillé de l’apparition de l’image sur le papier photosensible. J’ai ouvert Ithaque en grande partie pour partager cette réaction magique avec d’autres. L’idée m’est venue au retour d’un voyage d’un mois en Israël en 2019. A l’époque, j’avais ma chambre noire à la campagne où je me sentais isolé. C’est là que m’est venue l’idée de créer un lieu de rencontre paradoxal dans la mesure où normalement les chambres noires sont des lieux qui ne se visitent pas, pas forcément propres, pas forcément accueillants. Aujourd’hui, Ithaque est un lieu hybride qui accueille des résidences d’artistes pour la photographie argentique en noir et blanc, ainsi que des expositions et des ateliers photos pour les collégiens des quartiers prioritaires de la ville. Les chambres noires d’Ithaque J’ai eu les clés d’Ithaque en juin 2020 juste après le “vrai confinement”, pendant 4 premiers mois Ithaque n’avait pas encore de nom. C’était simplement un local vide proposé à un prix très avantageux en raison de la crise du Covid, malgré son emplacement au 5 rue des Haudriettes dans le 3ème arrondissement de Paris non loin de la rue des Archives et de la Fondation Henri Cartier Bresson. Depuis sa création, Ithaque a accueilli une trentaine de photographes différents, souvent en partenariat avec la Cité Internationale des Arts de Paris, pour des résidences qui fonctionnaient sur le principe de l’invitation et à la semaine. Suite à mes voyages dans le désert de l’Atacama, qui m’ont beaucoup marqués, j’ai lancé un appel à résidence pour les photographes latino-américains qui s’appelle “La Noche Oscura”. La Noche Oscura est une résidence de photographie expérimentale dans laquelle Ithaque fait venir un artiste latino-américain hébergé à la Cité des Arts qui va pratiquer pendant un mois le tirage expérimental dans la chambre noire. En 2022 avec le soutien de l’ambassade de France au Brésil nous avons fait venir Dirceu Maues qui a produit une série de chimigrammes sur la forêt amazonienne. L’année suivante, en 2023, Margot Kalach a été lauréate de l’appel lancé en partenariat avec l’Académie des Beaux arts et l’Institut culturel du Mexique en France. Margot Kalach a construit des machines dans la chambre noire avec l’aide desquelles elle dessinait directement sur le papier photosensible sans négatif. En 2025, Ithaque va expérimenter un nouveau format de résidences, de un mois intensif, qui sera couplé à des expositions à Ithaque du travail produit pendant ces résidences longues. Œuvres uniques de Margot Kalach, résidence La Noche Oscura, Ithaque, novembre 2023 Une des idées centrales lors de la création d’Ithaque était liée à la question de l’enfance et de la diversité. Dès 2022, des ateliers photos pour les collégiens des quartiers prioritaires de la Ville (anciennement Zones Urbaines Sensibles), notamment aux Mureaux dans les Yvelines ainsi qu’à Saint Denis, ont vu le jour. Le principe : se déplacer dans une école de quartier, présenter la photographie argentique aux élèves à travers 3 appareils mais aussi les introduire à ma pratique avec les Portraits Iraniens. Les élèves se voient confier des appareils photos simples, au départ jetables, et maintenant réutilisables, avec du film noir et blanc qu’ils apprennent à manier et utilisent pour capturer des moments qui leurs sont chers. Ensuite, les pellicules sont récupérées et développées, les élèves viennent à Ithaque découvrir leurs planches contacts et faire leurs tirages. Ils découvrent la magie de la découverte de l’image. La dernière étape a lieu lors d’une restitution dans l’école. Par exemple, l’an dernier nous avons réalisé un projet avec le Collège Jules Verne aux Mureaux, 14 collégiens ont documenté un battle de breakdance et ensuite l’exposition a été organisée dans le préau du collège. En 2025 Ithaque espère mener de nombreux autres ateliers dans cette veine. Ateliers photo battle de breakdance Ithaque Parce que la magie de la chambre noire conquiert les adultes aussi, Ithaque a commencé l’an dernier une activité d’évènementiel corporate et de team building. C’est cette activité d’évènementiel qui soutiendra à terme les ateliers photos scolaires. Avec une douzaine de vos collaborateurs ou clients, prenez donc des photos pendant vos pauses-café ou à la fin d’une réunion. Venez ensuite découvrir vos clichés dans la chambre noire privatisée avec une coupe de champagne. L’occasion idéale de dynamiser vos équipes autour d’un moment inoubliable ! https://www.ithaque-paris.fr/ Marque-page1
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