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Partager Partager Temps de lecture estimé : 6minsTout au long du mois de mars, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, nous partagerons avec vous une sélection d’ouvrages de femmes photographes réalisée par des éditrices françaises. Pour poursuivre ce dossier éditorial, Brigitte Trichet des éditions Hemeria poursuit la présentation d’un de trois de ses ouvrages. Aujourd’hui, nous poursuivons avec « S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles » de Maryam Ashrafi. Un témoignage sur les conséquences de la guerre en Irak et au Kurdistan Syrien publié en 2021. Cet ouvrage a été lauréat du prix HIP 2021 Catégorie « Reportage & Histoire » et lauréat du prix du livre photo 2022 de la fondation Lucie. Quand Ericka Weidmann m’a invitée à participer à cette série consacrée aux femmes photographes et aux éditrices, un dilemme s’est imposé : comment choisir parmi toutes les femmes photographes avec lesquelles j’ai travaillé ? Toutes sont exceptionnelles, toutes méritent toutes que l’on s’intéresse à leurs images, à leur parcours. Mais notre métier ne consiste-t-il pas à faire des choix, parfois difficiles ? Voici donc trois d’entre elles : Cristina Mittermeier, Maryam Ashrafi et Nathalie Roze, dit LiLiRoze. Leur travail, ancré dans un engagement profond, incarne la ligne éditoriale que nous suivons depuis plus de six ans : documenter le réel, questionner le monde, éveiller les consciences pour préserver sa beauté. Maryam Ashrafi — S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles Une géopolitique de l’intime ¹ L’écrivain Kamel Daoud déclarait récemment que « le journalisme est essentiel, mais qu’il ne suffira jamais à raconter une guerre ». Maryam Ashrafi n’est pas journaliste. Elle est photographe et réalisatrice. Son métier est de rendre compte, en noir et blanc, sans sensationnalisme ni voyeurisme, des conséquences de la guerre sur les populations civiles, de la place des femmes au cœur des conflits, du sort réservé aux victimes, réfugiés, traumatisés ou blessés par les IED, ces mines qui gangrènent les terrains de guerre même quand les combats ont cessé. Northern Syria, Kobane, January 24, 2025: Ten years after Kobane’s liberation, the city remains fortified against new threats. Near the Turkish border, concrete barriers stand as a stark reminder that the danger has not disappeared—only changed. In their shadow, a child plays, growing up in a landscape where war is never far away. © Maryam Ashrafi Northern Syria, Kobane, January 18, 2025: Women and children mourn the victims of the January 15, 2025, attack on a convoy near the Tishreen Dam. For children growing up a decade after the liberation of Kobane from ISIS, funerals have become a part of daily life—never knowing a time of true peace. © Maryam Ashrafi Dans la lignée des grands reporters de guerre humanistes (je pense à Christine Spengler, à Marc Riboud), elle s’attache à donner un visage aux causes justes et aux opprimés, et oui son travail a le pouvoir de raconter la guerre, d’éclairer la dualité de nos existences, entre tragédie et espoir. De 2012 à 2018, elle a documenté la lutte des femmes kurdes en Irak et en Syrie, et montré ce qu’il se passait derrière les lignes de front dans leur guerre de résistance face à l’État islamique. C’est au moment où elle cherchait à publier le fruit de ses longues années passées sur le terrain que nous nous sommes rencontrées, en 2019. Son histoire personnelle, celle de ses parents ont joué un rôle-clé dans ses choix. Northern Syria, Kobane, January 18, 2025: To shield people in the bazaar from potential drone attacks from Turkey, the main street and several adjoining streets have been covered, allowing only a faint trickle of daylight to filter through. © Maryam Ashrafi Northern Syria, Kobane, January 24, 2025: Ten years after Kobane’s liberation, scenes like this remain a part of daily life. Fortifications line many streets and alleyways, a constant reminder that the threat of attack has never truly disappeared. © Maryam Ashrafi Pour Maryam, explorer cette histoire, comprendre d’où l’on vient, c’était revenir aux sources de l’exil. Née à Téhéran en 1982, après la révolution de 1979 et en pleine guerre Iran-Irak, elle a mis ses pas dans une quête des origines. Dans le livre que nous avons publié en 2021 — et qui a fait l’objet d’une exposition au Prix Bayeux la même année —, interrogée par le journaliste Allan Kavail, elle racontait : « L’enfance ne protège pas contre [l]es nappes d’ombres. Même à l’âge où l’on ne peut comprendre ces enjeux, on sent leur présence, et c’est sans doute là que se forgent les quêtes de l’âge adulte. Je me souviens de ces mots que nous ne pouvions pas prononcer en dehors de la maison, ces réponses prêtes à l’emploi qu’il fallait donner aux enseignants qui, inquisiteurs, ne manqueraient pas de nous interroger sur les affiliations politiques de nos parents ou sur leurs pratiques religieuses. L’extérieur, contrôlé par plus forts que nous, par les vainqueurs, ceux qui s’étaient approprié cette révolution, était un monde dangereux. Mais très tôt dans mon imaginaire, du fait de ce que je captais des relations de mon père avec des membres de la société civile kurde qui, plus longtemps qu’à Téhéran, avaient poursuivi la lutte, s’est construit une géographie alternative, un endroit échappant au réel où l’on pouvait respirer plus librement ». Elle revient du Rojava — le Kurdistan syrien. De nouveau, l’actualité internationale, avec la reconfiguration de la région depuis la chute du régime Assad, met sur le devant de la scène la lutte du peuple kurde. Cette lutte est invisible. Comme les Arméniens, les Kurdes sont les grands oubliés de l’Histoire, pris dans les mâchoires des mégalomanes turc, russe, iranien, américain. La lutte continue, et des femmes seront encore là pour la raconter… ¹ « Faire des images est un acte intime », rappelait Gary Knight, le photographe et fondateur de la Fondation VII, dans la préface du livre de Maryam Ashrafi que nous avons édité en 2021. À PROPOS DES ÉDITIONS HEMERIA : Acteur-clé de l’édition de livres photo, Hemeria lancée par Brigitte Trichet, accompagne avec succès les photographes dans leur projet. Elle propose un modèle économique vertueux, alliant haute qualité et rentabilité. Avec sa propre plateforme de crowdfunding dédiée et une production maîtrisée en interne, Hemeria répond aux attentes des photographes les plus exigeants. https://hemeria.com/ INFORMATIONS PRATIQUES S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles Maryam Ashrafi Editions Hemeria Parution : 2021 304 pages, 21.6 x 27.7 cm ISBN : 978-2490952151 65€ https://hemeria.com/fr/products/rising-among-ruins-dancing-amid-bullets-maryam-ashrafi A LIRE Brigitte Trichet, co-fondatrice d’Hemeria est notre invitée de la semaine Marque-page0
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