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L'Invité·e Carte blanche à Marie Robert : Le photographe et la double vie La Rédaction14 janvier 2021 Partager Partager Temps de lecture estimé : 4minsPour sa troisième carte blanche, notre invitée, la conservatrice en chef chargée de la photographie du Musée d’Orsay, Marie Robert partage avec nous, la passion d’Emile Zola pour la photographie. Le célèbre écrivain a laissé derrière lui, un incroyable fonds photographiques de plus de 7000 clichés. Il est ici question de l’album « Denise et Jacques. Histoire vraie par Émile Zola. Juin-Septembre 1897 », rassemblant 96 aristotypes et acquis par les musées d’Orsay et de l’Orangerie. Je voudrais évoquer la passion visuelle privée d’Emile Zola (1840-1902), qui ne participe en rien à son travail d’écrivain (il ne se sert d’aucune de ses photographies pour écrire, ses récits ne sont pas illustrés par la photographie) et qui ira croissante jusqu’à son décès. Initié à la photographie en 1888 au même moment qu’il s’éprend de Jeanne Rozerot, lingère au service de son épouse, Zola pratique le medium de manière intensive à partir de 1894, date à laquelle il a presque achevé son grand projet littéraire, les romans du cycle des Rougon-Macquart. Il possède une dizaine d’appareils différents. Sur un même sujet, il expérimente formats, virages, papiers, cadrages. Tantôt il utilise des plaques, tantôt de la pellicule qui vient de faire son apparition. Il met au point un déclencheur qui permet de se photographier soi-même, ou à distance dans un groupe. Il consigne aussi dans ses carnets temps de pose, ouverture de l’objectif, composition chimique des sels ou degré de luminosité. Il installe un laboratoire dans le sous-sol de chacune de ses trois demeures. Dans une interview donnée à la revue anglaise The King en 1900, il dit au journaliste : « Veuillez m’excuser de vous avoir fait attendre. C’est l’heure du jour que je consacre ordinairement à mon nouveau « violon d’Ingres », la photographie. […] Chaque homme devrait avoir un « violon d’Ingres » et je confesse mon extrême passion pour le mien. A mon avis, vous ne pouvez pas dire que vous avez vu quelque chose à fond si vous n’en avez pas pris une photographie révélant un tas de détails qui, autrement, ne pourraient même pas être discernés. » Emile Zola, Denise et Jacques, 1897. Aristotypes H. 9 ; L. 6,5 cm. Paris, musée d’Orsay@ Patrice Schmidt Emile Zola, Denise et Jacques. Histoire vraie par Émile Zola. Juin-Septembre 1897, Album de 96 aristotypes, 1897, Paris, Musée d’Orsay@ Patrice Schmidt Parmi les milliers de clichés qu’il produit, et qui révèlent un autre volet naturaliste de son œuvre, les plus émouvants sont ceux de ses proches, rassemblés dans des albums qu’il compose lui-même. Dans Denise et Jacques. Histoire vraie par Émile Zola. Juin-Septembre 1897, figurent les deux enfants qu’il a eus de Jeanne et avec lesquels il mène une vie secrète (« Le partage, cette vie double que je suis forcé de vivre finissent par me désespérer », lui écrit-il après la naissance de leur fille en 1889), les installant à Verneuil, non loin de Médan où il vit avec sa femme Alexandrine. Il les saisit sur le vif dans le jardin pendant les « grandes vacances » de l’année 1897 : Denise et Jacques courent sur le gravier, s’initient à la bicyclette, enfourchent un cheval mécanique, soufflent dans des bulles de savon, s’occupent avec pelles, arrosoirs et brouettes… Même lorsqu’elles sont posées et composées, et en dépit de la réclusion subie par ces enfants « illégitimes », les scènes évoquent insouciance et légèreté. Zola représente le bonheur de vivre de ses descendants et le sien propre dans la lumière de l’été. Il fixe le quotidien du foyer, matérialise les liens affectifs (une image montre l’étreinte des enfants, une autre leurs doigts enlacés) dans un recueil que l’on pourra contempler à loisir, consulter comme on lit et relit les pages d’un roman familial. Dans l’interaction qui se joue avec ses modèles se ressentent l’amour et la tendresse paternels. Ceux-ci se lisent aussi dans l’envoi à Jeanne qui orne la page de garde de l’album luxueusement relié : « A ma bien-aimée Jeanne, je dédie cet album de photographies que j’ai faites de nos chers enfants, Denise et Jacques dans leur jardin de Verneuil, de juin à septembre 1897. Emile Zola ». Cette narration en images, dont l’auteur revendique la paternité dans le titre même donné à l’album, Histoire vraie par Emile Zola, établit un parallèle saisissant entre la mise en récit de l’intime et les textes littéraires qui font sa réputation publique. Favori5
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