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Partager Partager Temps de lecture estimé : 7minsPour sa troisième carte blanche, notre invitée de la semaine, la photographe et co-fondatrice du magazine Dialna, Nora Noor, a interrogé la brillante universitaire Tassadit qui anime le compte Instagram Tass’art. Elle y met en lumière des artistes issus de la diaspora nord africaine et touche tous les arts. Soyez prêt.es pour une interview tout en brillance… Bonjour Tassadit pourrais-tu te présenter ? Tassadit Alors je suis franco-marocaine (du Rif plus précieusement), donc Tassa est un pseudo, c’est mon prénom amazigh choisi par ma mère. Je suis née à Lyon mais j’ai grandi près de Marseille et je suis montée sur la capitale pour mes études. J’ai un bac L spécialisé en histoire de l’art, j’ai fait une année de classes préparatoires hypokhâgne avec l’option histoire des arts et j’ai un bac +5 en histoire de l’art et je me suis spécialisée en recherche en art contemporain autour des diasporas nord-africaines en France dans le cadre de mon master. Et pour le moment j’ai pour ambition de faire un doctorat à la rentrée 2021, et de continuer d’écrire, peut être faire de l’enseignement, de la « curation ». J’aimerai beaucoup avoir les moyens de mener à bien un projet d’exposition. Puis parallèlement travailler avec les artistes, et d’entretenir une certaine proximité avec leur processus créatif, en les assistant, en coordonnant leurs projets et en les accompagnant dans la réalisation de leurs objectifs. Tu as reçu une formation académique dans l’art comment ça s’est passé et surtout qu’est ce que ça t’as apporté ? Ça s’est plus ou moins bien passé, j’y ai trouvé un certain espace de réflexion et de liberté notamment grâce à des profs qui m’ont beaucoup aidée, écoutée et conseillée, puis parfois ça m’a causé pas mal de souci, de remise en question, je me suis parfois sentie incomprise dans les sujets que je pouvais aborder. Mais j’en tire mine de rien beaucoup de positif, surtout à la fac, d’un point de vue théorique et méthodologique. Et je pense que je suis à ma place à l’université en tout cas c’est l’espace dans lequel je me sens le plus légitime et qui peut me permettre de mener à bien mes projets de recherche et nourrir ma réflexion. Handmade © Maya Ines Touam Quelle est ta relation avec l’art en général et la photographie en particulier ? Je suis passionnée par l’art depuis vraiment très jeune et pas forcement de manière consciente, donc je suis liée à l’art depuis toujours je pense. Et aujourd’hui les arts sont à l’intersection de mes ambitions professionnelles et de mes envies en tant que passionnée. Ensuite mon rapport à la photographie est tout aussi important et fort, la photographie fait partie intégrante de mes corpus et de mes objets d’étude. J’ai pratiqué un peu aussi sans vraiment être satisfaite du résultat donc j’ai assez vite lâché. Doux et après souvenirs © Kader Attia Quelles idées défends-tu à travers l’art ? J’ai une approche sociale de l’art tout d’abord, et ensuite plus implicitement politique (militante pourrions nous dire parfois). J’essaye aussi de procéder à une histoire culturelle plus qu’une histoire de l’art, j’essaye de « dé hierarchiser » les pratiques artistiques, du coup je parle d’art plastiques, de photographie, de BD, de rap, bref de différentes formes d’expressions des identités (plus ou moins implicites) diasporiques et/ou maghrébines. Dans mon travail les arts sont un moyen illimité d’exprimer un ensemble d’enjeux parfois extrêmement complexes ou même des sujets assez délicats parfois intimes, et de rendre compte des subjectivités. J’essaye en effet de rendre compte de l’omniprésence de la subjectivité et de son importance dans l’art et dans les questions diasporiques et d’immigration. Ma démarche aussi est de rendre légitime scientifiquement la subjectivité pour contrer les injonctions à l’objectivité et à l’universalisme dans la pensée française. Cover EP de Khali Ta page Tassa’Art est une mine d’or pour les amoureux·ses de l’art contemporain. Pourquoi avoir créé cette galerie virtuelle ? Ce n’est pas vraiment une galerie c’est plus un espace virtuel de convergence pour les créations et créateur.trices des diasporas maghrébines françaises qui traitent de près ou de loin des enjeux diasporiques dans les institutions artistiques françaises et en France. Le but est d’avoir un ensemble d’œuvres sélectionnées de manière non exhaustive. Il s’agit finalement de réunir un maximum d’œuvre et d’artistes et de variés les pratiques et les approches des créateur.trices presenté.es. Quelles ont été tes expériences les plus marquantes dans le domaine de l’art ? Honnêtement l’art fait parti de mon quotidien, je fais de l’histoire de l’art depuis près de 10 ans maintenant, je ne pense pas avoir d’expériences marquantes mis à part des échanges très nourrissants avec les artistes comme Katia Kameli dans le cadre de mon mémoire de master 2, et chaque échange avec les artistes avec lesquel·les je travaille ou j’ai travaillé pour Tassa’Art. Si je te donne carte blanche en tant que curatrice pour une expo, quels seront les artistes que tu accrocheras aux murs ? J’ai l’idée de faire une exposition « multisensorielle » qui permettrait de rendre compte d’un ensemble de manière d’aborder les questions diasporas maghrébines à travers le regard, mais aussi l’ouïe l’odorat voire le goût. Donc je pense au travail de Kader Attia Matlouh, ou Doux et âpre souvenir par exemple, à Ya rayi de Katia Kameli, à des esquisses de Chaïma et son projet Sa7a confinage notamment. Sa7aconfinage © Chaïma Sa7aconfinage © Chaïma Que penses-tu de la photographie dans l’art contemporain ? La pratique de la photographie est je pense la forme d’art la plus acceptée en art contemporain. Je parlais de « dé-hierarchiser » les pratiques artistiques et justement la photo est celle qui est la plus « légitime » aux yeux des institutions mais aussi du public. Elle est aussi une des plus accessible, un smartphone et une photographie existe et est légitime. À ton avis pourquoi l’art est- il si important dans notre quotidien ? L’art est cathartique et permet comme je le disais précédemment d’aborder des questions très complexes de manière plus ou moins légères comme peut le faire Mehdi-Georges Lahlou par exemple. Il s’agit aussi d’espaces (que ce soit d’exposition, de création ou même symbolique) alternatifs dans lesquels nous pouvons nous sentir parfaitement libre pour nous exprimer ou pour tout simplement ressentir des émotions propres aux questions historiques, identitaires, spirituelles ou même mémorielles de nos communautés. Mon Manuel d’histoire © Katia Kameli Est ce que tu collectionnes des œuvres ? (Même à petit prix) Oui j’essaye depuis mon adolescence d’investir dans des sérigraphies notamment. Quels sont tes projets à l’avenir ? J’ai commencé un service civique à l’institut des cultures d’islam, et j’essaye en parallèle de développer un peu Tassa’art et d’écrire le plus possible d’articles pour cette année 2021. Et puis pour la suite j’aimerais faire une thèse pour aborder plus en profondeur les enjeux que j’aborde notamment avec Tassa’Art et mûrir et construire une réflexion autour de l’histoire culturelle des diasporas nord-africaines en France. Si tu devais être une œuvre tu serais ? C’est une question hyper compliquée honnêtement je ne saurai pas vraiment te répondre dans l’absolu puisque justement mes études et mon travail m’ont amenée à prendre un peu de recul sur mes goûts. On apprend effectivement assez tôt dans les études d’histoire de l’art à se défaire des remarques « j’aime » « j’aime pas » ; de fait je ne saurai pas trop me projeter dans une œuvre en soi… https://www.instagram.com/tassa_art/ Marque-page1
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