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Certains avaient prédit que le festival de Béatrice Tupin ne ferait pas long feu puisqu’il n’était pas possible d’avoir une programmation de qualité lorsqu’elle était exclusivement consacrée aux femmes photographes. L’an passé, alors que la majorité des festivals s’annulaient les uns après les autres, celui des Femmes s’exposent était bel et bien présent à Houlgate, contre vents et marées certes, mais présent ! La quatrième édition se tiendra dès le 1er juin, jusqu’au 8 août en Normandie. Et cette année, l’invitée d’honneur est la photographe et sociologue Irène Jonas et nous vous dévoilons le programme !

Un « Arabe des marais » mène sa barque dans un « mishesh », un passage étroit au milieu des roseaux. Les « Arabes des marais », aussi appelés « Ma’dan », vivent dans les marais de Mésopotamie, dans le sud de l’Irak – une région qui semble hors du monde et du temps, éloignée des images habituellement associées au pays.
Sud de l’Irak, 30/11/2016 © Emilienne Malfato

La vocation du festival Les Femmes s’exposent est de montrer leur contribution croissante dans le monde de la photographie et des médias, de rendre leurs travaux visibles.
Moins d’un quart des photographes des grandes agences sont des femmes. Elles gagnent moins bien leur vie que leurs confrères. Seulement 25% de la programmation des événements photographiques met en avant les travaux des femmes photographes.

Le Festival souhaite ainsi valoriser et récompenser les travaux des femmes photographes et, ainsi, de soutenir les nouvelles générations comme les anciennes.
Le Festival est également sensible à la question de la démocratisation de l’accès à la culture. Les expositions sont réalisées dans l’espace public : leur visibilité par tous et leur gratuité sont les principes de base de l’organisation de l’événement.

Epaisseur du temps © Irène Jonas

« Quand je regarde en arrière, je vois des soutiens, des accompagnements et des liens amicaux qui ont étayé une volonté de toujours continuer. Mais je vois également une guirlande de doutes, d’empêchements, de portes fermées, d’absence de confiance, de manque de temps, de lassitude… Je n’aurais pas été aussi longtemps encombrée par moi-même, et par les autres, si plus d’égalité entre les femmes et les hommes avait existé dans la société. » – Irène Jonas, invitée d’Honneur 2021

Les Expositions :

• ANNE-CHARLOTTE COMPAN – Axis Mundi
Jardin de l’office du tourisme
• ATELIERS ÉCOLE
Le Jardin des Roses
• JUSTYNA MIELNIKIEWICZ – Haut-Karabagh, conflit sur les montagnes
Jardin de la maison du Patronage
• GERMAINE CHAUMEL – La France occupée
Place de l’église Saint-Aubin
• KATIE ORLINSKY – Chasing Winter
Place de l’église Saint-Aubin
• CHARLÈNE FLORES – « Ils ne peuvent pas tous nous tuer »
Place de l’église Saint-Aubi
• LYS ARANGO – Jusqu’à ce que le maïs repousse
Square Debussy
• TORI FERENC – Travellers
• EMILIENNE MALFATTO – Le dernier Éden
• IRÈNE JONAS – L’épaisseur du temps
• PAULINE BALLET – Le Tour de France
Plage
• LYNN WU – Créatures marines
Rue d’Axbridge
• SARA ALIAGA TICONA – De la terre au ciel, un regard sur la Bolivie
Rue Armengaud
• JULIE GLASSBERG – Célèbres inconnus
Rue Féral

The son of a hunter after they return from unsuccessfully hunting bearded seals in the Arctic Ocean near Barrow, Alaska in June 2015. Hunting is an important right of passage for the Inupiat families of the Alaskan Arctic, especially now as these traditions are at even greater risk of disappearing because of climate change. Hunting affects all aspects of life, and is the main food source for the community. June used to be seal season, but hunters were seeing walrus instead. Both scientists and hunters in Barrow said seeing Walrus in the region this time of year was rare and most likely due to warming weather and climate change. The rapid loss of Arctic sea ice has caused dense aggregations of walruses to congregate on land, triggering stampedes that can kill the young. Meanwhile, as permafrost continues to thaw at an ever-quickening pace, the traditional ice cellars where hundred of pounds of staple hunted foods (like a walrus) need to be stored all year long are being destroyed. © Katie Orlinsky

INFORMATIONS PRATIQUES

mar01jui10 h 00 mindim05sep(sep 5)18 h 00 min4ème édition Les Femmes s'exposent OrganisateurLes Femmes s'exposent

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Ericka Weidmann
Après des études d'Arts Appliqués et de photographie, elle rejoint un magazine en ligne consacré à la photo en tant que directeur artistique, poste qu'elle occupera pendant 10 ans. En 2010, elle s'installe comme DA en indépendant. En parallèle, elle devient responsable éditorial pour Le Journal de la Photographie et c'est en septembre 2013 qu'elle co-fonde le quotidien L’Oeil de la Photographie pour lequel elle est rédactrice en chef jusqu'en septembre 2016 avant de fonder 9 Lives magazine ! Ericka Weidmann est également journaliste pigiste pour d'autres médias.

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