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Partager Partager Présidente depuis 2019 de Marseille Expos devenu PAC, Provence Art Contemporain et réélue, Diane Guyot de Saint Michel est artiste plasticienne à la différence des autres membres du comité. Une particularité qu’elle a su transformer en atout. Elle revient sur les enjeux de cette 13ème édition du festival PAC et l’extrême mobilisation de l’ensemble des acteurs et structures, malgré une fragilisation et précarisation accrue pendant cette crise. Elle a poursuivi sa pratique artistique pendant cette période dans un contexte tout à fait singulier : les services de soins critiques, de réanimation et d’urgences puis en zone de réanimation dédiée Covid de l’Hôpital européen de Marseille. Le dessin a permis, comme elle le résume, une forme de catharsis face à un déficit de représentation de ceux qui « sont invisibilisés ou qui ont disparu de l’image ». Un travail qui s’inscrit dans la continuité de ses recherches autour des mécanismes de pouvoir et de diffusion de l’image dans la sphère publique. Elle a répondu à mes questions à l’occasion de cette 13ème édition très attendue du festival qui rassemble cette année 500 artistes et 100 expositions sur un territoire très élargi. Diane Guyot de Saint-Michel, Présidente du réseau Provence Art Contemporain, à son atelier Votre engagement renouvelé à la présidence du PAC Elue présidente du réseau depuis fin 2019 j’avais trouvé cela à l’époque osé et courageux de placer un.e artiste à la tête du réseau, le rôle de présidente étant un rôle de représentation. J’ai enfilé cette veste avec plaisir et engagement, retrouvant aussi le côté irrévérencieux marseillais dans un tel geste. Etre présidente du réseau n’est pas un travail ni un emploi mais un rôle à inventer et une forme à trouver, ce qui entrait parfaitement dans les cordes d’une artiste plasticienne. L’engagement du réseau auprès des artistes autour des questions de relation entre diffuseur et artiste auteur ont joué en ma décision de poursuivre cette tâche, d’où ma réélection. Il s’avère aussi que, contrairement aux autres, je ne suis pas dirigeante d’une structure. Cela me donne donc une position extérieure qui s’est révélé être un atout. En quoi cette 13ème édition du PAC est-elle un signal fort lancé ? Après une longue période de privation à la fois de ne pouvoir montrer des artistes et aussi d’aller les voir, cette édition est d’autant plus importante. Nous avons reçu des réponses très riches et nombreuses, une centaine sur tout le territoire et c’est la première fois que nous travaillons autant avec les acteurs arlésiens. Des productions comme Route 6 qui mêle un site d’exception et une création originale y compris dans ce contexte sanitaire, est à l’échelle de ce qui peut fonctionner en ce moment. Le réseau montre aussi à quel point il a su se fédérer et se mobiliser pour faire exister le projet malgré l’impact très fort de la pandémie et la très grande précarité qui touche à la fois les structures, les artistes, les médiateurs…, l’ensemble de l’écosystème. Tout le monde est au rendez-vous et c’est un vrai signal. Laurent Perbos, vue de l’exposition Cabinet d’Ulysse Votre pratique artistique à l’Hôpital européen de Marseille pendant cette période En tant qu’artiste, je suis passionnée par la façon dont on produit l’image et dont on la diffuse. Ayant travaillé essentiellement sur l’espace public je me suis intéressée à la question de l’hôpital comme un espace public particulier dans lequel tout le monde se rend à un moment ou un autre. Depuis trois ans ans, j’ai entreprise une résidence à l’Hôpital européen de Marseille, un travail de recherche initialement soutenu par Robert Fougerouse. Son entreprise, La Salle Blanche, avait dessiné et produit les blocs opératoires de l’établissement. Ces espaces aseptisés constituent pour moi autant de white cubes de l’espace public. Partant de ce postulat et en tirant le fil, j’ai commencé à travailler dans les deux services de soins critiques de l’hôpital : la réanimation et les urgences en dessinant pour tenter de comprendre cet endroit et de voir ce qu’il était possible d’y faire. Je me suis alors rendue compte de la puissance de la représentation ; pouvoir dessiner un portait ou une scène entourée de gens qui se trouvaient tout d’un coup dans un véritable déficit de représentation. Des gens qui, abandonnés par le politique, les médias, tout le monde en quelque sorte, trouvent en l’hôpital un dernier refuge. En poursuivant cette recherche d’égalité face à la représentation et au cours de mes échanges avec les équipes de réanimation, je me suis aussi projetée en tant qu’artiste car dessiner quelqu’un en réanimation cela peut être potentiellement la dernière image de cette personne. Tout comme l’anesthésiste quand il s’adresse au patient. Je cherchais ainsi des formes, des alter égos dans ces services particuliers et alors que l’on parle de l’hôpital comme un endroit déshumanisé je tiens à dire que ce n’est pas du tout ce qu’il en ressort. Au bout d’un an de pratique, le Covid est arrivé, je ne pouvais dès lors poursuivre dans ces services. J’ai alors demandé à plusieurs reprises l’autorisation de pouvoir dessiner en zone Covid, ce qui a fini par être possible. Je suis alors partie pendant une semaine avec une ramette de papier dessiner les praticiens au travail en réalisant que toutes les caméras étaient portées sur l’extérieur de l’hôpital mais jamais sur ce qui se passe à l’intérieur et notamment l’impact de ce raz de marée sur le travail et la vie de ces personnes. Comment l’objet d’art peut devenir un objet qui permette une forme de catharsis et de témoignage c’est pourquoi il était important que les praticiens se reconnaissent dans cette logique de partage et de co-production qui m’anime. Tout est toujours finalement une histoire de représentation. Montévidéo, l’atelier Sahm à Marseille Qu’est ce qui fait selon vous le dynamisme de cette scène marseillaise ? La scène est bouillonnante en effet. Marseille est un lieu où l’on peut exister et être visible sans trop de difficultés. Il existe de nombreux collectifs et d’initiatives qui facilitent ce laboratoire en puissance. Il y a aussi des ateliers d’artistes qui se créent et nous travaillons dans ce sens avec la Mairie pour qu’il y en ait davantage. Pour résumer même si j’ai du mal à décrire cette sensation c’est de l’ordre du : tout est encore possible. Gilles Pourtier, Château de Servières photo JC Lett A quand remonte votre premier choc esthétique ? Mon premier choc esthétique est très net dans mon souvenir et lié à la télévision à l’âge de 10 ans en 1991. Deux de mes oncles, médecins militaires, étaient partis dans le golfe Persique dans le cadre de l’opération Tempête du désert. Nous espérions alors les voir à l’écran. J’ai la sensation précise de me rendre compte que l’on ne voyait rien que des éclairs dans la nuit, comme face à un match de foot où tout est invisible et les gens ne sont pas représentés. Cette vision a certainement été décisive pour moi et l’est encore à travers mes axes de recherche autour de ceux qui se trouvent invisibilisés, ceux que l’on ne voit pas et qui ont disparu de l’image. INFORMATIONS PRATIQUES : 13ème édition du PAC Du 13 mai au 13 iuin 2021 https://p-a-c.fr/le-festival Marque-page1
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