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Partager Partager Temps de lecture estimé : 7minsL’International Women in Photo Association International a pour mission d’aborder les questions d’égalité des sexes dans et par la photographie et de promouvoir la voix des femmes en offrant une visibilité aux créatrices d’images. L’IWPA initie chaque année son prix dédié aux femmes photographes, le palmarès de cette 6ème édition vient d’être dévoilé et c’est la photographe iranienne Maryam Firuzi qui est la grande lauréate du prix. Les travaux des lauréates et finalistes seront présentés dans le cadre d’une exposition itinérante internationale. Cette année, ce sont 750 femmes photographes provenant de plus de 95 pays qui ont répondu à l’appel à candidature. L’association note une forte progression de participation des pays d’Asie, d’Afrique et du Moyen-Orient. Palmarès du Prix International Women in Photo 2022 Lauréate Maryam Firuzi, Scattered Memories of a Distorted Future, Iran Scattered Memories of a Distorted Future © Maryam Firuzi Les travaux de la Lauréate du IWPA Award 2022, Maryam Firuzi sont une réflexion sur les possibilités de rester humain en temps de crise. Depuis janvier 2020, l’Iran a été frappé par une série d’événements malheureux. Les turbulences politiques, la sécheresse, le coronavirus et une crise économique toujours croissante ont laissé des effets dévastateurs. Firuzi pose la question : comment peut-on continuer à rester soi- » « même et continuer à grandir dans ces circonstances ? Faisant des ruines physiques des métaphores de la douleur et de la perte, elle a invité les femmes artistes plasticiennes à peindre à leur guise sur des surfaces de lieux abandonnés. Les dessins des différents peintres sur les monuments du passé laissent de nombreuses questions sans réponse pour l’avenir. L’artiste iranienne Maryam Firuzi travaille et vit à Téhéran. Après une formation au cinéma, elle travaille en aller-retour avec les médiums du cinéma et de la photographie. Ses films ainsi que ses photographies ont été présentés dans plusieurs expositions et festivals de photographie à travers le monde, de l’Iran aux États-Unis en passant par de nombreux pays européens. Lenka Klicperová, Lost War, République Tchèque Klicperová documente le déclenchement du conflit entre les nations du Caucase en 2020, dans la région du Haut-Karabakh, une zone frontalière montagneuse contestée entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, qui était auparavant contrôlée par les forces arméniennes. Le conflit s’est terminé par la perte de milliers de vies et les Arméniens ont été contraints de quitter leurs territoires. Les photographies de Klicperová capturent les moments de silence après la défaite : les Arméniens pleurent leurs maisons, les morts et les blessés, certains mettent le feu à leurs maisons pour ne pas tomber entre les mains des Azéris. Irina Werning, La Promessa, Argentine Werning a rencontré Antonella alors qu’elle travaillait sur son projet de recherche et de photographie de femmes aux cheveux exceptionnellement longs, principalement dans de petites villes des montagnes argentines. Alors que les traditions autochtones persistent dans la vie moderne, beaucoup s’abstiennent de se couper les cheveux, ce qui représente la coupe de ses pensées. Antonella, après avoir passé un an et demi enfermée à la maison, promet de se couper ses longs cheveux si l’école rouvre. Une exploration de l’impact dévastateur de la pandémie sur la scolarisation des enfants latino américains. Simona Bonanno, Neve, Italy Neve est un projet sur une relation symbiotique entre une jeune fille et des poneys. Les images oniriques dépeignent le monde intérieur de l’enfant « »Neve » ». Ayant des problèmes à communiquer avec des adultes autres que ses parents, Neve a également des difficultés à interagir avec des enfants du même âge. La seule exception se produit lorsque les chevaux font partie intégrante de la pièce : ils servent de passerelle vers les autres. Les photographies explorent la joie et la liberté dérivées de ce lien formé dans les écuries. Huda Abdulmughni, X-ray-No.0-10687, Koweit Dossiers d’archives, radiographies, notes du médecin ; une exploration rétrospective de ces objets à travers la photographie, la photographe recadre les souvenirs matériels de son enfance avec sa luxation congénitale de la hanche. Travail d’introspection, à travers ses images. Natela Grigalashvili, The Final Days of Georgian Nomads, Georgie L’Adjarie est une région montagneuse de Géorgie. Sa population à majorité musulmane vit généralement de l’élevage bovin nomade. Les traditions et les anciens modes de vie ont été préservés à ce jour dans cette région, mais au cours des dernières décennies, en raison de l’absence de conditions de vie de base, de la pénurie récurrente d’électricité, de l’absence de services d’éducation et de soins de santé, les villages adjares se vident. Les photographies de Grigalashvili permettent d’entrevoir la beauté unique du paysage et de ses habitants. Solidarity Award Greta Rico, Substitute Mother, Mexique Siomara and Nicole sleep together since they are mother and daughter, their house has only one room and Nicole doesn ́t like to sleep alone since her mother was murdered. Nicole still has night terrors brought on by the trauma. L’histoire de Rico est une exploration profondément personnelle de la crise pourtant universelle du féminicide. Le projet documentaire suit sa cousine, une jeune femme, qui devient la soignante de sa nièce Nicole, âgée de 3 ans, lorsque sa mère est reconnue en tant que victime de violences sexuelles et de meurtre. La série montre comment les crimes haineux perpétrés contre les femmes ne se terminent pas seulement par un meurtre ; et l’impact qui vit à travers les enfants, les mères, les sœurs, les grands-mères et les tantes. Canon Discovery Eugénie Baccot, Nsenene Paradise, France Un projet documentaire capturant des moments d’un autre monde de la saison des pluies à Kampala, en Ouganda. Des nuées de sauterelles, « »nsenene » » comme on les appelle en Luganda, envahissent les rues boueuses. La nuit, à la lueur vert vif de grosses ampoules, les sauterelles, une délicatesse culinaire saisonnière, sont piégées dans des cages extérieures en tôle, étourdies par une épaisse fumée et cueillies vivantes par des chasseurs habiles. En Ouganda, royaume des insectes, les nsenene sont des reines. Prix Cervantes Gala Font De Mora Marti, Weekend, Espagne La série « »Week-end » » capture les moments des rares cinémas drive-in encore en service en Espagne. Il met l’accent sur l’atmosphère particulière du microcosme d’un cinéma drive-in : l’intimité créée à l’intérieur de la voiture, le lien entre un individu et l’écran ; ainsi que le paysage unique de ces lieux. KG+ Discovery Maki Hayashida, Beyond the Mountains, Japon Beyond the Mountains est une exploration visuelle et une documentation sur le déversement illégal au Japon. En se concentrant sur les cas de déversements d’ordure illégaux à grande échelle à travers le Japon, ainsi que sur certaines questions connexes importantes, le projet est documenté avec un mélange d’images d’archives de résidents et de gouvernements, de photographies actuelles et de documents provenant d’avis publics des gouvernements locaux. IWPA Mention Ana Elisa Sotelo, Las Truchas, Pérou La série documente un groupe de nageuses qui s’est formé pendant la pandémie à Lima, au Pérou. Après un verrouillage strict, lorsque les citoyens de 65 ans et plus ont été interdits d’accès aux espaces publics, un groupe de plus de 60 femmes âgées de 16 à 73 ans s’est aventuré dans l’océan à Lima pour pratiquer la natation en eau libre. Ces images cherchent à mettre en évidence le pouvoir collectif des femmes et leur volonté de s’épanouir et de décrire le lien qu’elles ont formé les unes avec les autres à une époque caractérisée par l’individualité et la réclusion. https://iwpa.fr/ Marque-page0
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