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Mais ce qui intéresse l’artiste est cet ancien hôtel abandonné, au charme un peu décati. Sophie Calle, Orsay, 1979 Photo © Richard Baltauss Le point de départ est son expérience vécue dans cet hôtel pour voyageurs de classe moyenne, alors en voie de disparition dont elle collecte des fragments, futurs « trophées » qu’elle enferme dans une valise présente dans l’exposition pour les parer d’une aura dont elle a le secret. Ainsi les fiches des clients, les notes laissées à un employé (un mystérieux M. Oddo qui prend une grande importance), des clés, des objets, des photos de la dernière soirée organisée avec ses amis dans ces chambres désaffectées où le papier peint s’effrite et la tuyauterie se dissout, deviennent le matériau de l’œuvre en devenir. Comme le ferait un archéologue et ce n’est pas un hasard si Sophie se fait accompagner dans cette démarche par un éminent anthropologue, Jean-Paul Demoule. Sous son regard d’expert, ces objets de rebut deviennent alors des ready-made magnifiés dans des mises en scène très conceptuelles et d’une très grande précision comme le souligne Donation Grau. Cette attention extrême aux détails prévaut à toute l’exposition, selon la rigueur de Sophie Calle. « Une obsession pour la fabrication des choses » que l’on retrouve à chaque étape du parcours (jeux de lumière, socles…) et à chacun de ses projets. Sophie Calle, Orsay, 2020 Photo © musée d’Orsay / Sophie Crépy Dans la 2ème partie du parcours elle choisit de mettre en lumière parmi les œuvres endormies du musée pendant le confinement, les tableaux les plus iconiques des collections : l’Olympia de Manet, la Nuit étoilée de Van Gogh, le Déjeuner sur l’herbe et le Moulin de la Galette, l’Origine du Monde..S’y ajoute la pratique d’écriture de l’artiste pour composer une sorte de phrase et des poèmes qui parcourent les murs. Une sorte de palimpseste de mots se dégage. Le mystère s’épaissit alors quand Sophie découvre sur le plan du musée aujourd’hui qu’il n’existe plus de chambre 501, son refuge du passé. A-t-elle rêvé ? Est-elle devenue elle-même un fantôme ? Le titre du catalogue qui accompagne l’exposition (Actes Sud) sera donc L’ascenseur occupe la 501. Si l’exposition rassemble toute une série de méthodologies développées par l’artiste, comme le conclut le commissaire, elle a valeur de manifeste car tous ces éléments portent la genèse de l’œuvre en devenir : le rapport à l’archéologie et à l’histoire -n’oublions pas que le musée a été réquisitionné après la guerre pour accueillir les premiers déportés des camps-, le sommeil, le ready-made, l’enquête, la photo par d’autres, la photo par elle… Son extraordinaire inventivité méthodologique et sa liberté totale en font une artiste inclassable et qui va avoir une grande influence sur d’autres générations. Elle nous propose un voyage, un cheminement à partir de ces multiples fils tissés et chacun peut alors faire sa propre histoire et y croire ou pas ! INFORMATIONS PRATIQUES Musée d'Orsay1 Rue de la Légion d'Honneur, 75007 Paris mar15mar(mar 15)9 h 30 mindim12jui(jui 12)18 h 00 minLes fantômes d'OrsaySophie CalleMusée d'Orsay, 1 Rue de la Légion d'Honneur, 75007 Paris Détail de l'événementDans la gare d’Orsay et son hôtel désertés, Sophie Calle s’est choisi comme abri une chambre à l’abandon, la 501. Nous sommes en 1978. Elle y passe des journées entières, Détail de l'événement Dans la gare d’Orsay et son hôtel désertés, Sophie Calle s’est choisi comme abri une chambre à l’abandon, la 501. Nous sommes en 1978. Elle y passe des journées entières, pendant des mois, éprouvant la désolation d’un lieu, comme un espace archéologique où tout a été délaissé. « Les fantômes d’Orsay » est l’œuvre totale de son retour. En 1978, la gare d’Orsay et son hôtel a été désertés. Les travaux de construction du futur musée n’ont pas encore commencé. C’est à ce moment que Sophie Calle pousse une porte qui cède et se choisit comme abri une chambre à l’abandon, la 501. Elle y passe des journées entières, pendant plusieurs mois, avant son départ pour Venise qui marquera le début de son œuvre à venir. Pendant ce séjour, elle ressent la désolation d’un lieu, comme un espace archéologique où tout a été délaissé. Elle prend des photos, y invite ses amis, rassemble des documents, des objets, les fiches des clients qui sont autant de vies ouvertes, les notes adressées à un employé de l’hôtel, nommé Oddo, dont elle imagine l’identité. « Les fantômes d’Orsay » est une œuvre totale de Sophie Calle, tissant un aller-retour permanent entre ses débuts et l’ensemble de sa création : on y retrouve la multiplicité des formes qu’elle adopte, de la photographie à la poésie, du ready-made à la composition, à la collaboration, et son unique capacité à tisser des récits, à faire tenir ensemble en permanence le cheminement personnel et la multiplicité d’un lieu, d’une histoire, et de chacune et chacun d’entre nous. Les visiteurs du musée retourneront à l’hôtel désormais disparu, de même que Sophie Calle s’est plongée dans le musée après avoir vécu l’hôtel. Elle révélera l’ensemble fantomatique du musée d’Orsay, où les fantômes sont ceux de toutes les personnes et de toutes les œuvres qui l’ont traversé. Elle nous permettra de ressentir la profondeur d’un lieu et la texture même du musée, à la fois immédiatement présent, apparemment temporel, et qui pourtant changea tant au travers de la vie de Sophie Calle – au travers de quarante années de vie collective. Dates15 Mars 2022 9 h 30 min - 12 Juin 2022 18 h 00 min(GMT-11:00) LieuMusée d'Orsay1 Rue de la Légion d'Honneur, 75007 ParisOther Events Get Directions CalendrierGoogleCal Musée d’Orsay (musee-orsay.fr) Publication : L’ascenseur occupe le 501. Sophie Calle avec Jean-Paul Demoule Edition Actes Sud, 366 pages, 69 € disponible à la librairie du musée. Marque-page0
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