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Pour sa première carte blanche, notre invitée de la semaine, Laetitia Boulle, Directrice de La Maison de l’Image de Grenoble nous dévoile le travail de deux photographes exposés à l’occasion de la 12ème édition du Mois de la Photo sur la thématique des « Transitions » qui ouvre ses portes le 9 novembre prochain. Il s’agit d’Étienne Maury, artiste invité qui présente sa série Paysage du loup, en résonance avec Devenir Montagne d’Emmanuelle Blanc, l’une des cinq lauréates de cette édition 2024.

Le Mois de la Photo 2024, événement dédié à la Photographie organisé par La Maison de l’Image du 9 novembre au 1er décembre 2024, à Grenoble et sur l’agglomération.

Pour sa 12e édition, Le Mois de la Photo se saisit de la thématique des transitions.
La scène artistique repérée lors de l’appel à projet est mise en lumière dans une grande exposition collective à l’Ancien musée de Peinture de Grenoble : les travaux d’Étienne Maury, artiste invité, et des cinq lauréat·es, explorent la métamorphose permanente du monde dans différentes dimensions. Une vingtaine d’artistes sélectionné·es composent un parcours d’expositions dans les lieux partenaires du festival sur la métropole grenobloise.
En prise avec l’actualité, les expositions de cette édition ont pour intention d’interroger les contours de changements profonds sur les plans individuels et collectifs, et de mettre en lumière les multiples facettes de transitions personnelles, artistiques, sociales, ou environnementales.

Etienne Maury, du collectif Item, est l’artiste invité de cette édition.

Avec son regard documentaire sur les évolutions contemporaines des territoires de montagne, Etienne Maury a composé une exposition à l’Ancien musée de Peinture de Grenoble, Paysage du loup, sous la forme d’une déambulation scénographiée en miroir avec Devenir Montagne d’Emmanuelle Blanc, lauréate de l’édition.

Pyrrhocorax sp. Arves, août 2022. Paysage du loup. © Etienne Maury / Collectif ITEM

La question des transitions anime le travail d’Etienne Maury depuis une dizaine d’années. Etienne Maury s’intéresse aux conséquences de l’évolution climatique et à la diversité des relations entre l’homme, son habitat et les autres vivants. Pendant cinq ans, il a arpenté plusieurs parcs nationaux de France pour documenter l’évolution de leurs modèles de développement où une législation stricte subordonne les activités humaines à la conservation de la nature.

Ovis aries. Maurienne, octobre 2022. Paysage du loup. © Etienne Maury / Collectif ITEM

Maurienne, novembre 2021. Paysage du loup. © Etienne Maury / Collectif ITEM

Etienne Maury sait observer et voir les motifs qui racontent une histoire. La figure du loup, fugace et si présente, s’est imposée comme fil conducteur pour raconter sa déambulation dans les paysages de moyenne montagne. Le loup est revenu naturellement dans les Alpes depuis plus de 30 ans et sa présence est désormais attestée dans de nombreux massifs montagneux. Ce “grand méchant loup”, avec sa mauvaise réputation qui lui colle à la peau, est en réalité une espèce craintive et discrète. Espèce protégée, le loup interroge les notions de frontière et de coexistence sur les territoires, notamment avec les bergers qui n’ont pas l’habitude de cohabiter avec des prédateurs.
Invitation à observer les traces et à pister le loup, Paysage du loup emprunte des chemins d’arpentage pour continuer à raconter cette histoire.

Maurienne, août 2022. Paysage du loup. © Etienne Maury / Collectif ITEM

Geum Montanum. Cerces, juillet 2023. Paysage du loup. © Etienne Maury / Collectif ITEM

Canis lupus familiaris. Arves, septembre 2022. Paysage du loup. © Etienne Maury / Collectif ITEM

Rupicapra Rupicapra. Belledonne, janvier 202.4. Paysage du loup. © Etienne Maury / Collectif ITEM

Devenir Montagne d’Emmanuelle Blanc, lauréate de l’édition, s’articule en miroir avec Paysage du loup.

© Emmanuelle Blanc, Devenir montagne

Engagée et consciente, la démarche d’Emmanuelle Blanc s’appuie sur une formation d’architecte, de scénographe et paysagiste. Elle partage avec celle d’Etienne Maury la pratique de la marche comme outil d’appréhension fine et méditative d’un territoire, l’exploration des métamorphoses des paysages de montagne et le goût du récit.

Fluctuations © Emmanuelle Blanc, Devenir montagne

Devenir Montagne est l’articulation de cinq années d’enquêtes, de recherches et de terrain autour du massif de haute montagne des Diablerets, en Suisse. Comment raconter la résilience à partir d’un lieu qui cristallise nombre de questionnements autour du chamboulement climatique que nous vivons ? Emmanuelle Blanc propose un récit qui rassemble plusieurs séries, chacune mettant l’accent sur un aspect de ce territoire et de ses problématiques, créant ainsi une narration. Parce qu’il nous faut inventer une nouvelle “écologie de la relation“ (Descola) pour répondre aux défis environnementaux.

Fonte #4 © Emmanuelle Blanc, Devenir montagne

Le vie des pierres © Emmanuelle Blanc, Devenir montagne

Emmanuelle Blanc mêle au média photographique le travail du volume, la mise en scène et en espaces avec l’ajout de matières – fils de soie, pierres, projections.

INFORMATIONS PRATIQUES

sam09novdim01décLe Mois de la Photo 2024TransitionsAncien Musée de Peinture, 9 Pl. de Verdun, 38000 Grenoble

La Rédaction
9 Lives magazine vous accompagne au quotidien dans le monde de la photographie et de l'Image.

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