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Acquis par le département du Morbihan en 1972 et classé au titre des monuments historiques en 1988, le domaine est doté d’un centre d’art et d’un parc de statues à peu près au même moment. Le parc vaut le détour, l’essentiel des sculptures ayant été réalisé spécifiquement pour le lieu dans le cadre de commandes. Certaines pièces sont signées Jean-Pierre Raynaud, Marina Abramovic, François Morellet, Giuseppe Penone… pour ne donner que les grands noms. Kerguéhennec bénéficie d’une notoriété particulière, que son histoire explique. De 1992 à 1999, le domaine a été dirigé par Denys Zacharopoulos, arrivé juste après avoir été co-directeur de la légendaire documenta IX avec Jan Hoet, puis de 2000 à 2010 par Frédéric Paul — qui a récemment coordonné le quarantenaire du Centre Pompidou. Depuis 2011, c’est Olivier Delavallade. Homme de passion, ancien universitaire, qui a gardé de l’enseignement une capacité à tenir d’intenses (et éclairées) logorrhées verbales, sans pour autant céder au verbiage. À son actif, déjà, la création d’un centre de valorisation de l’œuvre de l’artiste Pierre Tal-Coat (1905-1985), avant qu’il ne soit nommé directeur, et l’ouverture du domaine, avec la création de résidences d’artistes, de rencontres, et d’événements ou ateliers transdisciplinaires, de fêtes pour enfants, de jardins partagés… Le succès est au rendez-vous. D’environ 30.000 visiteurs entre 2009 et 2012, la fréquentation a décollé. 50.000 en 2013, 70.000 en 2015 (dus aux bons résultats de l’exposition Fondation Maeght. De Giacometti à Tàpies, 50 ans de collection), 60.000 visiteurs en 2016. Aujourd’hui, Kerguéhennec fait partie des quinze lieux les plus visités du Morbihan. Mais pas question de céder aux chants des sirènes. « Je ne mesure pas la qualité d’une exposition à sa fréquentation, tranche Olivier Delavallade. Des expositions formidables n’ont pas retrouvé leur public, pour d’autres, ça a été le contraire. Je me méfie de l’audimat. En revanche, constater une croissance pérenne de la fréquentation du musée, c’est une bonne chose. » Cela n’empêche tout de même pas le directeur de se montrer songeur, pendant le déjeuner, en évoquant les chiffres édifiants de la fondation Vuitton. « Tout de même, 34.000 visiteurs pour le week-end de clôture de l’exposition du MoMA, c’est quelque chose… » Mais ce bilan positif, Olivier Delavallade (qui a repris en main le domaine après quelque temps de flottement) en est fier. « Cela veut dire qu’à force d’exigence, de conviction, de médiation et de transmission, il y a un ancrage qui se fait. » L’ancrage, le directeur du domaine y tient, lui qui n’a eu de cesse d’attirer les locaux jusqu’à lui. Il faut dire que Kerguéhennec rassemble les opposés : lieu de patrimoine et de création, lieu de culture et de nature, de connaissance intellectuelle et sensible. « Les choses doivent être dans un continuum », assure Olivier Delavallade. Ce qui fait la qualité d’un lieu, c’est l’entente entre un technicien et un élu, et c’est le cas ici. » Vision de l’institution Le continuum, c’est aussi celui de l’expérience artistique. L’action du domaine et d’un centre d’art s’imagine au-delà de la seule conception d’expositions. En premier lieu, avec l’édition. « L’édition, c’est ce temps de réflexion lent sur l’œuvre, aussi important que celui de l’exposition. » Or le domaine accuse d’une intense production éditoriale — 17 catalogues en 2017. Cela va plus loin. « Un lieu comme Kerguéhennec doit être ouvert à la création contemporaine, donc aux artistes et aux étudiants en art. » C’est ainsi que, depuis 2011, le domaine a accueilli des artistes en résidence, dont Claire Lesteven, Roland Cognet, Lee Huyn Jae ou Isabelle Ferreira. Actuellement, l’exposition Facing the sky montre les travaux en céramique réalisés par onze étudiants d’écoles européennes d’art. Bref, une vision inclusive, ouverte de l’art. C’est une évidence, l’institution n’a pas à livrer la vérité. « Ni moi, ni le département du Morbihan, ni le Ministère de la Culture n’avons à donner des leçons d’histoire, de politique ou de société. Nous sommes inclus dans un espace public et partagé, ouvert au dialogue. Je ne pense pas que l’institution soit là pour faire avancer les choses, l’idée est plutôt de faire de ces lieux des agoras, des forums. » L’impur Et ce n’est pas un hasard si Olivier Delavallade a souhaité placer son programme, cette année, sous le signe de l’impur. « Cette notion d’impur est essentielle. L’impur, c’est ce qui résiste, ce qui refuse. On le retrouve aussi bien dans les créations contemporaines que des interrogations politiques sur notre temps, dans le sens noble du terme. Rappeler cela, c’est aussi rappeler la dimension de bricolage et de collage dans la création, sortir d’une vision hygiéniste de l’art et/ou de la société. L’art peut permettre de poser des questions sans les figer dans des catégories, tout en gardant une certaine légèreté. » Malgré la beauté du programme, malheureusement, cette saison impressionne moins que les précédentes. Certes, les dessins de Gilgian Gelzer, exposés au château, ne manquent pas d’intérêt. Ses proliférations de lignes ondulantes sont belles, mais les autres médiums de l’artiste, photographie et peinture, ne convainquent pas. Certes, certaines peintures de Nicolas Fedorenko possèdent une vraie portée tragique, mais au fond l’exposition ne prend pas. En fait, ces expositions offrent un parcours moins enchanteur que les magnifiques accrochages organisés ces dernières années, que ce soit sur le mouvement coréen Dansaekhwa, la monographie consacrée à Anna-Eva Bergman ou les cinquante ans de la fondation Maeght. La déception naît des attentes. Jusqu’au 27 mai 2018 http://www.kerguehennec.fr Marque-page0
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