Cette semaine, nous recevons l’une des plus importantes photographes contemporaines : Jane Evelyn Atwood. Au printemps dernier, nous avons pu découvrir au théâtre, l’adaptation de son livre « Trop de Peines » sur les femmes en prison. Un hommage émouvant de plus de 10 ans de travail photographique. Cet été, les Rencontres d’Arles sont revenues sur son travail réalisé à Pigalle à la fin des années 70 avec un ouvrage aux éditions du Bec en l’air…
Jusqu’à vendredi, Jane Evelyn partagera avec nous des instants de sa vie, elle nous parlera de ce qui l’a touchée, ce qui l’a émue, de ses débuts à aujourd’hui…
Américaine de Paris depuis plus de quarante cinq ans, Jane Evelyn Atwood appartient clairement à une tradition du reportage et du documentaire venue d’outre-Atlantique : « concerned photographer », elle pratique le « photo essay » pour des enquêtes de fond. Il n’est pas surprenant qu’elle ait été la première lauréate du prestigieux prix de la W. Smith Foundation.
Son premier opus, consacré aux prostituées de la rue des Lombards à Paris, est une exploration d’un univers qui obéit à des règles précises et se fonde sur une rigueur généreuse. Son ensemble suivant, consacré aux « aveugles » qu’elle suivit dans de nombreux pays, la fit immédiatement reconnaître comme l’une des grandes praticiennes de la photographie sociale, dans une écriture à la fois simple, efficace, classique et sensible. Empathie avec ses sujets, immersion, refus du superficiel, respect permanent de l’autre, Jane pactise avec le temps et ne lutte pas contre lui. Elle procèdera de même avec son grand ensemble sur les femmes en prison dans le monde ou les mines antipersonnel.
Bien qu’elle ait toujours privilégié le noir et blanc, elle a produit plusieurs ensembles importants en couleurs, l’un sur la Légion étrangère, un autre sur Haïti et, enfin, un dernier bouleversant, sur un malade atteint du sida qu’elle a accompagné jusqu’au bout. Le premier témoignage responsable et important sur la pandémie vécue au quotidien.
Portrait chinois de Jane Evelyn Atwood
Si j’étais un oeuvre d’art : une tête de cheval gravée par Rosa Bonheur
Si j’étais un musée ou une galerie : Le Guggenheim, New York, U.S.A.
Si j’étais une (autre) artiste: Tina Turner
Si j’étais un livre : Of Mice and Men de John Steinbeck
Si j’étais un film : La Leçon de Piano de Jane Campion
Si j’étais un morceau de musique : Walk On The Wild Side – Lou Reed
Si j’étais une photo accrochée sur un mur : Le peintre de la Tour Eiffel de Marc Riboud
Si j’étais une citation : Parfois on a l’impression que les photos ne servent à rien ; il faut les faire quand-même.
Si j’étais un sentiment : la joie
Si j’étais un objet : un presse-papier en verre
Si j’étais une expo : Diane Arbus, Metropolitan Museum of Art, New York, U.S.A.
Si j’étais un lieu d’inspiration : L’Ile d’Ouessant
Si j’étais un breuvage : du champagne
Si j’étais une héroïne : Simone Veil
Si j’étais un vêtement : le bustier de Jean-Paul Gaultier
La Carte blanche de notre invitée
> Carte blanche à Jane Evelyn Atwood : Sa rencontre avec Lisette Model (mardi 27 novembre 2018)
> Carte blanche à Jane Evelyn Atwood : Too Much Time au théâtre (mercredi 28 novembre 2018)
> Carte blanche à Jane Evelyn Atwood : Correspondance Pigalle People (jeudi 29 novembre 2018)
> Carte blanche à Jane Evelyn Atwood : Un Impossible Amour (vendredi 30 novembre 2018)
https://www.janeevelynatwood.com
« J’ai été contente de participer à votre revue en ligne mais je regrette vivement que ce soit plein d’erreurs.