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L'Invité·ePhoto Carte blanche à Sylvie Grumbach : Samuel Bollendorff La Rédaction4 avril 2019 En 2015, le barrage de rétention des déchets miniers de l’entreprise Samarco s’est rompu, déversant l’équivalent de 187 pétroliers de boue toxique contenant mercure, plomb, manganèse, cadmium ou encore arsenic, dans le Rio Doce, le cinquième fleuve du Brésil. Aujourd’hui le « fleuve doux » a changé de nom. On l’appelle désormais le fleuve mort. © Samuel Bollendorff pour Le Monde Partager Partager Temps de lecture estimé : 2minsPour sa troisième carte blanche notre invitée de la semaine, la fondatrice de l’agence de relation presse et de communication 2e Bureau, Sylvie Grumbach nous parle du photographe français Samuel Bollendorff, que nous avions reçu comme invité en janvier dernier dans le cadre de son exposition« Contaminations (ou après moi le déluge) ». Ma vraie première rencontre avec Samuel Bollendorff remonte à 2003. Samuel, alors membre du collectif L’œil Public, est venu nous voir au 2e BUREAU pour nous confier les relations presse de « Hôpital silence » enquête photographique sur le système hospitalier en France. Exposée à la Maison des métallos (Paris 11), il était question de la place des individus dans les services publics. Un franc succès autant public que médiatique. Et le point de départ d’une amitié sincère. J’ai vu grandir Samuel. Nous l’avons souvent accompagné dans ses projets. Pour moi, il incarne le métier de photojournaliste en France, travaillant en amont des mois sur des sujets de société. Un métier où il est devenu difficile de gagner sa vie dans la presse. Alors il faut se réinventer. Savoir s’entourer – production, co-écriture, montage, … Ce qu’a fait Samuel. Réinventer son écriture, utiliser de nouveaux média, comme le web documentaire (précurseur, il fut baptisé le « pape du webdocumentaire »), le conte post industriel en photographie parlante (sublime websérie La Parade), le documentaire (Les détachés). J’aime ceux et celles qui vont de l’avant, qui ne baissent jamais les bras. Sans se renier. J’ai été vraiment marquée par « Contaminations (ou après moi le déluge) », cette enquête constituée de sept reportages sur des territoires à jamais contaminés par l’homme, pour laquelle il a quasiment fait le tour du monde pendant un an. Produite par Le Monde, ce qui est rare et courageux aujourd’hui, la série a aussi été exposée en avant-première à Perpignan en 2018. Un choc. Je trouve réjouissant de voir la jeunesse se passionner pour l’environnement. Quelle bouffée d’espoir de voir l’adolescente suédoise Greta Thunberg inspirer les jeunes à travers le monde, pour protester contre l’inaction des États en matière de réchauffement climatique ! On a vraiment envie d’y croire et d’espérer que les choses vont enfin bouger. http://www.samuel-bollendorff.com Favori0
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