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Partager Partager L'InterviewPhoto Circulation(s) 2019 : Rencontre avec Mathieu Farcy autour de Chers à canons Ericka Weidmann25 avril 2019 Temps de lecture estimé : 4minsLors de l’ouverture de la neuvième édition du Festival parisien Circulation(s) dédié à la jeune photographie européenne, notre critique Pascal Therme a interrogé le photographe français Mathieu Farcy. Il nous présente et commente sa série exposée au CENTQUATRE intitulée « Chers à canons ». « Cette série est issue d’un travail plus large qui s’appelle « Méduse », qui explore le rapport entre le visage et l’identité chez les personnes défigurées. Chers à canons vient introduire ce travail plus global, ce sont des images d’archives de gueules cassées de la première guerre mondiale dont j’occulte la partie défigurée par une bande noire. C’est le diapason de tout le reste de ma démarche, avec mes travaux actuels et des patients défigurés. J’essaye de restaurer une possible humanité.« <span data-mce-type= »bookmark » style= »display: inline-block; width: 0px; overflow: hidden; line-height: 0; » class= »mce_SELRES_start »></span><span data-mce-type= »bookmark » style= »display: inline-block; width: 0px; overflow: hidden; line-height: 0; » class= »mce_SELRES_start »></span><span data-mce-type= »bookmark » style= »display: inline-block; width: 0px; overflow: hidden; line-height: 0; » class= »mce_SELRES_start »></span><span data-mce-type= »bookmark » style= »display: inline-block; width: 0px; overflow: hidden; line-height: 0; » class= »mce_SELRES_start »></span><span data-mce-type= »bookmark » style= »display: inline-block; width: 0px; overflow: hidden; line-height: 0; » class= »mce_SELRES_start »></span><span data-mce-type= »bookmark » style= »display: inline-block; width: 0px; overflow: hidden; line-height: 0; » class= »mce_SELRES_start »></span><span data-mce-type= »bookmark » style= »display: inline-block; width: 0px; overflow: hidden; line-height: 0; » class= »mce_SELRES_start »></span><span data-mce-type= »bookmark » style= »display: inline-block; width: 0px; overflow: hidden; line-height: 0; » class= »mce_SELRES_start »></span><span data-mce-type= »bookmark » style= »display: inline-block; width: 0px; overflow: hidden; line-height: 0; » class= »mce_SELRES_start »></span><span data-mce-type= »bookmark » style= »display: inline-block; width: 0px; overflow: hidden; line-height: 0; » class= »mce_SELRES_start »></span><span data-mce-type= »bookmark » style= »display: inline-block; width: 0px; overflow: hidden; line-height: 0; » class= »mce_SELRES_start »></span><span data-mce-type= »bookmark » style= »display: inline-block; width: 0px; overflow: hidden; line-height: 0; » class= »mce_SELRES_start »></span> « Chers à canons » est la première partie d’une recherche documentaire autour du visage et de l’identité, un projet au long cours intitulé « Méduse ». A partir de ces portraits de gueules cassées, Mathieu Farcy répare à sa manière les visages défigurés de survivants de la première guerre mondiale, aux séquelles physiques graves. Cette introduction à « Méduse » donne le diapason de sa démarche : faire ressentir la défiguration tout en protégeant les personnes qui en sont atteintes. La suite du travail présentera des collaborations avec des patient.e.s défiguré.e.s. Mathieu Farcy propose aux participant.e.s d’utiliser les arts visuels pour décharger, mettre à distance et partager leurs émotions. Méduse, sœur gorgone aux cheveux de serpents, avait un visage si terrifiant qu’elle pétrifiait quiconque la voyait. Condamnée à la solitude, elle ne pouvait ni être vue, ni voir autrui. Persée dut, pour la tuer, la regarder à travers le reflet de son bouclier, déjouant ainsi son pouvoir de sidération. Merci au musée du Val de Grâce, qui conserve ces photographies, de m’en avoir autorisé l’utilisation. Né en 1985, Mathieu Farcy est un photographe français basé à Amiens. Il a d’abord été éducateur spécialisé avant de devenir photographe. L’intérêt qu’il porte à la parole et à la place d’autrui dans la société n’a cessé de nourrir sa pratique photographique. Ses différents travaux s’inscrivent dans une réflexion autour de ce qu’il nomme des “documentaires horizontaux”, dans lesquels il implique les participants et les considère comme tout autant responsables de la création que lui. https://www.mathieufarcy.com/ À LIRE Circulation(s) 2019 : Entretien avec François Cheval « Nous somme des passeurs au service du festival » INFORMATIONS PRATIQUES 104 – CENTQUATRE Paris5 Rue Curial, 75019 Paris sam20avr(avr 20)14 h 00 mindim21jul(jul 21)19 h 00 minCirculation(s) 2019Festival de la Jeune Photographie Européenne104 – CENTQUATRE Paris, 5 Rue Curial, 75019 Paris Détail de l'événement« Au sein du festival, la parole et les actes des photographes demeurent au centre du propos. Ils nous indiquent la voie à suivre, ce qui émerge de manière concrète. Ce Détail de l'événement « Au sein du festival, la parole et les actes des photographes demeurent au centre du propos. Ils nous indiquent la voie à suivre, ce qui émerge de manière concrète. Ce souci d’horizontalité et d’auto-organisation immunise le festival de tout risque de déviation autoritaire. Dans la volonté de transformation générale de la société, le fonctionnement institutionnel de l’art et de la photographie ne relève pas de l’anecdote. Dans l’organisation même du festival, le refus de l’autorité postule la suppression de la distinction entre « penseurs » et « exécutants » passifs, appelle et soutient les initiatives de tous, des techniciens aux bénévoles. L’autonomie des participants portée par des principes collectifs, des valeurs, et peut-être, des idéaux va à l’encontre du fonctionnement de nombreux festivals. Aux limites néo-libérales ou bureaucratiques qui se sont imposées dans la sphère culturelle s’opposent la capacité d’imagination du collectif, le rejet de la compétition et de la domination au sein de cette modeste expérience. […] Circulation(s) est ce que devrait être tout organisme culturel, un objet de citoyenneté. On ne résume pas une manifestation de ce type par la simple présentation « d’œuvres ». Ce festival se veut avant tout une mise à disposition de sens, c’est-à-dire le réel analysé et disséqué. En cela, ce moment qui apparaît précoce au Printemps ne sera jamais institutionnalisé. Il le souhaiterait qu’il se détruirait car l’évènement dépasse en lui-même l’idée de festival. Il génère, dans un temps court, une logique de l’action dont la nature se construit épisode après épisode, se libérant de la tradition festivalière. Il faudra qu’il s’en dégage encore en acceptant les tensions historiques. Cette volonté sécessionniste la conduira à mettre à mal les conceptions dominantes participant ainsi, à sa mesure, à refuser le présent imposé. » The Red Eye DatesAvril 20 (Samedi) 14 h 00 min - Juillet 21 (Dimanche) 19 h 00 min(GMT+00:00) Lieu104 – CENTQUATRE Paris5 Rue Curial, 75019 Paris 104 – CENTQUATRE Paris5 Rue Curial, 75019 ParisOuvert du mercredi au dimanche de 14h à 19h Get Directions CalendrierGoogleCal Favori0
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