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Palmarès 2019 du festival ‘Les femmes s’exposent’

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Pour cette seconde édition, le festival de photographie normand qui rend hommage aux femmes photographes a dévoilé lors du week-end d’ouverture, les noms des lauréates 2019. Elles sont au nombre de quatre et toutes portent leur regard sur notre société contemporaine avec ses complexités, ses forces mais aussi ses faiblesses. Voici le palmarès du second festival ‘Les femmes s’exposent’ !

Julie Franchet remporte le Grand Prix sur la liberté des femmes avec sa série « Esprit de famille. Préférence du fils »

Dans la société patriarcale arménienne, la composition de la famille détermine l’avenir. Ainsi dans le maz de Gegharkunik, région la plus pauvre d’Arménie, l’héritage est un moyen de survie. Le fils est considéré comme étant le seul à travailler pour la postérité de la maison paternelle, tandis que la fille soutiendra sa belle-famille. Cette différenciation entre les genres a des conséquences néfastes sur les femmes tant d’un point de vue psychologique que physique.
Les femmes ont le devoir de se marier et de donner naissance à minimum un fils. Accablées par les pressions sociales et familiales, elles obéissent à des lois morales qui vont au-delà de leur volonté et parfois même de leur santé. Malgré les efforts du gouvernement, les avortements sélectifs sont fréquents.

Andrea Olga Mantovani remporte le Prix OBS avec sa série « Le chant du cygne »

Depuis 2016, la forêt de Bialowieza dans l’est de la Pologne est le théâtre de l’un des plus importants conflits environnementaux en Europe. Des lieux, protégés par l’Unesco depuis 1979 comme réserve de la biosphère et patrimoine mondial, sont menacés de destruction par le ministère de l’environnement polonais qui y mène une campagne de déforestation massive.
Durant plusieurs mois, la photographe Andrea Olga Mantovani a exploré cette forêt millénaire en cherchant à saisir les tenants et les enjeux de ce conflit. La photographe alterne des images de paysage célébrant la force et la beauté d’une nature immuable et des photographies plus allégoriques.
https://mantovaniandrea.com/comission/le-chant-des-cygnes/

Emma Prosdocimi remporte le Prix Nikon de la révélation photographique avec son travail « Gilets jaunes de rage »

Ras le bol. C’est le mot d’ordre de tous les samedis depuis maintenant 23 semaines. Ras le bol de l’indifférence gouvernementale sur des revendications hurlées dans la rue par la majorité : le peuple. 23 samedis hauts en couleurs, gilets jaunes, casques noirs, masques blancs, vestes vertes, pull rouge taché sang. Des hommes et des femmes de tous âges et horizons. Des agriculteurs, des ouvriers, des personnes en recherche d’emploi, des femmes au foyer, des retraités… Tous réunis autour d’un même combat : sortir de la précarité imposée par un système qui les méprise.

Estelle Fenech remporte le Prix SAIF du regard artistique avec sa série « On the road, an FtM story »

J’ai rencontré Thibault pour la première fois il y a plus de 10 ans à l’occasion d’une soirée entre amis. A l’époque, il se faisait encore appeler par son prénom féminin. Cela faisait plusieurs années que sa transidentité le questionnait et qu’il se demandait s’il sauterait un jour le pas en débutant le protocole de soins menant à une réassignation de sexe. C’est son entrée dans la trentaine qui a finalement joué le rôle de déclencheur. Le jour de ses trente ans, il débutait son traitement hormonal. Je le photographie régulièrement depuis. Cela fait à présent 7 ans que j’ai débuté cette série documentant son parcours.
http://www.estellefenech.com/fr/portfolio-73461-0-40-on-the-road-an-ftm-story.html

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Ericka Weidmann
Après des études d'Arts Appliqués et de photographie, elle rejoint un magazine en ligne consacré à la photo en tant que directeur artistique, poste qu'elle occupera pendant 10 ans. En 2010, elle s'installe comme DA en indépendant. En parallèle, elle devient responsable éditorial pour Le Journal de la Photographie et c'est en septembre 2013 qu'elle co-fonde le quotidien L’Oeil de la Photographie pour lequel elle est rédactrice en chef jusqu'en septembre 2016 avant de fonder 9 Lives magazine ! Ericka Weidmann est également journaliste pigiste pour d'autres médias.

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