Retour sur le Parlement de la Photographie 2025 : La photographie au défi de l’IA — Étude du cadre juridique et technologique 11 juillet 2025
Retour sur le Parlement de la Photographie 2025 : Donner à voir autrement, exposer la photographie au plus près des publics 10 juillet 2025
Le Tour du jour en quatre-vingts mondes, une nouvelle collection signée des éditions L’Axolotl 24 juin 2025
Masterclass Oeildeep : Elle creusait la terre, le deuil dans l’objectif de Véronique L’Hoste 27 juin 2025
L’exposition CACTUS au Nouveau Musée National de Monaco, entre science, art et politique. Interview Laurent Le Bon 11 heures ago
Biennale des Arts et de l’Océan, Nice : Interview Hélène Guenin, commissaire, directrice de la Fondation Yves Klein 3 jours ago
Partager Partager Actu Art ContemporainInterview Art ContemporainL'InterviewOtherSide Rencontre Alain Fleischer, directeur du Fresnoy Marie-Elisabeth De La Fresnaye11 octobre 2019 Temps de lecture estimé : 6minsAlain Fleischer est plasticien, cinéaste, romancier, photographe et dirige depuis 1997 le Fresnoy, Studio national des arts contemporains qu’il a fondé. Il vit entre Paris, le Fresnoy et Rome et conjugue sans relâche ces multiples activités. Nous le rencontrons dans le taxi qui le ramène à la gare après le vernissage de Panorama 21, « les Revenants » sous le commissariat de Jean Hubert Martin, historien de l’art, conservateur d’institutions et commissaire d’expositions. Alain Fleischer est revenu sur cette aventure exceptionnelle et école du regard née d’une utopie, les nouveaux défis qui l’animent, ce qui fait la marque de fabrique d’un tel lieu, et sa riche actualité artistique en cours. Genèse de Panorama 21, les Revenants Jean Hubert Martin a eu une entière carte blanche et a su comme ceux qui l’on précédé, déceler un thème, une ambiance dominante, à savoir « les Revenants », ces spectres, cette présence spirite qui parcourt les propositions artistiques de cette promotion. Mais au-delà de cette orientation choisie par Jean-Hubert Martin, ces œuvres très belles parlent elles-mêmes et font appel, comme il l’a souligné à des matériaux traditionnels, comme le verre, la céramique, ce qui assez étonnant dans une école dominée par les nouvelles technologies, les nouveaux supports virtuels. Cette résurgence d’une matérialité couplée à un dispositif technologique sophistiqué rend ces œuvres inhabituelles et très originales. J’ai vu aussi apparaitre des formes nouvelles inspirées par la biologie, la science.. dans ce panorama captivant ! Qu’est ce qui fait, selon vous, la signature unique du Fresnoy ? Ce qui est singulier aux œuvres du Fresnoy est leur accomplissement, leur achèvement. Aucune œuvre n’est approximative, à l’état préparatoire de maquette ou prototype. Un tel aboutissement tient à la qualité de l’accompagnement technique et artistique. On pousse les étudiants à la fois intellectuellement et techniquement à aller jusqu’au bout de leur projet et à le finaliser avec une grande exigence. Cela me semble l’une des caractéristiques les plus visibles des œuvres du Fresnoy. Beaucoup de jeunes artistes qui sortent de l’école ont des trajectoires remarquées que ce soit à travers des prix (Marcel Duchamp), des résidences (Villa Médicis, Casa Velazquez..), des expositions comme Hicham Berrada au Louvre Lens ou Clément Cogitore auteur de nombreux films récompensés. Je dois souligner que tout le mérite n’en revient pas qu’au Fresnoy, ces jeunes artistes ayant déjà une formation antérieure qu’ils viennent compléter ici. Si leur passage ici est décisif il tient à notre processus de sélection à la fois en terme de projet, de motivation, d’idées. Nous les aidons à franchir ce pas et à réaliser certains projets à échelle 1 et à présenter des œuvres immédiatement diffusables dans le monde de l’art. Aucun jury n’est parfait ni impartial et même s’il nous est arrivé de laisser passer des candidats qui se sont révélés par la suite très bons, nous avons maintenant acquis une expertise pour discerner les talents et potentiels. Si on juge de prime abord sur dossier ce qui est toujours approximatif et partiellement réducteur, la rencontre avec le candidat dans un vrai dialogue est l’étape clé. Notre impact se mesure également à l’extérieur. Nous diffusons beaucoup et sommes très sollicités dans ce sens à la fois en France et à l’étranger. Cette année quatre pays rendent hommage à notre production. Enfin il y a un effet d’entrainement et d’entraide entre les étudiants. Comme une communauté, une famille par le biais du réseau des anciens très actif. Notre vocation est de professionnaliser les étudiants, c’est-à-dire les mettre face à leurs responsabilités, leurs obligations, face à certaines règles dans le cadre de la production d’œuvres avec de l’argent public ce qui est notre cas et aussi leur inculquer le respect de leurs propres œuvres et ambitions. Mais nous restons assez en retrait du marché de l’art. Je me méfie de ces effets de mode, ces œuvres immédiatement repérées, digérées, diffusées à grande échelle. Fonctionnement et budget du Fresnoy Le Fresnoy est depuis toujours co-financé par le ministère de la culture et par la Région avec une participation de la ville de Tourcoing. Il nous est arrivé d’avoir des légères baisses étant donné les difficultés économiques de chacun qui peuvent nous impacter même si fondamentalement le financement du Fresnoy est assuré sans rupture et sans désaveu des différentes autorités politiques. Une utopie en marche ? Je dois dire que le projet que j’ai imaginé au départ s’est réalisé très exactement. Je ne pouvais donc m’en plaindre qu’à moi-même en cas d’échec ! Les choses se sont faites comme je les avais proposées y compris dans leur dimension utopique et je suis heureux de constater leur pérennité. C’est certainement l’une des raisons pour laquelle nos tutelles ont continué à nous soutenir. Votre travail d’artiste et prochains projets Cela n’est pas toujours simple de tout concilier et il y a des choses que j’ai du reporter à plus tard ou réévaluer comme la réalisation de films de fiction, une économie trop lourde pour être compatible avec une activité autre même si j’ai continué à tourner au Fresnoy de nombreux films documentaires sur l’art, les musées, les artistes (250 au total). J’ai aussi remplacé l’activité de réalisation de films de longs métrages par l’écriture de livres de littérature, plus facilement envisageable en parallèle, au total une cinquantaine depuis mon arrivée ici. J’ai eu récemment des expositions personnelles à Enghein (centre des arts), à Toulon (HDA) ou à Nice (musée de la photographie). Quant à Paris après un projet prévu au Palais de Tokyo et interrompu suite au départ de Jean de Loisy, je prépare pour l’année prochaine une grande rétrospective personnelle au Centquatre. Elle rassemblera mon travail d’artiste, de photographe, d’écrivain et aussi de cinéaste. José Manuel Goncalvès qui a été le commissaire de Panorama en 2018, a découvert mon travail et décidé que c’était le moment de le présenter en grand. Même si j’avais été exposé à la MEP en 2007 et à Beaubourg en 2003, c’est pour moi un évènement important. Je vais pouvoir dans ces magnifiques espaces très polyvalents montrer des installations à grande échelle, de grandes séries de photographies, des performances et des films. INFOS PRATIQUES : Panorama 21, le rendez-vous annuel de la création Les Revenants Jusqu’au 29 décembre 2019 Le Fresnoy, studio national des arts contemporains 22 Rue du Fresnoy 59200 Tourcoing Large programmation en résonance : Horaires : Mercredi > dimanche : de 14h00 à 19h00 Fermé le lundi et le mardi Plein tarif : 4€ / Tarif réduit : 3€ https://www.lefresnoy.net/panorama21/ Alain Fleischer est représenté par la galerie Françoise Paviot : http://paviotfoto.com/artistes/alain-fleischer/ A LIRE : Panorama 21, Le Fresnoy et ses « revenants » Marque-page0
Evénements Interview Lionel Charrier, co-directeur de Planches Contact Festival Pour cette Seizième édition, Planches Contact Festival a deux nouveaux directeurs, Jonas Tebib venu du marché de l’art et Lionel Charrier, directeur ...
L'Invité·e Coline Miailhe, Directrice Le Bus – espace culturel, est notre invitée Nous entamons cette nouvelle semaine et nous sommes très heureux·ses d’être accompagné·es de Coline Miailhe, Directrice du Bus – espace culturel, dans ...
OtherSide L’exposition CACTUS au Nouveau Musée National de Monaco, entre science, art et politique. Interview Laurent Le Bon Bizarres, résistants, aussi fascinants que contradictoires, les cactus (membres de la famille des Cactacées) n’ont cessé d’intriguer explorateurs, scientifiques, collectionneurs et artistes ...
Actu Art Contemporain Josza Anjembe et Sarah Bouzi nommées lauréates des Bourses du Workshop Jeune création 2025
Actu Art Contemporain Sitor Senghor, nouveau directeur artistique de la Foire AKAA pour son 10ème anniversaire
Retour sur le Parlement de la Photographie 2025 : La photographie au défi de l’IA — Étude du cadre juridique et technologique 11 juillet 2025
Retour sur le Parlement de la Photographie 2025 : Donner à voir autrement, exposer la photographie au plus près des publics 10 juillet 2025
Le Tour du jour en quatre-vingts mondes, une nouvelle collection signée des éditions L’Axolotl 24 juin 2025
Masterclass Oeildeep : Elle creusait la terre, le deuil dans l’objectif de Véronique L’Hoste 27 juin 2025
L’exposition CACTUS au Nouveau Musée National de Monaco, entre science, art et politique. Interview Laurent Le Bon 11 heures ago
Biennale des Arts et de l’Océan, Nice : Interview Hélène Guenin, commissaire, directrice de la Fondation Yves Klein 3 jours ago