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L'Invité·e Émilie Flory, commissaire invitée du Festival Été photographique de Lectoure, est notre invitée La Rédaction12 septembre 2022 Partager Partager Temps de lecture estimé : 4minsPhoto d’adolescence. Planche contact de Chris McCaw, Raush Street, San Francisco, 1996 © ChrisMcCaw Cette année, le Festival L’Été photographique de Lectoure a convié la critique et commissaire d’exposition indépendante Émilie Flory pour établir la programmation de ce cru 2022. Avant la clôture des expositions prévue le 18 septembre prochain, nous avons souhaité offrir de la résonance à cette manifestation estivale en invitant Émilie Flory à participer à notre carte blanche éditoriale. Jusqu’à vendredi, elle nous proposera une déambulation au sein du festival, et partagera avec nous un peu de son univers… Commissaire d’exposition et critique d’art, membre de l’AICA France (association internationale des critiques d’art), Émilie Flory développe une réflexion sur le régime contemporain des images à travers, notamment, les multiples formes de réappropriations que déploient les artistes aujourd’hui. Dans ses expositions collectives récentes, elle pose la question des racines et des déplacements migratoires, des territoires de conflits, du travail, du cinéma et des notions de décor et de fiction ou encore de la culture underground et des engagements. Elle a dirigé des centres d’art contemporain pendant près de 15 ans. Depuis 2016, elle mène ses recherches de commissaire indépendante en France et à l’étranger et a mis son expérience au service des artistes et de différentes institutions publiques et privées. À l’été 2017, elle est la lauréate de la résidence de recherche curatoriale Intersections à Madrid dont découleront différents projets en France et en Espagne entre 2018 et 2023. En 2022, le Centre d’art et de photographie de Lectoure lui confie le commissariat de son festival d’été et elle est l’invitée de l’association suisse aparté pour choisir le lauréat du prix Picker 2023. Proche des artistes et de démarches alternatives, elle a également été à l’initiative de groupes de collectionneurs, dont elle assure la coordination et gère la prospection et les acquisitions, notamment avec Studio Ganek en Auvergne Rhône-Alpes et avec le Frac-Artothèque Nouvelle-Aquitaine avec le programme Les Apprenti.e.s Collectionneur.se.s. Elle connaît bien le mistral, la tramontane et le quartier de La Banane à Paris. Le portrait chinois de Émilie Flory Si j’étais une œuvre d’art : One and Three Chair de Joseph Kosuth. Si j’étais une galerie : Sorry We’re Closed à Bruxelles et Polaris-Bernard Utudjian à Paris. Si j’étais un musée : CA2M à Móstoles dans la banlieue de Madrid. Si j’étais une artiste : j’en serai 2 (!) Marianne Faithfull & Patti Smith. Si j’étais un livre : « Ma vie sur la route », de Gloria Steinem. Si j’étais un film : « Frances Ha » de Noah Baumbach. Si j’étais un morceau de musique : difficile tellement elle m’accompagne tout le temps… le matin : « This Must Be the Place » de Talking Heads et « Happy House » de Siouxies and the Banshees [parce que je ne sais jamais 10 jours à l’avance où je vais habiter !]. Dans le train tout The National, The Cure et David Bowie [oui… je prends beaucoup le train !]. Le soir : La Chambre de Kat Onoma (+ la reprise en duo de Rodolphe Burger et Christophe) et De corps et d’esprit de Bertrand Belin un peu tout le temps… et Running Free d’Iron Maiden aussi, bref… un morceau c’est trop peu. Si j’étais un photo accrochée sur un mur : une photo de Lynne Cohen Si j’étais une citation : « J’aime les promesses qu’on ne peut plus reprendre. Si vous ne vous sentez pas capable de tenir votre promesse jusqu’au bout, ne la faîtes pas ! » Fanny Ardant, 2022 Si j’étais un sentiment : la joie. Si j’étais un objet : un carnet et une carte postale. Si j’étais une expo : I ♥ JOHN GIORNO d’Ugo Rondinone au Palais de Tokyo. Si j’étais un lieu d’inspiration : San Francisco. Si j’étais un breuvage : Une bière artisanale bien faite avec des houblons Simcoe et Citra. Si j’étais une héroïne: Angie Davis. Si j’étais un vêtement : des Doc Martens. CARTES BLANCHES DE NOTRE INVITÉE • Carte blanche à Émilie Flory : Faire flamboyer l’avenir (mardi 13 septembre 2022) • Carte blanche à Émilie Flory : Déambulation dans les expositions de L’été photographique (mercredi 14 septembre 2022) • Carte blanche à Émilie Flory : Pier 24 Photography, San Francisco (jeudi 15 septembre 2022) • Carte blanche à Émilie Flory : Le syndrome du tsonduku (vendredi 16 septembre 2022) INFORMATIONS PRATIQUES Centre d’art et de photographie de LectoureMaison de Saint-Louis, 8 cours Gambetta, 32700 Lectoure sam16jul(jul 16)15 h 00 mindim18sep(sep 18)19 h 00 minL’Été photographique de Lectoure 2022Faire flamboyer l’avenirCentre d’art et de photographie de Lectoure, Maison de Saint-Louis, 8 cours Gambetta, 32700 Lectoure Détail de l'événementLe festival L’été photographique est un temps fort incontournable de la programmation annuelle du Centre d’art et de photographie de Lectoure qui œuvre au quotidien, dans le Gers en Occitanie, Détail de l'événement Le festival L’été photographique est un temps fort incontournable de la programmation annuelle du Centre d’art et de photographie de Lectoure qui œuvre au quotidien, dans le Gers en Occitanie, pour créer, partager un projet artistique et participer à la dynamique culturelle de ce territoire rural, dans un souci permanent de grande exigence artistique. Chaque année, ce rendez-vous estival, déployé dans plusieurs lieux emblématiques du patrimoine lectourois invite les visiteurs à découvrir des expositions temporaires et des événements ponctuels dans des lieux atypiques, véritables catalyseurs de créativité, terrain d’observation, d’expérimentation et de partage pour les artistes, les équipes et les visiteurs. Accueillir de nouvelles écritures curatoriales, diversifier les formes et les formats d’exposition, explorer des partenariats inédits participe à la vitalité d’un centre d’art. C’est à ce titre que j’ai souhaité cette année apporter un souffle neuf à L’été photographique en invitant la critique et commissaire d’exposition indépendante Émilie Flory. Tête chercheuse et voyageuse, Émilie Flory ne badine pas avec l’humour et a « carte blanche» pour concevoir la programmation artistique de l’édition 2022 du festival. Son projet nous entraîne dans une authentique aventure et délivre une édition tout à la fois acérée et enchanteresse, une édition 2022 qui déride, qui interpelle, surprend, dénonce et expérimente. – Marie-Frédérique Hallin Directrice du Centre d’art et de photographie de Lectoure L’édition 2022 Faire flamboyer l’avenir¹ Le monde comme une petite boule de cristal, tourne sur un torchon d’aspect métallique. Si tu as grandi et que tu es encore enfant, tu l’as, maintenant, dans tes mains. Mais si tu t’es forcé à grandir, en oubliant ton enfance, le monde se retrouve à tes pieds, languit entre tes mains, tremble devant tes yeux, explose avec tes pensées, et fait pleuvoir tes malheurs amers.² Pour L’été photographique 2022, alors qu’une guerre aux portes de l’Europe vient s’ajouter à un contexte de pandémie mondiale, j’ai tenu à axer mon projet autour d’artistes dont le travail questionne la construction des mondes. Depuis toujours, les artistes ont su utiliser l’humour et l’absurde, faire des pas de côté pour parler de la réalité, se décaler et user de l’élan vital du rire pour supporter l’insupportable. Créer et détourner pour donner à penser. Ils construisent des mondes d’un point de vue politique, enfantin, architectural, utopique, fantasque, imaginaire. Leurs œuvres traitent de gravité et d’espoir, elles permettent de s’extraire, de rire et de rêver, de continuer à avancer. À la longue, la vie sans utopie devient irrespirable, pour la multitude du moins : sous peine de se pétrifier, il faut au monde un délire neuf.³ Il faut un délire neuf, celui de la Movida que la jeunesse madrilène a composé et bâti au sortir du franquisme, celui aussi des performances qui flirtent avec le nonsense en pleine guerre du Vietnam, des interventions minimales et conceptuelles quand l’apartheid ronge l’Afrique du Sud. Il faut aussi la joie, la liberté et la puissance de la photographie conceptuelle et performative des années 60-70. Elle marque l’entrée de ce medium dans l’art contemporain par ceux qui étaient enfants en 39-45. Les œuvres de ces artistes — déjà ancrés dans une histoire mondiale de l’art contemporain — dialoguent ici avec une jeune génération allemande, belge, espagnole et française. Plus sombres, ces derniers oscillent, leurs œuvres conservent cette double lecture, un peu plus grinçante. Certains embrassent, comme leurs aînés, la respiration qu’offrent les contre-cultures et la science-fiction. Ils travaillent, forment une communauté de pensées au délire commun. Ils revisitent les symboles historiques, pointent la ville contemporaine utopique et déchue, l’inventivité des survivants de conflits soumis aux dictatures, s’intéressent aux pseudosciences qui adoubent les communautés « platistes » et « ufologues », interpellent les passages entre réalité et fiction, jouent du quotidien, des objets, des espaces. Ainsi, pour cette nouvelle édition de L’été photographique de Lectoure, la nécessité de construire des mondes revêt différentes formes, en différents lieux de la ville. Une utopie est un berceau4, conservons des yeux d’enfants, continuons à écouter les poètes et faisons flamboyer l’avenir ! – Émilie Flory Madrid, mars 2022 1. et 4. Victor Hugo, La Fonction du poète in Les Rayons et les Ombres, 1840 2. Ouka Leele, Naturaleza viva, naturaleza muerta, Arnao Ed., 1986 3. Emil Michel Cioran, Histoire et utopie, 1960 Avec : Anna et Bernhard Blume, Philippe Braquenier et David De Beyter, Thorsten Brinkmann, Valérie du Chéné, Nicolás Combarro, David Coste, Étienne Courtois, Louis Dassé, France Dubois, Anne-Charlotte Finel, Ouka Leele, Marie Losier, Annabelle Milon, Alexey Shlyk, Miguel Ángel Tornero, William Wegman, William Wegman et Robert Breer, Ian Wilson. Commissariat : Émilie Flory Photo : Philippe Braquenier, Jerry, série Earth Not A Globe, 2016-2021 © Philippe Braquenier – courtoisie galerie The Ravestijn, Amsterdam DatesJuillet 16 (Samedi) 2 h 00 min - Septembre 18 (Dimanche) 6 h 00 min(GMT-11:00) LieuCentre d’art et de photographie de LectoureMaison de Saint-Louis, 8 cours Gambetta, 32700 Lectoure Centre d’art et de photographie de LectoureMaison de Saint-Louis, 8 cours Gambetta, 32700 LectoureDurant les expositions (d’octobre à juin) : du mercredi à dimanche, de 14h à 18h | Durant les résidences (d’octobre à juin) : du mercredi au vendredi, de 14h à 18h. Durant l’Été photographique : tous les jours de 14h à 19h Get Directions CalendrierGoogleCal Voir programmation du Centre d’art et de photographie de Lectoure Favori0
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