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Partager Partager Temps de lecture estimé : 4minsPour sa quatrième et dernière carte blanche, notre invitée de la semaine, Julia de Bierre, fondatrice et directrice de la très singulière galerie Huit à Arles nous présente l’artiste pluridisciplinaire Maryna Semenkova qu’elle a accueillie en résidence suite à son exil d’Ukraine. Maryna a quitté sa ville d’Odessa quatre jours après l’invasion Russe grâce à Artists At Risk, un réseau international qui vient en aide aux artistes qui fuient les conflits, les guerres, ou qui risquent la persécution ou l’oppression… Durant ces quatre jours, Maryna a documenté son exil… Parcours d’une artiste entrée en résistance. La Galerie Huit Arles est non seulement un lieu d’exposition essentiellement dédié à la photographie, mais depuis 2008 la galerie est aussi une résidence d’artiste. Il était donc naturel, quand le 24 février 2022 la Fédération de Russie a envahi son voisin l’Ukraine, forçant des milliers d’habitants à fuir leur pays, que je propose une résidence comprenant un logement, à un.e artiste ukrainien.e, par l’intermédiaire d’Artists At Risk, un réseau international aidant les artistes qui fuient les conflits, les guerres, ou qui risquent la persécution ou l’oppression. Finalement, c’est grâce à mon amie Mila Ovchinnikova, fondatrice de L’AiR Arts Residency à Paris, que j’ai pu accueillir l’artiste pluridisciplinaire et chercheuse socialement engagée, Maryna Semenkova, 39 ans, qui a dû quitter précipitamment sa ville d’Odessa le 28 février 2022. Portrait de Maryna Semenkova Malgré l’urgence la plus absolue, Maryna a documenté sa fuite jour après jour avec la précision d’une chirurgienne, relatant ainsi son trajet jusqu’à ce qu’elle arrive à L’AiR Arts Atelier 11, résidence d’artiste et atelier historique de la Cité Falguière à Montparnasse, un lieu unique qui a déjà servi de refuge à une communauté d’artistes multiculturelle et déchirée par la guerre au cours du XXème siècle. Après son séjour à Paris, pendant lequel elle crée la performance TAPED, Maryna nous rejoint en mai à Arles. La haute saison de la photographie approchant à grands pas, et mon programme d’expositions contractuellement défini depuis déjà un bon moment, c’est sur le grand mur de l’entrée de ma galerie que j’ai trouvé l’emplacement idéal pour six photographies prises avec un téléphone et que – non sans mal- j’ai sélectionné parmi un grand nombre d’images toutes aussi parlantes, les unes que les autres. Last 4 days of February Diary 2022 © Maryna Semenkova / Photo Doc / Galerie Huit Arles Last 4 days of February Diary 2022 © Maryna Semenkova / Photo Doc / Galerie Huit Arles Pendant sa résidence, Maryna a aussi créé une autre performance, commandée spécialement par les Rencontres d’Arles pour la Nuit de l’Année se déroulant début juillet sur le site de la friche industrielle des Papeteries Étienne. Là, sous une nuit étoilée, ce fut une heure d’émotion extrême, une immersion tant méditative que dramatique, car liée en temps réel à l’actualité de la guerre en Ukraine. Image performance les Rencontres Après Arles, Maryna est partie en résidence à Berlin, puis en Finlande, nous envoyant de temps en temps des nouvelles de sa vie en exil forcé, et de sa façon d’assurer un fragile quotidien tout en créant des œuvres artistiques de résistance. Pour elle, comme pour tant d’autres, l’essentiel étant de faire en sorte que le conflit en Ukraine ne soit pas oublié et que les décideurs politiques aussi bien que les citoyens ordinaires se sentent concernés. Le 24 février 2023, une année après l’invasion, j’ai replacé les photographies de Maryna à nouveau dans l’entrée de la galerie, comme un rappel que malgré toutes les condamnations, toutes les sanctions et tous les efforts de médiation à une échelle internationale, les armes étrangères continuent d’affluer et les combats continuent. En tant que galeriste je me demandais, bien sûr, si je faisais assez pour garder cette modeste flamme de soutien allumée et puis à nouveau le tourbillon estival est arrivé et j’ai remplacé les images avec bien d’autres…. Puis, il y a quelques jours Maryna, toujours en exil, m’écrit pour m’annoncer de bonnes nouvelles : elle vient d’être engagée pour créer une performance dans un grand film documentaire, tourné en Allemagne. Elle termine: « And of course, all this good news is happening against the backdrop of war in my country, which does not stop. And this double feeling of joy and grief at the same time does not leave me… almost 2 years.” https://www.marynasemenkova.com https://www.lairarts.com Marque-page0
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