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Féminité et Grands frissons au Musée du Quai Branly!

Temps de lecture estimé : 4mins

Il ne vous reste plus que quelques jours pour découvrir l’exposition « Vous êtes finies, douces figures » au Musée du Quai Branly. Ici, les portraits photographiques de Bettina Rheims côtoient statues et masques africains. Un face à face étonnant au sein du musée des arts premiers. Parallèlement à cette exposition, on ne peut que vous conseiller de faire un détour pour fouler les allées de l’excellentissime expo « Enfers et fantômes d’Asie » visible jusqu’au 15 juillet prochain. Un doublé gagnant entre ôde à la féminité et exploration de la terreur.

Des photographies là où on ne les attend pas

Au milieu du dédale du Musée, on accède par un petit escalier à l’Atelier Martine Aublet (fondatrice de la politique mécénat du Quai Branly disparue en 2011). Un espace de liberté au cœur du Musée, qui accueille l’exposition de Bettina Rheims. Ce lieu d’expérimentation, presque caché, associe pour cette proposition curatoriale les portraits photographiques issus de sa série Polaroïd « Héroïnes » en résonance avec des statues, masques africains et sculptures d’Océanie choisis autour du thème de la féminité et de la représentation des femmes. Les associations d’œuvres racontent des histoires et nous offrent un autre regard sur les collections du musée. Le ton est rapidement donné, l’exposition orchestrée par la photographe elle-même et Philippe Dagen, est introduite par un grand portrait de sa série Femen; une femme à moitié nue portant sur le ventre une inscription, « Délivrez nous du mâle !« . Les tirages sont ensuite installés dans les vitrines au milieu d’une sélection d’objets africains et d’Océnanie.

La présence de la photographie peut surprendre au premier abord au sein de la multitude d’œuvres exposées, ce n’est pourtant pas un hasard. Très vite après l’ouverture du Musée du Quai Branly en 2006, la Biennale PhotoQuai a fait son apparition (2007-2015), la manifestation ayant pour mission de mettre en avant les artistes photographes du monde entier. L’année suivante, dès 2008, le Musée met en place une Résidence photographique annuelle. On n’oublie pas également que le Musée rassemble une collection d’arts graphiques considérable, et une collection photographique de plus de 700 000 pièces !

Ici, l’exposition « Vous êtes finies, douces figures », vous laissera peut-être sur votre faim, par sa petite surface. Alors, ne quittez pas le Musée sans être passé par l’exposition temporaire du moment : « Enfers et fantômes d’Asie » !

Une plongée dans le monde des esprits et de l’épouvante

La nouvelle exposition du Musée du Quai Branly fait parler d’elle, tant sur le fond que sur la forme. Une découverte passionnante pour les amateurs de frissons. On embarque alors pour un voyage à travers les contes et les légendes d’Asie. L’exploration est complète : la religion, le cinéma, le théâtre en passant par le manga ou encore le jeu vidéo, on déambule au fil des salles à pas mesurés.
Dès l’entrée de l’exposition, on commence à entendre les cris des visiteurs à la fois inquiets et amusés.
Depuis toujours, les esprits sont un réservoir de forme et de création pour les artistes, on se rend d’ailleurs compte, dans ce domaine, de ce que la culture asiatique a apporté au monde occidental.
Nous ne souhaitons pas vous en dire plus sur ce que vous découvrirez une fois l’entrée franchie, mais méfiez-vous, dans les recoins sombres peuvent parfois apparaître des personnages particulièrement effrayants !

INFORMATIONS PRATIQUES
• Vous êtes finies, douces figures
Bettina Rheims
/!\ Derniers jours : Du 20 mars au 3 juin 2018
• Enfers et fantômes d’Asie
Du 10 avril au 15 juillet 2018
Musée du quai Branly – Jacques-Chirac
37 Quai Branly
75007 Paris
Fermeture le lundi.
Mardi, mercredi, dimanche : 11h00-19h00
Jeudi, vendredi, samedi : 11h00-21h00
http://www.quaibranly.fr

Ericka Weidmann
Après des études d'Arts Appliqués et de photographie, elle rejoint un magazine en ligne consacré à la photo en tant que directeur artistique, poste qu'elle occupera pendant 10 ans. En 2010, elle s'installe comme DA en indépendant. En parallèle, elle devient responsable éditorial pour Le Journal de la Photographie et c'est en septembre 2013 qu'elle co-fonde le quotidien L’Oeil de la Photographie pour lequel elle est rédactrice en chef jusqu'en septembre 2016 avant de fonder 9 Lives magazine ! Ericka Weidmann est également journaliste pigiste pour d'autres médias.

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