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Partager Partager L'EditionL'Invité·ePhoto Carte blanche à Claude Nori : Un photographe amoureux La Rédaction14 février 2019 Temps de lecture estimé : 4minsPour sa troisième carte blanche, et en clin d’œil à la Saint-Valentin, notre invité de la semaine, l’éditeur et photographe, Claude Nori partage avec nous l’extrait d’un texte publié en 2014 dans l’ouvrage « Un photographe amoureux ». Ce texte nous renvoie 47 ans en arrière, au moment où Claude annonce à son père qu’il veut devenir photographe… Toulouse 23 septembre 1972 Je sentais bien que papa avait quelque chose d’important à me dire sinon pourquoi m’aurait-il entraîné au Jardin des Plantes parmi les ours, les singes, les phoques et les chèvres ? Bien sûr je connaissais sa passion pour les animaux et les émissions qui leur étaient consacrées à la télévision mais je restais convaincu que notre promenade avait un autre but que celui d’offrir quelques cacahuètes à ces vilains macaques qui n’arrêtaient pas de secouer leur zizi avec leur pattes. Assis sur un banc en bois qui suivait les contours d’un immense tronc d’arbre, il m’offrit une gauloise pour que nous partagions le plaisir de fumer ensemble. Cela me rappelait nos vacances en Italie. Souvent après le souper, avant de nous coucher, nous allions faire quelques pas pour recevoir l’air du large qui dilatait les pores de la peau et disposait le visage au sommeil. Puis, nous ouvrions en chœur nos braguettes lentement en posant nos mains sous notre sexe afin qu’il tienne bien droit et nous commencions à uriner en formant des jets les plus harmonieux possible qui participaient au bruit des vagues et aux scintillements des étoiles. Une belle symphonie qui venait enrichir la nature d’une complicité qui, bien qu’elle fut celle d’un père et d’un fils, était d’abord celle de deux hommes, le sexe tendu vers l’avenir. En face de nous, derrière un rideau d’arbres se tenait une admirable statue sur un socle qui représentait une femme et un homme nus et enlacés qui s’embrassaient fougueusement. J’étais subjugué par les jolies fesses saillantes de l’amante dont le corps courbé semblait défaillir sous les baisers et les caresses de son fiancé. Alors que je me demandais s’il s’agissait de Roméo et Juliette, papa interrompit ma rêverie : – Qu’est ce que tu comptes faire à la rentrée ? Que pouvais-je répondre, je n’avais pris aucune décision définitive, mais il fallait bien avancer : – Je voudrais devenir photographe. – Ouvrir une boutique ? – Non, faire comme un peintre, vendre des photos. – Pour les mariages ? – Non, des choses personnelles qui sortent de mon cœur. – Mais comment tu vas gagner de l’argent ? Je ne savais pas comment lui expliquer. Je le vois encore avec son costume croisé, son chapeau, son élégance, une prestance d’une autre époque, d’un autre temps, un temps où l’on a du mal à saisir les nouvelles subtilités de l’art, où le travail ne se conçoit que dans un cadre bien défini, dans un magasin, une usine ou une école. Il me regarda avec douceur et je passai mon bras autour de ses épaules : -Papa ! ne t’en fais pas… Et là, il m’avoua enfin ce qu’il avait en tête depuis les débuts de notre escapade et que je pressentais : -J’ai pensé que tu pourrais prendre la suite du restaurant. C’est une affaire en or. Si les débuts ont été difficiles, aujourd’hui on gagne bien notre vie mais ta mère et moi, nous commençons à être fatigués. Alors, j’ai pensé qu’avec ton imagination et tes idées modernes, tu donnerais un nouveau souffle mais toujours dans le style italien, bien sûr ! Il essayait de me convaincre. En m’offrant le restaurant sur un plateau, il respectait la suite logique en me permettant de poursuivre l’œuvre de toute une vie. Je ne voulais pas lui faire de peine, pas maintenant, pas comme cela. Il me traversa l’esprit que j’étais un petit con. Alors, je dis un mensonge : -On verra papa, je te remercie de me faire confiance, mais pour l’instant je ne sais vraiment pas quoi te répondre. Pendant toute la durée du chemin de retour, nous n’abordâmes plus le sujet, je me souviens qu’un paon fit la roue devant lui et qu’il était fier comme un enfant. LIVRE Un photographe amoureux Claude Nori Publication : 16 octobre 2014 Format : 11 x 18 cm 168 pages, broché ISBN: 979-10-90 294-15-8 Prix : 14 euros https://www.editions-contrejour.com Marque-page0
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