Carte blanche à The Analog Club : Gil Rigoulet nous livre son ode à la photographie argentique 4 jours ago
Carte blanche à The Analog Club : Rencontre avec Florian Guillon-Antigny, artisan des procédés alternatifs en argentique 6 jours ago
Festival Circulation(s) #15 : Entretien avec Clara Chalou, direction artistique, collectif Fetart 8 avril 2025
Sensibilités partagées à la Galerie Echo 119. Rencontre avec Salomé d’Ornano et Kinuko Asano 7 avril 2025
Letizia Battaglia, Une vie de lutte. “Je m’empare du monde où qu’il soit” aux éditions Actes Sud 5 jours ago
S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles de Maryam Ashrafi par Brigitte Trichet (éditions Hemeria) 26 mars 2025
Masterclass Oeildeep : « L’appel de l’horizon », un renouveau immortalisé par Rebecca Rubcke 3 jours ago
Masterclass Oeildeep : « Syncopée Méditerranée / Marseille », une série de Pierryl Peytavi 4 avril 2025
Dernier chapitre d’une trilogie familiale, le photographe Pierre-Elie de Pibrac en Israël (Episode 6) 31 mars 2025
We Are The Painters, Interview, galerie In Situ – fabienne leclerc : recyclage, chevelure et premier degré 4 jours ago
Partager Partager L'EditionL'Invité·ePhoto Carte blanche à Elisabeth Hébert : La collection Smallpaper La Rédaction25 avril 2019 Temps de lecture estimé : 5minsPour sa troisième carte blanche, notre invitée de la semaine, la co-fondatrice du festival L’Oeil Urbain Elisabeth Hébert, nous parle de Smallpaper, la petite collection à petits prix de Photopaper née fin 2017. Une façon de publier des séries courtes et inédites. Inaugurée avec Lardon 1er de Corentin Fohlen, la collection compte aujourd’hui 6 titres. J’ai créé la collection Smallpaper il y a un peu plus d’un an, cherchant une forme d’éclectisme et une spontanéité dans le choix des sujets. Format court de 48 à 64 pages, avec une fabrication commune pour chaque titre, la collection permet de répondre à un rythme plus rapide que l’édition d’un livre conséquent qui nécessite souvent un a deux ans de travail. La collection Smallpaper propose de publier des séries courtes et inédites, parfois recomposées pour l’occasion. Série datant de quelques années laissée dans un tiroir, démarrage ou mi-parcours d’un projet au long cours. Les travaux choisis sur un critère “affectif“ assumé offrent ainsi une programmation hétérogène et riche en possibilité, chaque livre étant un “pont” vers le suivant. Après le succès de Lardon 1er de Corentin Fohlen au ton volontairement subversif et dadaïste aujourd’hui sold-out, c’est vers des sujets plus complexes que j’ai souhaité me poser. Voici les deux derniers numéros de la collection : Mexican Morgues de Sébastien Van Malleghem Travail courageux mais vital, Sébastien Van Malleghem prend un grand souffle d’air avant de se lancer à corps perdu dans les enfers des morgues mexicaines. Série courte mais d’une grande intensité, on découvre l’envers d’un décor que l’on refuse généralement de voir, de l’arrivée d’un corps à sa crémation, tout en suivant les acteurs de cette « après-mort ». Quand Sébastien m’a proposé de publier cette série, j’ai dit oui immédiatement. Extrait // « Je regarde ce mec qui brûle des corps. Pendant les crémations, il passe son temps les yeux rivés sur les réseaux sociaux. Réalité virtuelle, pleine de couleurs et de mensonges rassurants. Derrière lui, quelques lettres : deposito temporal. Je bloque. Je me dis que c’est ça. Voilà ce que nous sommes. Nous sommes un « dépôt ». Un dépôt temporaire. Les yeux rivés sur des écrans comme pour ne pas y penser… Il a fallu que je sorte, que je « synthétise » cette masse de morts. Nous avons visité des cimetières s’étendant sur des flancs de montagne entière, que l’on pourrait appeler « Nécropoles » tant leur taille est immense. L’administration ne tient plus le compte des tombes défraîchies par les années tellement elles sont nombreuses. Ici, il n’y a pas d’employés communaux. Ce sont des hommes, payés au lance-pierre par les familles, qui creusent et réparent les tombes sous un soleil brûlant. La mort, véritable institution, draine des familles entières qui viennent se recueillir en bus sur les tombes, chanter avec les musiciens, pleurer parents et enfants… Une scène où deux jeunes fils entourés de leur famille regardant les fossoyeurs creuser la tombe de leur mère de 42 ans, décédée à la suite de problèmes respiratoires, me poussa à me cacher derrière mon appareil photo, à déclencher, alors que je pleurais. » S.V.M. Taswira de Romain Laurendeau. Romain Laurendeau nous emmène en Algérie sur les pas de migrants en transit, avec qui il va vivre plusieurs semaines, de façon étroite mais fugace. D’où viennent-ils ? Où vont-ils ? Il ne le saura jamais. Mêlant portraits en couleur et travail documentaire en noir et blanc, c’est le questionnement personnel sur son travail que l’on effleure en parcourant ce livre. Extrait // « … Pourtant, quelque chose clochait. Une fausse note. Une fermeture. Ce n’était pas les conditions effrayantes de ce lieu de vie, les déchets, la chaleur, la poussière, ou le tumulte des trains réguliers qui assourdissait tout le camp à chaque passage. Non. Je ressentais une résistance s’immiscer au fur et à mesure de mes rencontres. Tout se crispait. Tout devenait plus difficile. Puis je compris. Sous leurs sourires, ils avaient peur. Peur de moi, l’étranger. Au Sénégal, l’étranger pouvait parfois représenter l’opulence. Mais ici, à cet instant, il était source de toutes les méfiances. Ici, j’étais devenu une menace. (…) Taswira ! Taswira ! Ces mots continuaient de rythmer mes journées. Plus de petite fille, cette fois. Mais des jeunes hommes, des anciens… Suite à l’expérience de mon premier portrait, j’avais décidé d’observer le même protocole. Aucune direction ; je me contentais de me déplacer vers eux quand ils m’appelaient. Des portraits que je voulais basiques, bruts, quasi organiques. J’avais finalement compris que ces Taswira étaient un appel. Le désir de se montrer au « monde » comme ils le souhaitaient. Moi, je n’étais que le blanc, l’étranger qui servait de médium. Certains revêtaient leurs plus beaux habits avant de m’appeler. Tous plaisantaient, souriaient, puis se figeaient naturellement, appliqués, sérieux devant mon objectif. Finalement, parallèlement à mon travail documentaire, je construisais une série qui m’échappait encore dans toutes ses interrogations, mais dont j’étais à présent convaincu de l’importance. Le camp a été démantelé au petit matin, deux jours après ma dernière photographie. Je venais tout juste de rentrer en France, mais je ne l’ai appris que bien plus tard. Je ne les ai jamais revus. Des rumeurs parlaient de camps officiels où ils auraient été placés en attendant l’expulsion vers leur pays d’origine. Des ONG et agences photos dénonçaient quant à elles, l’abandon par les autorités de migrants illégaux dans le désert… La réalité froide et violente se rappelait de nouveau à moi. L’angoisse de ne pas savoir ce qu’il leur était arrivé. Et puis l’interrogation. » » R. L. INFORMATIONS PRATIQUES Collection Smallpaper 48 à 64 pages – 150 x 210 mm, couverture souple deux piques métal, coins ronds, vendus dans une enveloppe japonaise. Entre 12 et 14 euros Disponible sur https://www.photopaper.fr/ Marque-page2
Photo Masterclass Oeildeep : « L’appel de l’horizon », un renouveau immortalisé par Rebecca Rubcke Cette semaine nous terminons la restitution de la Masterclass Oeildeep qui s’est achevée en décembre 2024 sous l’égide de Raphaële Bertho, Bruno ...
News PODA : Un Doisneau à petit prix ! Un an après la sortie de cette collection particulière de photographies en toute petit format et à petit prix, la PODA accueille ...
L'Invité·e Carte blanche à The Analog Club : Flavio Cannalonga – un photographe à (re)découvrir Pour leur quatrième et dernière carte blanche, nos invité·es de The Analog Club — lieu emblématique dédié à la photographie argentique à ...
L'Edition Letizia Battaglia, Une vie de lutte. “Je m’empare du monde où qu’il soit” aux éditions Actes Sud
L'Edition S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles de Maryam Ashrafi par Brigitte Trichet (éditions Hemeria)
S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles de Maryam Ashrafi par Brigitte Trichet (éditions Hemeria)
Carte blanche à The Analog Club : Gil Rigoulet nous livre son ode à la photographie argentique 4 jours ago
Carte blanche à The Analog Club : Rencontre avec Florian Guillon-Antigny, artisan des procédés alternatifs en argentique 6 jours ago
Festival Circulation(s) #15 : Entretien avec Clara Chalou, direction artistique, collectif Fetart 8 avril 2025
Sensibilités partagées à la Galerie Echo 119. Rencontre avec Salomé d’Ornano et Kinuko Asano 7 avril 2025
Letizia Battaglia, Une vie de lutte. “Je m’empare du monde où qu’il soit” aux éditions Actes Sud 5 jours ago
S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles de Maryam Ashrafi par Brigitte Trichet (éditions Hemeria) 26 mars 2025
Masterclass Oeildeep : « L’appel de l’horizon », un renouveau immortalisé par Rebecca Rubcke 3 jours ago
Masterclass Oeildeep : « Syncopée Méditerranée / Marseille », une série de Pierryl Peytavi 4 avril 2025
Dernier chapitre d’une trilogie familiale, le photographe Pierre-Elie de Pibrac en Israël (Episode 6) 31 mars 2025
We Are The Painters, Interview, galerie In Situ – fabienne leclerc : recyclage, chevelure et premier degré 4 jours ago