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France – Allemagne(s), 1870-1871 : La Guerre, La Commune, Les Mémoires

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Le musée de l’Armée inaugure aujourd’hui une exposition inédite sur une période occultée de l’histoire par le grand public : le conflit franco-allemand en 1870-1871. A travers des œuvres picturales, sculpturales et photographiques, l’art devient témoin du passé. Retour sur cette période fondatrice dans la relation entre ces deux pays, autour de laquelle se noue déjà l’avenir de l’Europe.

« Année terrible », selon l’expression de Victor Hugo, elle s’achève sur une guerre civile – la Commune de Paris –, qui ne constitue pas un accident mais bien l’aboutissement d’un processus préexistant, que les tensions sociales et l’élan de patriotisme déclenché par la défaite française ont contribué à mettre en œuvre.

L’exposition curatée par Mathilde Benoistel, Sylvie Le Ray-Burimi et  Christophe Pommier, propose un nouveau regard sur la guerre de 1870-1871, en offrant le point de vue des deux nations, qu’ils soient immédiats ou rétrospectifs, et en inscrivant ce conflit dans des perspectives chronologiques plus longues : l’une allant de 1864, qui marque le début des guerres d’unification allemande, jusqu’à l’année 1875 avec la crise dite de la « guerre en vue » ; l’autre débutant en 1813, correspondant aux guerres de libération allemandes (Befreiungskriege) suivies du Congrès de Vienne en 1815, jusqu’au traité de Versailles de 1919.

Les traces laissées par les témoins ou acteurs du conflit dans les arts, la littérature ou encore l’espace urbain sont nombreuses, comme le quartier de la Défense à l’ouest de Paris, la colonne de la Victoire (Siegessäule) à Berlin ou encore la Strasse der Pariser Kommune. Elles seront largement abordées dans le parcours de l’exposition, à travers une grande variété d’objets, de peintures, de sculptures, ainsi qu’un exceptionnel ensemble de photographies d’époque. De même seront évoquées les évolutions importantes issues de ces événements, qu’elles soient politiques, diplomatiques, militaires, idéologiques, sociales, économiques ou encore religieuses.

LE SAVIEZ-VOUS ?
La Défense : le quartier tient son nom du groupe sculpté La Défense de Paris, de Barrias, installé sur l’ancien rond-point de Courbevoie, d’où sont parties les troupes françaises le 19 janvier 1871 pour la seconde bataille de Buzenval. Cette dernière est commémorée par une rue et une station de métro.
Rue et station de métro Quatre-Septembre : il s’agit du 4 septembre 1870, date de la proclamation de la Troisième République par Léon Gambetta à l’Hôtel de ville de Paris.
Place Denfert-Rochereau : anciennement appelée place d’Enfer, elle fut rebaptisée du nom du colonel Pierre Philippe Denfert-Rochereau, gouverneur de la place de Belfort en 1870, qui résista cent-trois jours, du 3 novembre 1870 au 18 février 1871, au siège de la ville par les troupes allemandes. La statue placée en son centre est une réplique au tiers du monumental Lion de Belfort dû au sculpteur alsacien Auguste Bartholdi.

EXPOSITION
France – Allemagne(s), 1870-1871
La Guerre, La Commune, Les Mémoires
Du 12 avril au 30 juillet 2017
Musée de l’Armée
Hôtel des Invalides
129 rue de Grenelle
75007 Paris
Ouvert tous les jours sauf le 1er mai, de 10h à 18h.
Tarifs : 12€ visite de l’exposition et des collections permanentes ; 8,50€ tarif réduit; gratuit pour les moins de 18 ans.
http://www.musee-armee.fr

La Rédaction
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