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Partager Partager Actu Art ContemporainOtherSide Ceija Stojka : Avoir 10 ans à Auschwitz. Les expositions testaments d’Antoine de Galbert (1/2) Marie-Elisabeth De La Fresnaye13 mars 2018 Temps de lecture estimé : 3minsOn le savait éloigné des diktats du marché et des tendances et une fois encore Antoine de Galbert le prouve en mettant en lumière le destin de l’artiste rom Ceija Stojka et les Blacks Dolls de la collectionneuse américaine Deborah Neff. Ceija Stojka : Avoir 10 ans à Auschwitz C’est grâce au soutien apporté par la Maison Rouge à la compagnie théâtrale Lanicolacheur qu’une première version de l’exposition à été produite à la Friche Belle de Mai en mars 2017, cette seconde élargie arrive à Paris et a été un argument pour repousser la fermeture de la Maison Rouge. C’est dire l’importance que lui confère Antoine de Galbert ! Xavier Marchand co-commissaire a découvert l’artiste à travers ses recherches sur la culture rom et fait publier son livre « Je rêve que je vis, libérée de Bergen Belsen ». Au delà de ce témoignage écrit et nombreux poèmes, Ceija se met à peindre en complète autodidacte comme pour évacuer l’horreur vécue après un long silence de presque 40 ans (elle survit à trois camps de concentration Auschwitz-Birkenau, Ravensbrück et Bergen-Belsen). Née dans une famille de marchands de chevaux, elle fuit à Vienne et est déportée avec sa mère dans un camp tzigane, à la suite d’une traque sans relâche. La période des camps est la pièce centrale de l’exposition sur ces cimaises grises qui font ressortir ces visions hallucinatoires où les corbeaux, les croix gammées et les bottes des SS sont les motifs récurrents. Comme des signes du bruit qui régnait, bruit des insultes, des chiens, des sirènes, explique l’artiste dans le documentaire projeté dans le cabinet de curiosités d’Antoine de Galbert (la collection de coiffes). Ses annotations graphiques au dos des toiles et des dessins permettent aussi de mesurer l’urgence de ces évocations macabres pour lutter contre l’oubli et le déni (l’on parlera de véritable génocide tzigane). L’on songe à l’expressionnisme allemand devant ces corps décharnés ou au cri de Klimt avec ces visages déformés dont elle n’aura eu que la formidable intuition étant presque analphabète. Auschwitz est mon manteau tu as peur de l’obscurité ? je te dis que là où le chemin est désert, tu n’as pas besoin de t’effrayer je n’ai pas peur. ma peur s’est arrêtée à Auschwitz et dans les camps. Auschwitz est mon manteau, Bergen-Belsen ma robe et Ravensbrück mon tricot de corps. de quoi faut-il que j’aie peur ? Puis l’on assiste au retour à la vie avec un changement chromatique complet. Les motifs renvoient à son enfance libre au milieu de la nature, des roulottes et des chevaux. Des évocations idylliques et insouciantes scandées par les saisons et portées par des couleurs vibrantes, un jaune comme échappé des tournesols de Van Gogh. A la renaissance des champs correspond la renaissance du cœur et de l’espoir. Catalogue publié à l’occasion, disponible à la librairie Bookstorming/la Maison Rouge. INFOS PRATIQUES : • “Ceija Stojka” Une artiste rom dans le siècle • Aussi : Black Dolls, La collection Deborah Neff Jusqu’au 20 mai 2018 La Maison Rouge Fondation Antoine de Galbert 10 bd de la Bastille 75012 Paris (fermeture définitive fin 2018). http://lamaisonrouge.org Autour de l’exposition : > Le Jeudi 22 mars à 19h Lecture « Auschwitz est mon manteau » de Ceija Stojka > Le Jeudi 5 avril à 19h30 Projection « Ceija Stojka, portrait d’une romni » au Mémorial de la Shoah http://www.memorialdelashoah.org A LIRE : Carte Blanche à Christophe Gaillard : Focus sur Ceija Stojka Demain, retrouvez l’article sur Black Dolls, La collection Deborah Neff. Favori0
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