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En équilibre précaire avec Théo Mercier au musée de la Chasse

Temps de lecture estimé : 2mins

Habitué des planches (metteur en scène) et des institutions à la pointe (Palais de Tokyo, Centre Pompidou, le Lieu Unique, Lille 3000..), Théo Mercier nous avait enchanté à la Ménagerie de Verre dans le drolatique « Affordable solution for a better living »version chorégraphiée du prêt-à-poser commercial mondialisé.

Après le musée de l’Homme il poursuit son exploration ethnographique et anthropologique au musée de la Chasse et de la nature qui lui donne carte blanche. Un terrain de jeu à la hauteur de son impertinence où les pneus Goodyear voisinent avec les peaux de bananes, squelettes de pacotille et autres totems déjantés qui interrogent la domestication du vivant, le rituel contemporain, le bon goût, l’obsolescence, la hiérarchie des valeurs.. dans des parasitages qui trouvent au sein des animaux empaillés de l’hôtel de Guénégaud un écho supplémentaire. Entre fable apocalyptique et récit d’anticipation, le drame qui se joue sous nos yeux bascule entre effroi et séduction. Nous sommes saisis dans les rets qu’il nous tend sous le masque du leurre et du travestissement. Au bord du précipice.

Découvert par Gabrielle Maubrie, Théo Mercier est rapidement adoubé par le milieu et navigue entre la France et le Mexique où il puise son inspiration pour la magie. Son échec au Prix Marcel Duchamp ne semble pas un obstacle à son succès.

Evénement le 12 juin : la Nuit au musée, Théo Mercier propose 3 performances en continu, en invitant des artistes et collaborateurs réguliers à animer avec lui les espaces du musée. Marlène Saldana et Jonathan Drillet rejouent la scène de la vente aux enchères du spectacle La Fille du collectionneur, le chorégraphe Steven Michel propose une version personnelle du célèbre Après-midi d’un faune de Vaslav Nijinski, tandis que dans la cour du musée, se déroule la performance Deep Water, un subtil mélange entre le travail de designer d’Arthur Hoffner et la création corporelle de Grégoire Schaller.

Egalement à découvrir : Erik Nussbicker et son triptyque [Apokatastasis] – Jardin Intérieur.

INFOS PRATIQUES :
Every stone should cry
Théo Mercier
Jusqu’au 30 juin 2019
Musée de la Chasse et de la nature
62, rue des Archives
75003 Paris
https://www.chassenature.org/

Marie-Elisabeth De La Fresnaye
Après une formation en littérature et histoire de l'art, Marie de la Fresnaye intègre le marché de l'art à Drouot et se lance dans l'événementiel. En parallèle à plusieurs années en entreprise dans le domaine de la communication éditoriale, elle créé son blog pour partager au plus grand nombre sa passion et expertise du monde de l'art contemporain et participe au lancement du magazine Artaïssime.

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