Carte blanche à Salomé d’Ornano : Nouvelle génération d’artistes engagées pour l’écologie – Laure Winants 5 jours ago
Épisode IV : Focus contractuel – nouer une relation avec une galerie d’art Entretien avec Cyrielle Gauvin, avocate associée cabinet Aœdé 1 jour ago
D’une image à l’autre, histoire de résurrection Entretien avec Christine Delory-Momberger 28 novembre 2023
Julien Alamo, A Conversation about Museum-Quality Printing, Commuting to Brooklyn by Ferry, and Success 27 novembre 2023
Masterclass Oeildeep : Pulsion, Corps & Figures, une série d’autoportraits par Camille Guichard 17 novembre 2023
Interview Chloé Viton et Geoffrey Badel, SOL ! au MO.CO et « The Manila Room » au Frac Occitanie 1 jour ago
Louis de Bayser, FAB, Grand Palais Ephémère : « Paris reste un centre névralgique du marché de l’art » 4 jours ago
Rencontre avec Thibaut Huchard : « Reprendre une forme univoque pour parler de choses équivoques » 5 jours ago
Partager Partager Actu Art ContemporainInterview Art ContemporainL'InterviewOtherSide Rencontre Alain Fleischer, directeur du Fresnoy Marie-Elisabeth De La Fresnaye11 octobre 2019 Temps de lecture estimé : 6minsAlain Fleischer est plasticien, cinéaste, romancier, photographe et dirige depuis 1997 le Fresnoy, Studio national des arts contemporains qu’il a fondé. Il vit entre Paris, le Fresnoy et Rome et conjugue sans relâche ces multiples activités. Nous le rencontrons dans le taxi qui le ramène à la gare après le vernissage de Panorama 21, « les Revenants » sous le commissariat de Jean Hubert Martin, historien de l’art, conservateur d’institutions et commissaire d’expositions. Alain Fleischer est revenu sur cette aventure exceptionnelle et école du regard née d’une utopie, les nouveaux défis qui l’animent, ce qui fait la marque de fabrique d’un tel lieu, et sa riche actualité artistique en cours. Genèse de Panorama 21, les Revenants Jean Hubert Martin a eu une entière carte blanche et a su comme ceux qui l’on précédé, déceler un thème, une ambiance dominante, à savoir « les Revenants », ces spectres, cette présence spirite qui parcourt les propositions artistiques de cette promotion. Mais au-delà de cette orientation choisie par Jean-Hubert Martin, ces œuvres très belles parlent elles-mêmes et font appel, comme il l’a souligné à des matériaux traditionnels, comme le verre, la céramique, ce qui assez étonnant dans une école dominée par les nouvelles technologies, les nouveaux supports virtuels. Cette résurgence d’une matérialité couplée à un dispositif technologique sophistiqué rend ces œuvres inhabituelles et très originales. J’ai vu aussi apparaitre des formes nouvelles inspirées par la biologie, la science.. dans ce panorama captivant ! Qu’est ce qui fait, selon vous, la signature unique du Fresnoy ? Ce qui est singulier aux œuvres du Fresnoy est leur accomplissement, leur achèvement. Aucune œuvre n’est approximative, à l’état préparatoire de maquette ou prototype. Un tel aboutissement tient à la qualité de l’accompagnement technique et artistique. On pousse les étudiants à la fois intellectuellement et techniquement à aller jusqu’au bout de leur projet et à le finaliser avec une grande exigence. Cela me semble l’une des caractéristiques les plus visibles des œuvres du Fresnoy. Beaucoup de jeunes artistes qui sortent de l’école ont des trajectoires remarquées que ce soit à travers des prix (Marcel Duchamp), des résidences (Villa Médicis, Casa Velazquez..), des expositions comme Hicham Berrada au Louvre Lens ou Clément Cogitore auteur de nombreux films récompensés. Je dois souligner que tout le mérite n’en revient pas qu’au Fresnoy, ces jeunes artistes ayant déjà une formation antérieure qu’ils viennent compléter ici. Si leur passage ici est décisif il tient à notre processus de sélection à la fois en terme de projet, de motivation, d’idées. Nous les aidons à franchir ce pas et à réaliser certains projets à échelle 1 et à présenter des œuvres immédiatement diffusables dans le monde de l’art. Aucun jury n’est parfait ni impartial et même s’il nous est arrivé de laisser passer des candidats qui se sont révélés par la suite très bons, nous avons maintenant acquis une expertise pour discerner les talents et potentiels. Si on juge de prime abord sur dossier ce qui est toujours approximatif et partiellement réducteur, la rencontre avec le candidat dans un vrai dialogue est l’étape clé. Notre impact se mesure également à l’extérieur. Nous diffusons beaucoup et sommes très sollicités dans ce sens à la fois en France et à l’étranger. Cette année quatre pays rendent hommage à notre production. Enfin il y a un effet d’entrainement et d’entraide entre les étudiants. Comme une communauté, une famille par le biais du réseau des anciens très actif. Notre vocation est de professionnaliser les étudiants, c’est-à-dire les mettre face à leurs responsabilités, leurs obligations, face à certaines règles dans le cadre de la production d’œuvres avec de l’argent public ce qui est notre cas et aussi leur inculquer le respect de leurs propres œuvres et ambitions. Mais nous restons assez en retrait du marché de l’art. Je me méfie de ces effets de mode, ces œuvres immédiatement repérées, digérées, diffusées à grande échelle. Fonctionnement et budget du Fresnoy Le Fresnoy est depuis toujours co-financé par le ministère de la culture et par la Région avec une participation de la ville de Tourcoing. Il nous est arrivé d’avoir des légères baisses étant donné les difficultés économiques de chacun qui peuvent nous impacter même si fondamentalement le financement du Fresnoy est assuré sans rupture et sans désaveu des différentes autorités politiques. Une utopie en marche ? Je dois dire que le projet que j’ai imaginé au départ s’est réalisé très exactement. Je ne pouvais donc m’en plaindre qu’à moi-même en cas d’échec ! Les choses se sont faites comme je les avais proposées y compris dans leur dimension utopique et je suis heureux de constater leur pérennité. C’est certainement l’une des raisons pour laquelle nos tutelles ont continué à nous soutenir. Votre travail d’artiste et prochains projets Cela n’est pas toujours simple de tout concilier et il y a des choses que j’ai du reporter à plus tard ou réévaluer comme la réalisation de films de fiction, une économie trop lourde pour être compatible avec une activité autre même si j’ai continué à tourner au Fresnoy de nombreux films documentaires sur l’art, les musées, les artistes (250 au total). J’ai aussi remplacé l’activité de réalisation de films de longs métrages par l’écriture de livres de littérature, plus facilement envisageable en parallèle, au total une cinquantaine depuis mon arrivée ici. J’ai eu récemment des expositions personnelles à Enghein (centre des arts), à Toulon (HDA) ou à Nice (musée de la photographie). Quant à Paris après un projet prévu au Palais de Tokyo et interrompu suite au départ de Jean de Loisy, je prépare pour l’année prochaine une grande rétrospective personnelle au Centquatre. Elle rassemblera mon travail d’artiste, de photographe, d’écrivain et aussi de cinéaste. José Manuel Goncalvès qui a été le commissaire de Panorama en 2018, a découvert mon travail et décidé que c’était le moment de le présenter en grand. Même si j’avais été exposé à la MEP en 2007 et à Beaubourg en 2003, c’est pour moi un évènement important. Je vais pouvoir dans ces magnifiques espaces très polyvalents montrer des installations à grande échelle, de grandes séries de photographies, des performances et des films. INFOS PRATIQUES : Panorama 21, le rendez-vous annuel de la création Les Revenants Jusqu’au 29 décembre 2019 Le Fresnoy, studio national des arts contemporains 22 Rue du Fresnoy 59200 Tourcoing Large programmation en résonance : Horaires : Mercredi > dimanche : de 14h00 à 19h00 Fermé le lundi et le mardi Plein tarif : 4€ / Tarif réduit : 3€ https://www.lefresnoy.net/panorama21/ Alain Fleischer est représenté par la galerie Françoise Paviot : http://paviotfoto.com/artistes/alain-fleischer/ A LIRE : Panorama 21, Le Fresnoy et ses « revenants » Favori0
Interview Art Contemporain « Parler avec elles » : les 40 ans du Frac MÉCA par Emilie Parendeau L’artiste Emilie Parendeau poursuit une démarche autour d’une trilogie Délégation/Instruction/ Partition à partir d’œuvres à protocole dont elle vient questionner tout le ...
L'Interview Épisode IV : Focus contractuel – nouer une relation avec une galerie d’art Entretien avec Cyrielle Gauvin, avocate associée cabinet Aœdé Après avoir partagé les trois premiers épisodes juridiques autour du droit d’auteur, de l’IA et de contrat de vente et de commande, ...
Interview Art Contemporain Interview Chloé Viton et Geoffrey Badel, SOL ! au MO.CO et « The Manila Room » au Frac Occitanie Chloé Viton participe à la 2ème édition de SOL ! Biennale du territoire #2 « Soleil Triste » à MO.CO Montpellier– La ...
Actu Art Contemporain Mark Rothko : « Mon art n’est pas abstrait, il vit et il respire », Fondation Louis Vuitton, ARTE
Actu Art Contemporain FAB Paris 2023 : l’exigence à la française, de l’Antiquité à nos jours réunie au Grand Palais Ephémère !
Actu Art Contemporain Mike Kelley et les « Mythologies américaines » à la Bourse de Commerce – Pinault Collection
Carte blanche à Salomé d’Ornano : Nouvelle génération d’artistes engagées pour l’écologie – Laure Winants 5 jours ago
Épisode IV : Focus contractuel – nouer une relation avec une galerie d’art Entretien avec Cyrielle Gauvin, avocate associée cabinet Aœdé 1 jour ago
D’une image à l’autre, histoire de résurrection Entretien avec Christine Delory-Momberger 28 novembre 2023
Julien Alamo, A Conversation about Museum-Quality Printing, Commuting to Brooklyn by Ferry, and Success 27 novembre 2023
Masterclass Oeildeep : Pulsion, Corps & Figures, une série d’autoportraits par Camille Guichard 17 novembre 2023
Interview Chloé Viton et Geoffrey Badel, SOL ! au MO.CO et « The Manila Room » au Frac Occitanie 1 jour ago
Louis de Bayser, FAB, Grand Palais Ephémère : « Paris reste un centre névralgique du marché de l’art » 4 jours ago
Rencontre avec Thibaut Huchard : « Reprendre une forme univoque pour parler de choses équivoques » 5 jours ago