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Partager Partager L'Invité·ePhoto Carte blanche à Marion Scemama : Histoire d’une photo de David Wojnarowicz La Rédaction3 juin 2020 Temps de lecture estimé : 4minsPour sa deuxième carte blanche, notre invitée Marion Scemama a choisi de nous révéler l’histoire qui se cache derrière ce portrait enseveli de David Wojnarowicz, qu’elle a réalisé lors d’un périple dans les déserts américain en 1991. Soit un an avant la disparition de l’artiste pluridisciplinaire américain, victime du virus du sida. Cet homme enseveli qui surgirait à la manière d’un mort vivant pour hanter nos souvenirs, ou s’enfoncerait dans la terre pour disparaître à jamais, cet homme, c’est David Wojnarowicz*, mort du Sida le 12 juillet 1992. J’ai réalisé cette photo à sa demande en mai 1991, lors d’un voyage dans les déserts américains, un an avant sa disparition. Elle a été prise à Chaco Canyon, au fin fond d’un village indien abandonné. Une amitié chaotique J’ai rencontré David Wojnarowicz en 1983 à New York où je vivais depuis quelques années. Notre amitié est née dès la première rencontre, suivie de nombreuses collaborations vidéo et photographiques. Des moments d’une grande complicité créative, de rires et de joies, entrecoupés de ruptures douloureuses et d’incompréhensions réciproques, mais à chaque fois suivies de retrouvailles heureuses et fructueuses. Diagnostiqué séropositif en 1988 après la mort de son ami et mentor Peter Hujar, David me propose en mai 1991 de traverser les déserts américains, de New mexico à San Francisco en passant par la vallée de la Mort. Notre voyage fut à l’image de notre amitié : créatif et chaotique. Sur la route du retour, quelques jours avant la fin du voyage, David me dit qu’il aimerait faire une photo et qu’il avait besoin de moi pour la réaliser. Nous nous arrêtons près d’un village Pueblo (peuple indien d’Amérique du nord) complètement désert. Nous traversons le village sous un soleil écrasant. Je le suis sans un mot, sans poser de question. Nous dévalons une corniche dans la poussière à l’abri du village. Il s’arrête et me dit : on va creuser un trou ou je m’allongerai. Tu recouvriras mon visage de terre et tu prendras une photo. Nous creusons la terre dure et sèche à mains nus, sans un mot. Il me donne son appareil photo et s’allonge dans le trou. Je recouvre une partie de son corps et pose délicatement la terre sur son visage, laissant sa bouche ses yeux et son nez à découvert. Il ferme les yeux. J’ai la gorge serrée, consciente de la force de cette image, aujourd’hui lui vivant, demain lui mort. Je me place au-dessus de lui, debout, jambes écartées, son corps entre mes jambes. Et je prends quelques photos. De retour dans la voiture, assis, Je lui prends la main et sans nous regarder, nous restons silencieux un long moment, le temps d’évacuer l’émotion et de rire de notre exploit. Ce fut notre dernière collaboration. De retour à New York, je reprends l’avion pour Paris et ne le revit plus jusqu’à sa mort un an plus tard. Cette photo, il en a fait un tirage recadré au carré et demandé à son compagnon, Tom Rauffenbart de ne la dévoiler qu’après sa mort, datée post mortem 1992-1993. …Cet homme enseveli qui surgirait de terre pour hanter nos souvenirs, ou s’enfoncerait dans la terre pour disparaître à jamais… * Artiste américain (1954-1992), peintre, écrivain, performer, photographe, il fut l’une des figures marquantes de la scène artistique new-yorkaise des années 80. Confrontant la mort et l’épidémie du Sida, il s’imposa très vite comme l’un des artistes phare de la contestation des années Reagan et Bush, revisitant les fondements de la civilisation américaine, du massacre des indiens à la volonté génocidaire d’éradiquer tous les laissés pour compte de la société américaine. Marque-page0
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S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles de Maryam Ashrafi par Brigitte Trichet (éditions Hemeria)
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