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Partager Partager Si certaines galeries ont le vent en poupe comme Jocelyn Wolff qui inaugure son nouvel espace dans le Triangle d’or parisien (relire son interview) avec une remarquable exposition de l’artiste minimal allemand Franz Erhard Walther, beaucoup d’enseignes de taille moyenne ferment ou se mettent en pause à la recherche d’un modèle capable de résister à l’hyper-concentration du secteur au profit d’une poignée de mégas-galeries. De quoi ce trou d’air est-il porteur ? Est-ce temporaire ? En tous cas, il convient plus que jamais de soutenir notre écosystème en cette rentrée. Quelques incontournables pour garder le mental et rester positif : Hans Op de Beeck « On Vanishing » TEMPLON Hans Op de Beeck, The Vessel 2024 courtesy de l’artiste et TEMPLON Dans le prolongement de sa carte blanche au Musée de Flandre de Cassel, le belge Hans Op de Beeck ouvre la saison parisienne des galeries et c’est un évènement. Il investit les deux espaces de TEMPLON dans une dramaturgie qui condense l’ensemble de ses recherches et obsessions autour des Vanités flamandes, du silence, de l’introspection, des codes du portrait, ses personnages étant retranchés dans leurs pensées, les yeux clos. Les bulles de savon (célèbre tableau de Rembrandt), les insectes, les fossiles, les symboles sont nombreux dans ce qui ressemble à un Cabinet de curiosités allemand « Wunderkammer », ces Chambres des merveilles des châteaux de la Renaissance qui lancent une mode culturelle dans toute l’Europe. Une magie silencieuse et haptique rigoureusement en monochrome gris, le titre de l’exposition jouant de sa double signification à la fois « disparaître soudainement et complètement » et « devenir nul ». https://www.templon.com/fr/expositions/on-vanishing-/ Emmi Whitehorse « Inside the White Cube » Emmi Whitehorse Dream Site 2016Mixed media on canvas Courtesy of the artist and Garth Greenan Gallery, New York. Photo© Christopher Burke Studios/shootART La peintre Navajo, Emmi Whitehorse, exposée à la dernière Biennale de Venise où la galerie White Cube l’a découverte puise son inspiration dans le concept Navajo du Hózhó qui revendique un équilibre et une éthique de beauté et d’harmonie entre l’homme et son environnement. A l’origine du collectif d’artistes amérindiens le Grey Canyon Group, celle dont l’enfance fut nomade, entretient un lien singulier avec les cycles cosmologiques du lac Whitehorse dont elle porte le nom. Site archéologique essentiel à la culture du peuple Navajo, elle traduit dans ses toiles l’atmosphère, les phénomènes naturels, le lien avec la terre, la topographie tout en y ajoutant des motifs hérités du tissage pratiqué par sa grand-mère et une admiration pour les champs d’abstraction de Rothko. Quelques effets de rupture signalent l’entreprise extractiviste postcoloniale menée sur ces territoires autochtones. https://www.whitecube.com/gallery-exhibitions/emmi-whitehorse-paris-2025 MC MITOUT « Je suis immense » Galerie Claire Gastaud Nous sommes accueillis par un large wall-painting dont le titre « Je suis immense » renvoie à une émotion de l’ordre du ravissement que l’artiste nous partage. MC Mitout, Les deux Lucie, Verceil, Musée Francesco Borgogna, 2024 gouache sur papier, courtesy de l’artiste, galerie Claire Gastaud Dans un entretien à la fois drôle et savant avec Thomas Levy-Lasne Marie-Claire nous dévoile les œuvres réalisées à la suite d’une résidence en Italie qui cohabitent avec des œuvres plus anciennes dont la série « Les plus belles heures », clin d’œil aux miniatures « les Très riches heures du Duc de Berry », célèbre manuscrit du Moyen Age, rythmé par les saisons et le travail aux champs. Marie Claire utilise la gouache, l’une des techniques les plus anciennes et fragiles de la peinture comme elle l’explique. Elle revendique des « petits moments d’éternité », loin d’une quelconque virtuosité même si leur gestation peut prendre plusieurs mois. Quand une chambre d’hôpital devient médiévale sous la figure de Séraphine de Senlis, il est question de soin et de réparation, en lien avec l’ex-voto comme elle le confie. Tout à fait captivant ! https://claire-gastaud.com/exhibitions/85-mc-mitout-je-suis-immense-solo-show « Conjurations, Fétiches et totems en Aliénocène » Galerie Talmart (hors les murs du Centre Wallonie Bruxelles, évènement terminé) Carlota Sandoval Lizarralde, la Relève 6 Art cade, photo studio Meimaris 2024 Stéphanie Pécourt et Ariane Skoda, sont les complices de ce projet aux allures de cabinet de curiosité, revendiquant une lecture iconoclaste et joyeuse autour de rituels et autres charmes cosmiques. Une cartographie de l’hétérotopie qui attire et déroute, agite et persiste. J’étais en pays de connaissance avec les artistes Carlota Sandoval Lizarralde, découverte lors d’Art-o-rama cet été (galerie Fahmy Malinovsky) avec ses totems inspirés de sa Colombie natale et Anna de Castro Barbosa (galerie Spiaggia Libera) et ses fétiches corporels qui appellent au soin. Également Elise Peroi, fabuleuse tisseuse textile que j’ai toujours plaisir à retrouver à Bruxelles. Après je me suis laissé porter au gré des hasards et des collisions entre les pigeonniers de Galatée Deschamps, l’Aphrodite en écailles de porcelaine de Luna-Isola Bersanetti (lauréate ceramic brussels 2025), la collection de masques miniature du Congo d’Anna Safiatou Touré, les augures algorithmiques de Thomas Garnier, la fontaine techno-queer d’Emile Degorce-Dumas ou les clous géants de Rachel Labastie. Le tout sous le prisme du totem de l’artiste brut Jean-Pierre Rostenne, adepte du glanage de cannes dans le quartier des Marolles. Dans cet espace assez ingrat au pied de l’église Saint-Merry, il fallait tout le génie de Stéphanie et Ariane pour animer cette fable contemporaine, mordante et trouble. & La condition extra-terrestre, Centre Wallonie Bruxelles (vaisseau principal) Sylvie Bonnot, Antichambre (étude) courtesy de l’artiste Réunissant 12 artistes français et belges, le projet interroge les imaginaires liés au cosmos. Sylvie Bonnot se saisit de la sculpture pour fragmenter une photographie prise lors du décollage d’un lanceur au Centre spatial guyanais. Amélie Bouvier réinterprète l’histoire de l’exploration de l’Espace avec l’installation intitulée « Nouvelle constellation », en mouvement constant à l’instar de la notion d’extra-terrestre comme elle l’explique. Un vrai coup de coeur ! Autre projet impressionnant avec Olivian Porry qui entremêle imaginaire spatial et monde de la finance avec « New Space Exchange » dans le prolongement de la résidence effectuée auprès de l’Observatoire de l’espace. On peut suivre en direct le cours du marché boursier influencé par les événements cosmiques qui frappent cinq détecteurs. Amélie Bouvier, Nouvelle constellation, 2025Collection de l’Observatoire de l’Espace du CNES(c) photographique : CNES/H.Piraud Arthur Desmoulin, après avoir filmé les mouvements de formes abstraites en latex en état d’apesanteur, confronte sa pratique de sculpteur-céramiste aux notions de légèreté et de gravité suspendue. Enfin, Annabelle Guetatra à travers ses œuvres, invoque une protection symbolique pour les missions des satellites géodésiques Stella et Starlette, de la Station spatiale internationale, ainsi que du rover martien Persévérance. Elle a conçu des ex-voto propitiatoires en céramique à partir de 3 instruments spatiaux. Elle y associe des traditions spirituelles issues de diverses cultures, questionnant ainsi le lien sacré que l’humanité entretient avec le cosmos. Exposition coproduite par le CWB et l’Observatoire de l’Espace du CNES La condition extra-terrestre, Centre Wallonie Bruxelles Exposition terminée Liste forcément incomplète, mises à jour prochaines ! Actualités des galeries : https://www.parisgallerymap.com Marque-page0
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