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Partager Partager Temps de lecture estimé : 11minsCette année, le festival international consacré au photojournalisme, Visa pour l’image célèbre sa 36ème édition. Une édition inaugurée à Perpignan le 31 août dernier et c’est lors des soirées de projection au Campo Santo pendant la semaine professionnelle qu’ont été remis tous les prix et les bourses. Retrouvez le palmarès 2024 et découvrez les noms des lauréats des Visa d’or. Une seule ombre au tableau, pour la remise du Prix d’Or de la Ville de Perpignan Rémi Ochlik, le maire Louis Aliot (RN) a refusé de remettre le prix au lauréat, Loay Ayyoub, photoreporter palestinien qui a couvert les conséquences des frappes israéliennes sur les civils à Gaza. 193000€, c’est le montant total alloué aux photographes lors du festival Visa pour l’Image – Perpignan. Bourse Canon de la Femme Photojournaliste © Cynthia Boll Pour la vingt-quatrième année consécutive, Canon et Visa pour l’image décernent la Bourse Canon de la Femme Photojournaliste à une photographe. La bourse, dotée de 8 000 euros, permettra à la lauréate 2024, Cynthia Boll, de continuer son travail sur l’impact social de la délocalisation de la capitale indonésienne de Jakarta vers la ville émergente de Nnusantara, sur l’île de Bornéo. Prix Camille Lepage © Virginie Nguyen Hoang / Collectif Huma. L’Association Camille Lepage – on est ensemble créée le 20 septembre 2014, quelques mois après la mort de Camille Lepage en Centrafrique, a pour but de promouvoir la mémoire, l’engagement et le travail de Camille. Pour la huitième année consécutive, la Saif, Société des auteurs des arts visuels et de l’image fixe, s’engage pour financer le prix de 8 000 euros. La lauréate de cette édition est Virginie Nguyen Hoang / Collectif Huma, qui pourra poursuivre son reportage sur l’impact de la guerre sur Diana, une enfant vivant seule avec son grand-père à Kharkiv, en Ukraine, et qui entre dans l’adolescence. Bourse Saif / Benoît Schaeffer pour l’édition photographique Roumanie – Bucarest – Combats dans la capitale – Place de la République © José Nicolas En hommage à Benoît Schaeffer, photojournaliste qui nous a quittés en 2020, la Saif organise une bourse dédiée à l’édition photographique pour encourager et mettre en valeur le travail d’un photographe professionnel de presse et/ou documentaire, pour la création d’un ouvrage monographique imprimé. Elle s’adresse aux photographes français ou étrangers résidant en France et présentant un projet de publication en association avec une maison d’édition. La bourse est dotée de 10 000 euros par la Saif est remis au gagnant de cette deuxième édition, José Nicolas, pour son projet de monographie aux éditions Revelatoer. Prix Photo – Fondation Yves Rocher © Axelle de Russé En partenariat avec Visa pour l’image – Perpignan, la Fondation yves Rocher a créé le Prix Photo – Fondation Yves Rocher. Pour sa dixième édition, ce prix est attribué afin de permettre la réalisation d’un travail journalistique sur les problématiques liées à l’environnement, aux relations entre les humains et la terre, aux grands enjeux de la transition écologique. Axelle de Russé, lauréate 2024, recevra son prix doté de 8 000 euros par la Fondation Yves rocher pour son projet de reportage en Terre de Feu, en Patagonie chilienne. Visa d’or humanitaire du Comité International de la Croix-Rouge (CICR) Des enfants déplacés par les combats jouent sur une pièce d’artillerie abandonnée. 30 janvier 2022, Kibumba, province du Nord-Kivu, République démocratique du Congo. © Hugh Kinsella Cunningham Créé en 2011 et doté de 8 000 euros, le Visa d’or humanitaire du CICr récompense un photojournaliste professionnel ayant couvert une problématique humanitaire en lien avec un conflit armé. Cette année, le thème de ce concours photographique porte sur les civils, premières victimes des conflits armés. Le travail de Hugh Kinsella Cunningham est exposé au Palais des Corts, jusqu’au 15 septembre 2024. Visa d’or Magazine © Katie orlinsky pour National Geographic Magazine Pour la dix-septième fois, la région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée offre un prix de 8 000 euros au gagnant du Visa d’or magazine. La gagnante est Katie Orlinsky pour National Geographic magazine pour son travail « où sont passés les caribous ? ». Les autres finalistes : – Valerio Bispuri – Orphelins – Véronique de Viguerie pour GEO / Getty images / Verbatim avec la participation du Cnap – Afghanistan, no woman’s land – Gaël Turine pour Le Figaro Magazine – Les ravages de la tranq Visa d’or News © Mahmud Hams / AFP Pour la première fois, l’association Visa pour l’Image – Perpignan offre un prix de 8 000 euros au gagnant du Visa d’or news. Le gagnant est Mahmud Hams / AFP pour son reportage sur Gaza. Les trois autres nommés étaient : – Corentin Fohlen / Divergence pour Paris Match – Haïti : le pouvoir des gangs – Ziv Koren / Polaris – Israël – John Moore / Getty images – Équateur : conflit armé interne. Visa d’or de la Presse Quotidienne Gökşin Sipahioğlu par Sipa Press © Samar Abu Elouf pour The New York Times Depuis 1990, le Visa d’or de la Presse Quotidienne récompense les meilleures photographies de l’année parues dans un quotidien de la presse internationale. Sur les 20 quotidiens en compétition, le gagnant est le titre américain The New York Times, récompensé pour le travail de la photographe Samar Abu Elouf à Gaza. Pour la première fois, Sipa Press offre un prix de 8 000 euros au gagnant du Visa d’or de la Presse Quotidienne. Visa d’or de l’Information numérique franceinfo La neuvième édition du Visa d’or de l’information numérique franceinfo est organisée par Visa pour l’image – Perpignan avec le soutien de France médias monde, France Télévisions, radio France et l’Institut national de l’audiovisuel (INA), médias audiovisuels de service public, doté de 8 000 euros. Face au flux permanent de l’information, ce prix récompense un projet, un contenu, une création proposant une mise en perspective de l’information. Les lauréats de cette édition sont Amaury Hauchard et Michele Cattani pour « Sahara, la soif de l’or », diffusé par Les Jours. Le jury a souhaité également attribuer une mention spéciale au travail de Megha Rajagopalan et Qadri Inzamam, photographies et vidéo de Saumya Khandelwal, produit en collaboration avec The Fuller Project pour The New York Times, « The Brutality of Sugar: debt, Child marriage and Hysterectomies ». Visa d’or d’honneur du Figaro Magazine © Paula Bronstein / Getty images Le Visa d’or d’honneur du Figaro Magazine récompense le travail d’un photographe confirmé et toujours en exercice pour l’ensemble de sa carrière professionnelle. Pour la douzième année consécutive, ce Visa d’or est doté par Le Figaro Magazine de 8 000 euros. La gagnante est la photographe américaine Paula Bronstein. Visa d’or de la Ville de Perpignan Rémi Ochlik Des personnes face aux ruines de la tour résidentielle Al-Aklouk après une frappe israélienne. Gaza City, 8 octobre 2023.© Loay Ayyoub pour The Washington Post Pour la dix-huitième année consécutive, des directeurs photo de magazines internationaux, ont désigné le lauréat du Visa d’or de la Ville de Perpignan Rémi Ochlik : le photographe palestinien Loay Ayyoub. Le prix est doté par la Ville de Perpignan de 8 000 euros. Son reportage sur Gaza est exposé à Visa pour l’image – Perpignan jusqu’au 15 septembre 2024. Visa d’or des Solidarités © Pierre Faure Pour la première fois, le département des Pyrénées-orientales offre un prix de 8 000 euros au gagnant du Visa d’or des Solidarités. Le gagnant est Pierre Faure pour son travail « France périphérique ». Prix Françoise Demulder © Sandra Calligaro / Item © Catalina martin-Chico Depuis 2020, le ministère de la Culture et Visa pour l’image décernent annuellement deux bourses de production, dotées de 8 000 euros chacune, à des femmes photographes. Ce prix, dédié aux femmes photojournalistes, rend hommage à Françoise Demulder, photographe de guerre française, première lauréate féminine du World Press Photo en 1977. Les lauréates 2024 sont Sandra Calligaro pour poursuivre son travail en Afghanistan, trois ans après le retour des talibans. Et Catalina Martin-Chico pour poursuivre son projet, commencé il y a 8 ans, sur la résilience et la place des femmes combattantes FARC et de leurs vies familiales construites dans une paix en danger. Prix Pierre & Alexandra Boulat Ludmilla (89 ans) prend l’air devant la porte de son immeuble criblée d’éclats des obus tombés ces deux dernières années dans sa cour. 23 novembre 2023, Siversk, Donbass, Ukraine.© Gaëlle Girbes. Lauréate du prix Pierre & Alexandra Boulat 2024, soutenu par la Scam Le prix, soutenu et doté de 8 000 euros par la Scam depuis 10 ans. Le prix est attribué cette année à Gaëlle Girbes, pour son projet de reportage « Ukraine, survivre au milieu des ruines », qu’elle entend poursuivre en se rendant dans les villes et villages dévastés pour témoigner de l’incroyable résilience d’une population fragile qui survit dans les champs de ruines du plus grand conflit en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. Prix ANI-PixTrakk Taking care © Marin Driguez / VU’ Depuis vingt-quatre ans, l’Association nationale des iconographes (ANI) organise les lectures de portfolios pendant la semaine professionnelle du festival Visa pour l’image – Perpignan, et reçoit ainsi plus de 200 photographes de tous horizons pour les conseiller et les orienter. À l’issue de chaque festival, l’ANI réunit un jury pour choisir trois photographes parmi ses « coups de cœur ». Pour la quinzième année consécutive, le gagnant reçoit un prix Ani, doté de 5 000 euros par PixTrakk. Le lauréat 2024 est Marin Driguez pour son travail « Prendre soin » sur l’hôpital public en Belgique. Le Prix Carmignac du photojournalisme © Kiana Hayeri for Fondation Carmignac La Fondation Carmignac est heureuse de s’associer, pour la neuvième saison consécutive, au festival Visa pour l’image. En 2009, face à une crise des médias et du photojournalisme sans précédent, Edouard Carmignac crée le Prix Carmignac du photojournalisme afin de soutenir les photographes sur le terrain. Le Prix soutient, chaque année, la production d’un reportage photographique et journalistique d’investigation sur les violations des droits humains dans le monde et les enjeux géostratégiques qui y sont liés. Sélectionnés par un jury international, les lauréats reçoivent une bourse de travail leur permettant de réaliser un reportage de terrain de six mois. En investissant des moyens humains et financiers dans la production de ces reportages, et dans leur diffusion avec une exposition itinérante et un catalogue, dans une démarche d’intérêt général, le Prix Carmignac met en lumière les crises et défis que traverse le monde contemporain. Les lauréates de la quatorzième édition consacrée à la condition des femmes et des filles en Afghanistan depuis le retour au pouvoir des talibans en août 2021 sont la photojournaliste Kiana Hayeri et la chercheuse Mélissa Cornet. Bourse de la nouvelle photographie urbaine soutenue par Google © Lilas Lehanneur Pour la cinquième fois, Google, Visa pour l’image et dysturb remettent une bourse à un talent émergent. Les trois acteurs auront à cœur de valoriser une approche et un traitement innovants de thématiques urbaines. Le talent choisi remportera une bourse dotée de 8 000 euros et bénéficiera d’un accompagnement de google, Visa pour l’image et dysturb. La lauréate 2024 est Lilas Lehanneur. Bourse Canon du documentaire vidéo court-métrage En partenariat avec images Evidence, Canon est heureux de lancer la cinquième édition de la Bourse Canon du documentaire vidéo courtmétrage, dotée d’une bourse de 8 000 euros ainsi que par le prêt d’un équipement vidéo professionnel. La bourse permettra au lauréat 2024, Alan Lau, de financer son projet « The Gordian Knot », sur l’abattage des buffles au népal. Son documentaire sera présenté lors de l’édition 2025 du festival. https://www.visapourlimage.com/ INFORMATIONS PRATIQUES sam02sep(sep 2)10 h 00 mindim17(sep 17)20 h 00 min36ème édition du Festival Visa pour l'image OrganisateurVisa pour l'image Détail de l'événementPhoto : Un cimetière de voitures abandonnées après l’occupation russe de Boutcha et d’Irpin. Périphérie de Kiev, Ukraine, 8 mai 2022 © Paula Bronstein / Getty Images L’augmentation délirante de photographes, Détail de l'événement Photo : Un cimetière de voitures abandonnées après l’occupation russe de Boutcha et d’Irpin. Périphérie de Kiev, Ukraine, 8 mai 2022 © Paula Bronstein / Getty Images L’augmentation délirante de photographes, ou du moins de personnes qui prétendent l’être, a un nouveau corollaire : la disparition des directeurs de la photographie. C’est avec une tristesse teintée de nostalgie que nous avons ainsi appris le départ à la retraite de Kathy Ryan après 39 ans passés au New York Times Magazine. Sans doute sera-t-elle remplacée, mais de plus en plus de médias décident de supprimer ces postes ou de les confier à des novices. L’occasion pour Visa pour l’Image de rendre hommage à ces personnes trop souvent oubliées mais ô combien indispensables au maintien de la qualité éditoriale d’un journal. De notre profession. Combien d’expositions et de projections devons-nous au coup de fil de l’un de ces directeurs, enthousiasmé par un travail qu’il a produit ou repéré ? Combien de milliers d’euros ont-ils réussi à préserver pour les services iconographiques lors des sauvages coupes budgétaires ? Combien de couvertures mythiques ont été possibles grâce à l’audace, le flair et la créativité de ces professionnels qui savent qu’un bon titre résonnera encore plus avec la bonne photo ? La plupart des directeurs photo sont pourtant méconnus du grand public – et même, parfois, des photographes eux-mêmes. C’est regrettable. Derrière la tragique mais puissante photographie de Mohammad Salem qui vient de remporter le World Press Photo, il y a une talentueuse équipe emmenée par Rickey Rogers (Reuters) qui a su repérer cette image sur laquelle tout le monde s’arrête au milieu d’un flux incessant. À l’heure où l’accès aux zones de conflits est de plus en plus restreint, le talent d’un vrai directeur de la photographie est d’autant plus nécessaire. Devant une uniformisation de la production noyée sous la multitude, face aux nouvelles plateformes où une image chasse l’autre, comment raconter différemment une histoire et capter l’attention d’un public toujours plus sollicité ? À Visa pour l’Image, nous continuerons – au sein de nos jurys et ailleurs – à défendre le travail de ces femmes et hommes de l’ombre dont l’œil façonne notre rapport au monde. Jean-François Leroy 24 avril 2024 EXPOSITIONS – Anastasia Taylor-Lind À 5 km du front -Alfred Yaghobzadeh Alfred’s Journey -Sergey Ponomarev Cisjordanie -Jean-Louis Fernandez Comédie – Française : histoires de théâtres -Hugh Kinsella Cunningham Déplacés par le M23 – Mugur Varzariu Des voix s’élèvent derrière le mur -Ad Van Denderen En route – John Moore Équateur : conflit armé interne – Pierre Faure France périphérique -Jérôme Gence Grandir dans la cour d’écrans – Brenda Ann Kenneally Grown Upstate : l’héritage de l’amour à Collar City, 2013-2023 – Ivor Prickett Guerre sur le Nil : Le Soudan fragmenté – Corentin Fohlen Haïti : le pouvoir des gangs – Collectif de photographes AFP Jeux olympiques 2024 – Loay Ayyoub La tragédie de Gaza – Afshin Ismaeli La vie sous les talibans 2.0 – Paolo Manzo La ville invisible – Cinzia Canneri Le corps des femmes comme champs de bataille – Alejandro Cegarra Les deux murs – Gaël Turine Les ravages de la tranq – Miquel Dewever-Plana Mayotte : Sous le drapeau, le parcours de la deuxième chance – Francisco Proner Minerais de sang – Emilio Morenatti Parcours d’un photographe à travers le quotidien, les conflits et la perte personnelle – Paula Bronstein Un monde dans la tourmente – Karen Ballard Venice, Californie Dates2 (Samedi) 10 h 00 min - 17 (Dimanche) 20 h 00 min(GMT-11:00) OrganisateurVisa pour l'imageLearn More CalendrierGoogleCal Favori0
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