Carte blanche à Adélie de Ipanema : Laurence Geai. Le baiser du Carillon. Janvier 2016 11 décembre 2025
Planches Contact Festival : Arno Rafael Minkkinen, une série inédite pour un duo et une rétrospective 10 décembre 2025
Planches Contact Festival : Henrike Stahl déconstruit le mythe du prince charmant et de la vie de château 6 jours ago
Planches Contact Festival : Interview Veronica Mecchia, Photographe et modèle d’Arno Rafael Minkkinen 9 décembre 2025
Rencontre Delphine Dumont, directrice Hangar Bruxelles : PhotoBrussels Festival #10, Bicentenaire de la photographie x CNAP 8 décembre 2025
« There is a crack in everything » Musée Juif de Belgique, rencontre Barbara Cuglietta : La faille est indissociable de la lumière 11 décembre 2025
Art Anwerp, 5ème édition : Interview Nele Verhaeren « Une foire petite, contemporaine, éclectique et précieuse » 10 décembre 2025
Partager Partager Photo Peinture-Photographie : perspectives historiques d’une relation ambiguë Nicolas Baudouin15 mars 2018 Manet, peintre d’un espace-temps photographique. Le peintre Edouard Manet (1832-1883) est souvent présenté comme un précurseur de l’art moderne ou plus précisément comme l’inventeur du moderne, titre de l’exposition que le musée d’Orsay lui avait consacré en 2011. Manet est né en même temps que naissait la photographie et, issu d’un milieu bourgeois, il a donc pu suivre les progrès techniques de cette invention ainsi que l’engouement toujours croissant qu’elle suscitait auprès d’un public particulièrement attiré par l’exercice narcissique du portrait. C’est à partir des années 1850 que le portrait carte de visite rencontre un succès considérable. Il s’agit d’un procédé dont le brevet a été déposé en 1854 par le photographe Eugène Disderi qui permet la réalisation de portraits photographiques contrecollés sur carton au format carte de visite, vendus par 25, 50 voir 100 exemplaires à des prix tout à fait abordables pour la bourgeoisie de l’époque. Le succès en Europe et aux Etats-Unis de ce procédé favorisera l’ouverture de centaines d’ateliers photographiques et la diffusion toujours plus importante de ces portraits au format standard qui s’échangent en familles, entre amis ou entre relations professionnelles. Le portrait carte de visite est la première expression déterminante d’une démocratisation de l’art du portrait. Edouard Manet est un grand bourgeois, peintre de son temps. Il va particulièrement pratiquer l’art du portrait et sans aucun doute s’inspirer de ces nouvelles images qui circulent et qui montrent ces personnages tenant la pose, souvent debout, une main posée sur un guéridon ou sur le dossier d’un fauteuil. L’atelier du photographe est un lieu où le client vient se composer une image dans un décor artificiel tel un acteur sur la scène. Manet va procéder comme un photographe ; Le chanteur espagnol (1860), premier tableau exposé par Manet au Salon officiel de 1861 ne nous présente pas un chanteur espagnol jouant de la guitare, mais bien un modèle posant pour le peintre et faisant semblant de jouer de la guitare (il la tient à l’envers). Manet reprend ici les codes de l’atelier photographique où le costume et les quelques accessoires viennent superficiellement donner à ce jeune homme l’allure d’un chanteur espagnol. Ceci est encore plus flagrant avec Mlle V. en costume d’espada (1862) puisqu’il est évident qu’à cette époque une femme ne pouvait être matador (elle est en costume, comme le précise le titre) et qu’il s’agit en fait de Victorine Meurent, qui apparaît dans de nombreux tableaux de Manet et qui pose ici devant un fond grossièrement peint représentant une arène dans laquelle se déroule une corrida qui ne semble pas la concerner. Il est également intéressant de noter comment Manet anticipe cette caractéristique photographique qu’est l’instantané ; en effet Le chanteur espagnol semble avoir été saisi par le peintre comme l’aurait fait un photographe, jambe droite en l’air, bouche ouverte exprimant ainsi une parfaite illusion de l’instant ; il est difficile d’imaginer le modèle tenant ainsi la pose durant de longues séances. Pour son chef d’œuvre Le déjeuner sur l’herbe (1863) Manet confirmera cet intérêt pour une temporalité de l’instant : Deux hommes habillés de noir discutent alors qu’assise à côté d’eux une femme nue (Victorine Meurent à nouveau) semble tourner la tête pour croiser notre regard comme si elle avait pris conscience de notre présence (de voyeur). Pour bien affirmer cette expérience de l’instant inconfortable ou le voyeur est pris en flagrant délit, Manet n’a pas hésité à peindre au sommet de la toile, un oiseau rouge saisi en plein vol ! Cette grande toile présentée au salon des refusés de 1863 a provoqué un des grands scandales de l’histoire de l’art du 19e siècle car contrairement aux attentes des visiteurs du Salon de cette époque, l’œuvre de Manet n’invite pas à la contemplation, mais impose plutôt au public un instant brutal de confrontation. L’instantanéité qui s’exprime en peinture dans ce grand tableau de Manet est annonciatrice de ces instants décisifs que pourra capturer l’appareil photo dès la fin du siècle. Marque-page0
Photo Échos d’un monde en mouvement par Céline Ravier Cette semaine, pour clore l’année 2025, nous vous proposons de découvrir le dernier portfolio : Dans le souffle incessant du monde, de ...
L'Interview Planches Contact Festival : Henrike Stahl déconstruit le mythe du prince charmant et de la vie de château Née en Allemagne, Henrike Stahl s’installe à Paris après son Bac comme assistante-photographe, et travaille rapidement dans la mode et la presse, ...
Evénements Planches Contact Festival : Arno Rafael Minkkinen, une série inédite pour un duo et une rétrospective Arno Rafael Minkkinen, photographe finno-américain, est le Grand Invité de la seizième édition du Planches Contact Festival dont la vocation est la ...
L'Interview Planches Contact Festival : Interview Veronica Mecchia, Photographe et modèle d’Arno Rafael Minkkinen
L'Interview Rencontre Delphine Dumont, directrice Hangar Bruxelles : PhotoBrussels Festival #10, Bicentenaire de la photographie x CNAP
Carte blanche à Adélie de Ipanema : Laurence Geai. Le baiser du Carillon. Janvier 2016 11 décembre 2025
Planches Contact Festival : Arno Rafael Minkkinen, une série inédite pour un duo et une rétrospective 10 décembre 2025
Planches Contact Festival : Henrike Stahl déconstruit le mythe du prince charmant et de la vie de château 6 jours ago
Planches Contact Festival : Interview Veronica Mecchia, Photographe et modèle d’Arno Rafael Minkkinen 9 décembre 2025
Rencontre Delphine Dumont, directrice Hangar Bruxelles : PhotoBrussels Festival #10, Bicentenaire de la photographie x CNAP 8 décembre 2025
« There is a crack in everything » Musée Juif de Belgique, rencontre Barbara Cuglietta : La faille est indissociable de la lumière 11 décembre 2025
Art Anwerp, 5ème édition : Interview Nele Verhaeren « Une foire petite, contemporaine, éclectique et précieuse » 10 décembre 2025