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De plus l’époque turbulente et chaotique qui régnait au tournant de la Contre-Réfome correspond à notre temps, instable, excessif et rempli de violence. De juin 2018 à janvier 2019, les expositions investissent des institutions culturelles emblématiques au passé et au présent, que ce soit la Maison Rubens, le MAS, le M HKA, le musée Middemheim, le FOMU, le musée Plantin-Moretus et la maison Snijders&Rockox que l’on peut compléter en se promenant dans les églises et dans les rues où les façades et sculptures sont légion. En prélude nous nous plaçons naturellement sous l’égide du maître en son auguste palais de Wapper d’esprit italianisant. Atelier, cabinet d’art mais aussi lieu de vie l’atmosphère y est très particulière. L’Autoportrait vraisemblablement réalisé l’année de son second mariage avec Hélène Fourment est celui d’un homme fier de sa position et qui cultive un certain mystère. « Rubens returns », La Maison Rubens Malgré les travaux de restauration du porche et du pavillon de jardin, de nombreux chefs d’œuvre complètent les collections dont le fameux « Martyre de saint André » qui revient de la Fondación Carlos de Amberes de Madrid. Van Dyck, son brillant élève et Jordaens autres emblèmes du baroque flamand complètent le panorama de cette peinture théâtrale, exubérante et cruelle. La Maison Rubens en collaboration avec le Museum aan de Stroom (MAS) propose la 1ère rétrospective dédiée à une femme d’exception, Michaelina Wautier (1604-1689) qui a su s’imposer dans un univers masculin. Ce n’est pas là son seul mérite. Elle ne se cantonne pas au registre décoratif mais ose les scènes historiques, religieuses ou mythologiques, les portraits, scènes de genre, allégories, natures mortes tous les genres quelque soit le format. C’est d’autant plus étonnant qu’elle ait été occultée de l’historiographie ancienne. Son chef d’œuvre Le Cortège de Bacchus/Triomphe de Bacchus (Kunsthistorisches Museum, Vienne) est un phénomène unique. Michaelina, la grande dame du baroque Michaelina ne se cantonne pas au registre décoratif mais ose les scènes historiques, religieuses ou mythologiques, les portraits, scènes de genre, allégories, natures mortes tous les genres quelque soit le format. C’est d’autant plus étonnant qu’elle ait été occultée de l’historiographie ancienne. Son chef d’œuvre Le Cortège de Bacchus/Triomphe de Bacchus (Kunsthistorisches Museum, Vienne) est un phénomène unique. Elle fait preuve d’une réelle audace dans cette scène de bacchanale constituée d’hommes nus alors que « les femmes n’ont été admises à l’Académie des Beaux Arts qu’à la fin du XIXème siècle dans des classes séparées où le modèle nu était drapé dans un maillot ». Elle semble connaitre l’anatomie masculine et prend part à ce cortège débridé sous le déguisement d’une séduisante ménade qui a l’affront de regarder fixement le spectateur, bravant ainsi les conventions et interdits. Luc Tuymans, Sanguine. Rouge sang, M HKA museum Pensée pour le M HKA (musée d’art contemporain d’Anvers) et la Fondation Prada de Rome par Luc Tuymans, Sanguine. Bloedrood, traduisible par Rouge sang, tisse un dialogue subtil entre les chefs d’œuvre baroques et les artistes contemporains avec comme fil directeur l’intensité qui se dégage. Du Caravage, Zurbaran, van Dyck, Cornelis De Vos, Adriaen Brouwers, Rubens, Jacob Jordaens à On Kawara, Sigmar Polke (sublime lanterne magique), Michaël Borremans, Jan Fabre, Pascale Marthine-Tayou, Javier Téllez, 3 constantes se dégagent d’après l’historien Eric Suchère : théatralité de la violence, économie de la représentation et distanciation du pathos. Ainsi entre exagération et effroi nous abordons le réalisme et son exacerbation. Le climax est atteint avec l’œuvre « Five Car Stud » présentée à la Documenta de Kassel en 1972 des américains : Edward et Nancy Kienholz, volontairement exposée sous une coupole dans les anciens bassins proche du MHKA. La scène est glaçante, il s’agit de la castration d’un homme noir dans le sud des Etats Unis par un groupe de 5 blancs suite à une accusation de viol d’une femme blanche dans une voiture. Luc Tuymans rapproche cet épisode du « David avec la tête de Goliath » de Caravage de la Villa Borghèse qui l’a beaucoup inspiré. Le public peut ainsi faire l’expérience de ce sang versé dans une atmosphère vite oppressante. Athos Burez, photographe et les vanités (MAS museum) Le jeune artiste s’est plongé dans la peinture baroque pour traduire un univers savoureux et souvent plein d’humour. De nombreuses marques lui ont passé commande et personnalités ont posé devant son objectif. Cette carte blanche qui compte au final 80 images est une formidable opportunité pour lui de déployer son talent le long du boulevard du MAS et dans l’escalier central. Sous un aspect volontiers classique, ces natures mortes cachent des variantes atypiques que le spectateur est invité à débusquer. Experience Trapps, musée Middelheim Le jardin baroque devient l’allégorie du désir de maîtrise exercé par l’homme sur la nature à travers le goût des artistocrates pour des effets artificiels de l’art topiaire inspiré du théâtre. Ainsi les visiteurs de ce musée à ciel ouvert sont invités à faire une expérience sensorielle pleine de pièges à partir des créations des 16 artistes internationaux invités. Le jardin devient aussi le symbole du champ de la connaissance élargi avec l’essor des universités à la fin du XVIème siècle. De cette soif d’innovations découle aussi une sensation intérieure de l’ordre de l’imaginaire. Cette relative tension entre le mental et le physique est incarnée par le chorégraphe William Forsythe avec son labyrinthe d’instructions complexes pour dire l’instabilité qui est la nôtre. Le collectif autrichien Gelitin frappe fort avec son Arc de Triomphe iconoclaste, un sacrilège diront certains face à cette posture de yoga quelque peu acrobatique ! C’est d’ailleurs le titre de l’œuvre de Jeremy Deller cette version gonflable de l’alignement de Stonehenge qui renvoie au côté parc d’attraction du jardin baroque. Si Ulla von Brandenburg joue sur l’effet de trompe l’œil emprunté au théâtre, Louise Lawler rebondit sur l’impact sonore du langage à partir de noms d’artistes masculins pour la plupart « Birdcalls », tandis que Bertrand Lavier avec « Fontaine », motif souvent récurrent dans le répertoire baroque, réinterprète le jardinier et ses tuyaux d’arrosage ici, multicolores. La déambulation devient métaphorique au fur et à mesure de la progression sur les 30 hectares du parc où l’on retrouve également des œuvres pérennes qui en ont fait le succès, de Auguste Rodin à Bourdelle, Germaine Richier, Henry Moore, Soto, Carl André, Chris Burden, Atelier Van Lieshout, Honoré d’O, Dan Graham… des pièces emblématiques dont les variations changent selon les saisons. Disporalia de Koen Theys, Cathédrale Notre-Dame Au beau milieu des grandes toiles de Rubens, douze matelas de bronze au sol, repeints en bleu et or dénotent quelque peu dans la chapelle St Joseph. Il s’agit à partir de cette vanité contemporaine de prendre conscience des interrogations liées aux migrants et aux catastrophes mondialisées. Les quelques maigres objets personnels statufiés (portable, bouteille d’eau, matelas..) prennent un sens nouveau, comme si leur préciosité factice nous renvoyait à nos insatisfactions constantes. Paul Kooiker, Nude, FOMU L’installation conçue par l’artiste tout spécialement pose la question du regard et voyeurisme à travers le nouvelle installation « Eggs and Rarities » sorte d’encyclopédie en devenir de genres photographiques. Bien entendu vous pouvez agrémenter vos visites par des promenades à pied dont les circuits : Gloire de Rubens ou Croissance de Rubens (téléchargeables sur l’applicationAntwerpen Museum). La ville devenant ainsi un décor à part entière et vous le héros de cette époque tumultueuse ! Infos pratiques : Antwerp Baroque 2018 Rubens Inspires Organisateurs : la Ville d’Anvers et Toerisme Vlaanderen https://www.visitantwerpen.be/ Préparer votre visite : tours et visites guidées, promenades sur les traces de Rubens… Baroque Festival Card 25 € Flemish Masters de juin 2018 à janvier 2019 Marque-page0
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